Hausse du prix du carburant d'aviation.

[Gosselies]

Les compagnies aériennes voient les perspectives d’un fort rebond des bénéfices après deux années de turbulences liées au coronavirus s’estomper rapidement après que le prix du pétrole a atteint 125 dollars le baril lundi.

De plus, les compagnies européennes ont déjà dû supprimer de nombreux vols vols (Ukraine, Russie) et les jets excédentaires seront redéployés en Europe occidentale, ce qui créera un déséquilibre entre l’offre et la demande. Cela menace de nuire aux prix des billets dans une saison estivale de pointe sur laquelle les agences de voyages ont placé l’espoir d’un rebond.

La pression serait pire pour Lufthansa, le propriétaire de British Airways IAG , Air France-KLM, Finnair Oyj et SAS AB - compte tenu de l’impact des détournements ou des routes perdues et du fait que les discounters ont généralement des avions plus récents et plus économes en carburant.

Les transporteurs long-courriers, en particulier, pourraient maintenant trouver très difficile de passer à travers 2022 sans un retour à la levée de fonds, ce qui sera plus difficile pour ceux qui manquent d’actionnaires gouvernementaux.

Les compagnies aériennes ont été prudentes quant à l’impact probable, seule Ryanair en Europe y mettant un chiffre. Michael O’Leary, a déclaré la semaine dernière que bien que le transporteur soit couvert à 80% à 63 dollars le baril jusqu’en mars prochain, l’exigence non couverte lui coûtera 50 millions d’euros (55 millions de dollars).

Air France-KLM, par exemple, a couvert 72% de la consommation du premier trimestre et 63% pour les trois mois suivants, selon une présentation des résultats le mois dernier. Mais la proportion tombe à 42% et 28% pour les troisième et quatrième trimestres respectivement.

Lufthansa est couvert sur 63% de ses besoins en carburant pour 2022 à 74 $ le baril.

« Les compagnies aériennes répercuteront probablement la flambée des coûts du brut sur les consommateurs sous la forme d’un supplément carburant, mais s’inquiètent de l’élasticité de la demande par rapport au prix".

La compagnie nationale russe Aeroflot fait face à un avenir encore plus sombre, avec de nombreuses routes à l’étranger coupées et des sanctions frappant son approvisionnement en avions neufs et loués.

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