Ca sent très mauvais :
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La crainte d'un plan social à l'aéroport de Clermont-Ferrand :
L'annonce, lors du dernier comité d'entreprise, de la suppression de plusieurs lignes à l'aéroport inquiète le personnel. La CGT et la CFDT redoutent un plan social à l'automne...
« Je ne vois pas comment on pourrait échapper à un plan social ». Frédéric Chauvelot, représentant le syndicat CFDT de l'aéroport ne cache pas son pessimisme. Pas plus d'ailleurs qu'Arnaud Boucheix, son homologue de la CGT. « Pour l'instant la direction ne le dit pas mais après nous avoir informés de la suppression de nouvelles lignes en octobre, la question devrait rapidement être évoquée ».
Lors de la réunion du comité d'entreprise du 28 juillet, a été annoncé le projet de fermeture de lignes opérées par la compagnie Regional au départ de Clermont-Ferrand. Des fermetures qui prendraient effet fin octobre, lors du passage aux horaires d'hiver.
Les destinations de Lille, Marseille...supprimées ?
Selon Arnaud Boucheix « Les destinations de Lille, Marseille, Strasbourg, Toulouse et Nice devraient disparaître ». Si les propos du délégué CGT devaient être confirmés dans les faits, seules subsisteraient les liaisons sur Nantes où se trouve le siège social de Regional et les deux hubs : Lyon pour Regional, Amsterdam pour l'alliance Sky team Air France KLM.
Les liaisons sur Paris subsisteraient. Mais peut-être pas les neuf actuelles. Regional devrait garder les quatre rotations sur cet autre grand hub de la Sky team qu'est l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle. Par contre Air France qui opère en direct les vols sur Orly (ou via son autre filière Brit Air) pourrait supprimer l'une des cinq liaisons quotidiennes. « Sur ce point c'est un peu le flou », reconnaît Frédéric Chauvelot. Par contre Nice deviendrait une destination saisonnière comme celles de Bastia et Ajaccio...
40 ou 45 licenciements ?
Reste, s'accordent à reconnaître les organisations syndicales qu'avec ces fermetures de ligne « la chute de trafic, déjà engagée depuis plusieurs années, va s'en trouver largement aggravée, passant de moins 30 à moins 50 % ».
D'où la crainte - pour le moment non confirmée - d'un plan social. « Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement. La direction a déjà gratté tout ce qu'elle pouvait en supprimant les postes d'intérimaires », explique Frédéric Chauvelot. « Avec moins de trafic, on risque de se retrouver en sous-activité. Si la direction fait le ratio diminution de trafic\suppression de postes on pourrait arriver à 40 ou 45 licenciements », analyse Arnaud Boucheix.
Il ne s'agit là que de supputations. Le directeur de l'aéroport, Xavier Delaunay est actuellement en vacances tout comme Jean-Yves Grosse, PDG de Regional et René Souchon président de Région et du syndicat mixte qui gère l'aéroport. D'ici quelques jours, on devrait en savoir plus. Mais l'optimisme n'est pas de mise chez les syndicats. Au-delà de l'avenir des 135 salariés de l'aéroport, Arnaud Boucheix met également en avant les répercussions économiques pour divers sous-traitants qu'aurait la suppression de nouvelles destinations.