AVION a écrit : La DGAC soutient le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes
Les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes sont nombreux mais pour la DGAC, ce projet a plusieurs avantages. Dans une étude présentée à la préfecture de Loire Atlantique le 28 octobre 2013, l’organisme assure que le maintien de la plate-forme actuelle nuirait aux Nantais
La DGAC a établi des cartes de bruit prévisionnelles et des estimations du nombre de personnes soumises aux nuisances sonores pour un trafic de 6 millions de passagers à l'horizon 2030 sur l’actuelle plate-forme nantaise, l'aéroport Nantes Atlantique. Pour le directeur du transport aérien à la DGAC, Paul Schach, «L'aérodrome existant impacterait beaucoup plus de monde qu'un nouvel aéroport». En effet selon les estimations sur l’impact du bruit des appareils, entre 69.500 à 90.700 personnes seraient touchées par cette nuisance avec l’actuelle installation en 2030, contre 51.900 aujourd'hui. Par contre et en cas de transfert vers Notre-Dame-des-Landes, le nombre de victimes du bruit ne serait plus que de 3350 personnes.
Le rapport remarque également que le maintien de l’aéroport de Nantes Atlantique causerait de fortes restrictions d’urbanisation au cours des prochaines années «La zone soumise à de très fortes contraintes d'urbanisme, notamment l'interdiction de construire de nouveaux logements, s'étend significativement». «De nombreux terrains situés en milieu urbain, proche des équipements et bien desservis, seraient gelés, en totale contradiction avec les politiques de densification des villes et de lutte contre l'étalement urbain». La DGAC conclut clairement : «Cette étude confirme les avantages du transfert de l'activité aéroportuaire sur le nouveau site de Notre-Dame-des-Landes»
Ce qui est génial dans cette note c'est que des hypothèses entières sont sciemment ignorées notamment la création de procédures GNSS ou MVI en piste 21 pour éviter d'arroser le centre-ville de Nantes en survolant la Loire en venant de l'est.
Quant au discours mensonger sur l'étalement urbain, ce qu'oublient de dire soigneusement les ingénieurs du STAC (qui ne sont que spécialistes de l'aéronautique et qui ne savent de quoi ils parlent sur l'urbanisme...), c'est incroyable.
Plus un aéroport est éloigné d'un centre-ville plus il génère des embouteillages (trafic routier pour y accéder) et de l'étalement urbain, notamment le long du corridor routier reliant la ville à l'aéroport.
Les aéroports sont des aspirateurs à bagnoles, bien plus qu'un stade ou un supermarché. Plus un aéroport est proche de centre-ville, moins il génère de trafic routier. La distance ville-aéroport est inversement proportionnelle au trafic routier généré, toutes choses égales par ailleurs.