Crash évité au-dessus d'Antibes

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nicaero
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Crash évité au-dessus d'Antibes

Message par nicaero »

Un accident a apparemment été évité de peu entre une navette d'Air France assurant NCE-ORY et un avion privé à destination de Milan. Il s'en ait fallu de peu....90 mètres!

Voyez plutôt cet article du jdd.fr.

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Exclusif. Un Airbus d'Air France au décollage de Nice et un avion privé se sont frôlés mercredi...Une manoeuvre d'urgence a permis d'éviter le drame.

Cinq minutes après son décollage, le pilote d’un Airbus effectuant la navette Nice-Paris évite une collision avec un appareil privé suisse. Du "jamais-vu à l’aéroport de Nice", assure un ancien aiguilleur de la région. Tout commence à 15 h 05, mercredi. A ce moment-là, la tour de contrôle de l’aéroport azuréen vient de donner son feu vert au pilote du vol Air France 6219 qui doit acheminer ses 135 passagers jusqu’à Orly.

Conformément à l’usage, celui-ci traverse la piste utilisée pour les atterrissages afin de se rendre sur celle des décollages. La piste 22, qui va logiquement lui faire survoler la côte ouest du littoral. A lui toutefois d’éviter avec soin le cap d’Antibes, dont le survol est interdit depuis plusieurs années. D’où un détour de plusieurs milles qui lui fait perdre quelques minutes précieuses, mais la tranquillité des Antibois est à ce prix. Trois minutes plus tard, c’est au tour d’un avion d’affaires privé, immatriculé en Suisse (HB), de prendre son envol. Destination: Milan, en Italie. Parti de la même piste, et conformément aux consignes, l’aéronef devra ensuite virer à gauche afin de prendre la direction de la péninsule italienne. Mais de cap à l’est il n’est pas question. Sur les écrans radar, une impulsion lumineuse le montre au contraire en train de suivre un axe qui va le contraindre au survol d’Antibes. Autrement dit, à prendre un raccourci qui va lui faire croiser la route de l’appareil d’Air France.

"La peur de sa vie"
Dans la vigie de la tour de contrôle, habituellement silencieuse et paisible, c’est la panique. Un aiguilleur se saisit d’un micro afin d’avertir le pilote du Falcon de son erreur. Etrangement, celui-ci s’abstient de répondre. A-t-il volontairement débranché sa radio? Est-il confronté à des problèmes d’instruments de bord? Possède-t-il une documentation périmée? L’enquête devra le déterminer. Pour l’heure, c’est l’angoisse chez les aiguilleurs du ciel pour lesquels la collision paraît inévitable. Un étrange silence règne alors sur la fréquence de la tour de contrôle.

"La peur de sa vie", le commandant de bord d’Air France la ressent aussi au même instant. Alors que son appareil continue son ascension à travers une épaisse couche de nuages, son TCAS –instrument de bord destiné à éviter les collisions– vient de lui signaler la présence du triréacteur stabilisé à 10.000 pieds. Pour lui également, il va forcément y avoir convergence d’une seconde à l’autre. A lui d’évaluer l’altitude, la vitesse, et ses passagers. Que faire pour mettre fin au fol engrenage et assurer l’évitement: poursuivre sa montée ou effectuer une plongée d’urgence? Son choix est pour une descente forcée, ce qui n’est pas sans susciter quelque frayeur chez ses passagers encore munis, fort heureusement, de leur ceinture de sécurité. En quelques secondes, son aéronef se retrouve à 300 pieds –90 mètres– en dessous du Falcon! Le crash a été évité de justesse. Sollicitée, la responsable du Bureau enquêtes et analyses pour la sécurité de l’aviation civile n’a pas souhaité faire ce jour de commentaires sur ce qu’il est convenu d’appeler dans le jargon aéronautique un airprox, ou quasi-collision…
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