Le nouveau turboprop d'Embraer

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Gosselies
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Le nouveau turboprop d'Embraer

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Rolls-Royce a confirmé qu’il avait soumis une proposition à Embraer pour alimenter le nouveau turbopropulseur de 70 à 90 places que le constructeur Brésilien prévoit de lancer plus tard cette année.

Avec la confirmation de Rolls-Royce, on pense que maintenant les trois principaux fabricants de moteurs ont fait des propositions à Embraer, il y a donc un vrai choix à faire pour l’avionneur. Rolls n’a pas de turbopropulseur standard en ce moment, donc son offre devrait constituer un tout nouveau concept de moteur qui, comme Cholerton l’a indiqué, utilise des éléments du moteur UltraFan. Pratt & Whitney travaille sur le programme de turbopropulseurs de nouvelle génération (NGTP) depuis un certain temps, mais cela n’a pas encore abouti au lancement public d’un nouveau moteur. Alternativement, il pourrait offrir de nouvelles versions du PW-150. General Electric travaillerait sur une version mise à jour du T408 qui est utilisé sur l’hélicoptère Sikorsky CH-43K ou pourrait offrir une version du moteur Catalyst.

Rolls-Royce et les deux autres motoristes travaillent tous d’arrache-pied pour rendre leurs moteurs compatibles avec des carburants d’aviation 100% durables (SAF) tout en envisageant l’hydrogène comme une option future. Rodrigo Silva e Souza d’Embraer a déclaré à AirInsight en août de l’année dernière que le turbopropulseur devrait avoir des moteurs fonctionnant sur du SAF pur lorsqu’il entrera sur le marché vers 2027/2028, alors qu’il pourrait offrir une version hydrogène vers 2040. L’une des raisons de changer la conception et d’opter pour des moteurs montés à l’arrière a été l’adaptation plus facile d’un système à hydrogène proche des moteurs dans cette configuration.

Photos :
https://airinsight.com/rolls-royce-bids ... turboprop/


Embraer a annoncé l’année dernière qu’elle diversifierait ses produits en ramenant une offre de turbopropulseurs, qu’elle a cessé de produire il y a deux décennies.

Francisco Gomes Neto, PDG de la société, a déclaré :

« Le projet de turbopropulseurs avance très bien. Nous sommes maintenant dans la phase de définition d’un fournisseur pour cet avion. Nous faisons déjà des tests avec les concepts, donc ça bouge très bien. De plus, nous prévoyons être prêts à prendre une décision finale sur l’analyse de rentabilisation d’ici la fin de l’année, début 2023.

En parallèle, Embraer continuera d’investir dans le projet tout au long de l’année. « Nous n’arrêterons pas les activités de développement cette année », a déclaré Gomes Neto, tout en examinant comment financer le programme de turbopropulseurs si l’analyse de rentabilisation est approuvée d’ici la fin de l’année.

Le nouveau turbopropulseur d’Embraer pourrait avoir une autonomie d’un peu plus de 800 milles marins (environ 1 481 kilomètres). Bien que cette portée soit inférieure à la portée actuelle de l’ATR 72-600, Embraer vise à rendre l’avion plus rapide et aura une cabine plus silencieuse en raison de ses moteurs montés sur le fuselage arrière.

Embraer estime qu’il existe une demande pour au moins 1 080 turbopropulseurs dans le monde, principalement dans les régions Asie-Pacifique et Chine. Le marché des turbopropulseurs est actuellement dominé par ATR et DeHavilland.

Néanmoins, le fabricant brésilien estime que le marché américain pourrait être beaucoup plus fort qu’il ne le pensait auparavant. L’année dernière, Rodrigo Silva e Souza, vice-président du marketing et de la stratégie chez Embraer, a expliqué cette conviction: « Ces jets régionaux de 50 sièges... ils n’ont pas de remplacement de nouvelle génération. Mais le plus petit membre de la famille des turbopropulseurs Embraer, celui que nous appelons le TP70, est en fait un excellent avion configuré en trois classes avec 50 sièges.

https://simpleflying.com/embraer-busine ... arly-2023/
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