A4E (Airlines for Europe) à Bruxelles

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Gosselies
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A4E (Airlines for Europe) à Bruxelles

Message par Gosselies »

https://journal.lesoir.be/#Le_Soir/web, ... XELLES,1|7

Face aux défis économiques et environnementaux, alors que toutes les institutions européennes mettent le climat et l’avenir de la planète en priorité, il ne se passe rien, concrètement, pour le secteur aérien. La réforme du ciel unique européen dont on parle depuis plus de 20 ans, permettrait pourtant d’économiser 19 % des émissions de CO2 des avions en Europe.

« C’est la solution la plus facile, la plus rapide et la moins chère pour avoir un impact immédiat », résume Johan Lundgern, le CEO d’Easyjet en détaillant combien un vol Paris-Milan impose de détours, de montées et de descentes d’altitude pour respecter les différents contrôles européens, espaces réservés à l’armée...

Il y a d’autres demandes du secteur aérien européen. Celle que Michael O’Leary, le patron de Ryanair, incarne : légiférer au niveau européen sur l’impact des grèves des contrôleurs aériens. Il détaille : « Ce matin, 30.000 de nos passagers ont reçu un mail expliquant que leur vol est annulé parce que les contrôleurs aériens français font grève. Nos autres vols doivent contourner la France alors qu’il serait aisé d’assurer le survol de l’espace aérien français. Le service minimum français, dans ces cas-là, privilégie les longs courriers et les vols domestiques des compagnies françaises. Les autres doivent annuler ou contourner. » Depuis le début 2023, les grèves dans le contrôle aérien auraient déjà « coûté » 4.000 tonnes de CO 2. Il y a trente ans que le marché unique européen est appliqué sur terre, le ciel, lui, peut attendre…

Il y a aussi les taxes, le mot le plus détesté du vocabulaire aérien. « Il y a énormément de taxes environnementales appliquées par les compagnies des pays européens. Où va l’argent ? Il n’y a pas une seule réalisation environnementale concrète qu’un Etat européen puisse montrer avec l’utilisation de ces taxes soi-disant vertes », poursuit Michael O’Leary.

Carsten Spohr, le patron du Groupe Lufthansa met un autre dossier sur la table : l’absence totale de carburant « durable » (SAF : sustainable aviation fuel, un carburant vert, issu de déchets etc., qu’on mélange au kérosène traditionnel).
« Combien en a-t-on utilisé en 2023 ? » « Zéro litre, il n’y en a pas sur le marché. S’il y en avait, on l’utiliserait, même s’il est vendu trois à cinq fois le prix du carburant traditionnel. Des pays comme les USA prennent le lead en encourageant la production de carburant vert. L’Europe, rien.

En résumé, le Belge Laurent Donceel, le directeur général ad interim d’A4E résume : « Trente ans après l’entrée en vigueur de la déréglementation des compagnies aériennes, il est temps pour l’UE d’agir et de mettre en place le cadre réglementaire propice à la croissance dont elle a parlé pour renforcer les compagnies aériennes européennes et servir les consommateurs. »
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