Incident sur vol AF6222

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jml13
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Incident sur vol AF6222

Message par jml13 »

Nice-Matin a écrit : "Le bruit sourd que nous avons entendu cinq minutes après notre départ m’a interpellée. Mais ce sont surtout deux choses qui m’ont inquiétée : l’avion n’arrêtait pas de monter, sans arriver à se stabiliser, et le voyant qui nous indique de rester attachés ne s’éteignait pas!" Sindy, qui a souvent voyagé, perçoit des signes inquiétants dont elle informe son compagnon à ses côtés. Même son de cloche du côté d'Alain, également passager sur ce vol. "Après ce bruit sourd, on s'est tous regardés en ce demandant ce qu'il s'était passé. Ce n'était pas un bruit normal."

Une crainte qui se confirme lorsque le pilote fait son annonce au micro: "Au moins, il était réaliste et nous a informés. Dans sa voix, on a aussi senti son anxiété. Il a également appelé la chef de cabine d’urgence dans le cockpit, qui est d’ailleurs resté ouvert tout le vol". C'est à ce moment qu'Alain comprend que le "problème est sérieux". "Il nous a dit qu'il fallait trouver un aéroport pour se poser en urgence avec une longue piste. Retourner à Paris était trop dangereux. Il a lors sit que nous nous poserions à Lyon."

Dans l’appareil, les discussions s’enchaînent. Devant, des passagers font des crises d’angoisse. D’asthme. "Il n’y avait pas de cris. Mais les gens avaient peur. Moi, j’ai regardé par le hublot et j’ai remarqué que les ailes ne se déployaient pas. Ni ne se rétractaient. J’ai alors caressé mon ventre, j’ai perçu l’agitation de ma petite fille qui devait, elle, sentir mon stress. Les hôtesses sont venues nous dire de plier la tête. De tenir le siège de devant. Mais elles s’essuyaient les larmes qui venaient de couler sur leur visage. Là, c’était vraiment grave!" Alain raconte même le décompte fait le pilote. "Il annonçait un compte à rebours, c'est hyper-stressant. "2 min: crispez-vous", "1 min: crispez-vous" comme cela jusqu'à l'atterissage." L'appareil se pose finalement sans aucun problème. "C'était très doux. Mieux qu'un atterissage normale", poursuit Alain.

Lorsque l’avion se pose enfin à Lyon, la terreur ne disparaît pas: "Tout le monde a applaudi. Mais il y avait encore le risque d’incendie. Le pilote nous a demandé de nous calmer." Par contre, Sindy a du mal à tenir ses nerfs lorsqu’elle évoque la prise en charge d’Air France: "On nous a donné un sandwich et une boisson, c’est tout! Ce n’est pas normal pour une telle compagnie. On devait repartir à 20 heures. Puis 21 heures. On est arrivé à Nice à 23h30. Sans explications. J’avais juste envie de rentrer. Dormir. Tenter d’oublier."
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