Breizh a écrit : ↑mar. 16 août 2022, 08:23
Si TO abandonne ORY-BES, ça supposera pour eux de revoir leurs lignes Brest Province.
Car le Orly Brest sert bien souvent à amener l'avion à Brest pour assurer un MRS derrière, par exemple.
C'est toute la stratégie de réseau et la stratégie marketing de TO qui sont à revoir. Les renoncements d'AF/A5 sur des segments entiers de marché on mis le bazar dans le développement très spécialisé et autonome de TO.
Que ce soit du côté France ou Pays-Bas, l'ADN de cette compagnie aérienne est clairement le tourisme nord-sud (pour combien de temps encore avec le changement climatique ?). Si le pragmatisme néerlandais a permis à HV de faire du partage de codes avec KL (uniquement depuis/vers AMS), sans abandonner le réseau spécialisé tourisme, l'effort demandé par AF à TO est bien plus important :
- Destinations à dominante affaires ou VFR ; pour le second segment, TO sait toutefois y faire. Pour le premier segment, c'est carrément un nouveau service qu'il faut créer dans les équipes de vente/marketing.
- Pas de tour operator : il faut donc augmenter les efforts de vente et de marketing pour sécuriser des remplissages et des yields satisfaisants...
- Fréquences un peu plus élevées.
- Plus de vols en W.
Je trouve que cela fait beaucoup pour une compagnie aérienne qui n'avait rien demandé (c'est le lot des filiales de grands groupes me direz-vous).
Plusieurs pistes d'amélioration :
1. Le transfert de l'exploitation de lignes à d'autres opérateurs pour libérer les plus grands modules vers des lignes à fort volume (vols entre grandes métropoles principalement) ou à faible volume (loisirs). Cela évite le contorsionnisme des chutes de fréquence et des surpromotions pour remplir des modules trop gros.
2. Le partage de code avec AF pour faire travailler les équipes de vente de la maison-mère. À bord d'un avion opéré par TO, l'avant de la cabine sera sous billet AF et l'arrière de la cabine sous billet TO. C'est exactement ce que font actuellement British Airways et Iberia (avec Aer Lingus, Level et Vueling), KLM (avec Transavia Holland) et Lufthansa avec Eurowings, Eurowings Discover et Sunexpress. Pourquoi aller recréer de toute pièce un service de vente corporate quand la compagnie historique en dispose déjà d'un ?