Aéroport de Tirana

[Rapson]

Dans les dernières 24h, 27 nouvelles lignes ont été annoncés à l’aéroport de Tirana.
17 pour Ryanair et 10 pour Wizz air.
C’est impressionnant le développement de cet aéroport qui devient plutôt bien reliés à la France notamment avec Wizz air qui relie Tirana à Lyon, Nice, Mulhouse et Paris BVA et maintenant Ryanair qui relie Tirana à paris Beauvais.

[Gosselies]

On se demande bien ce qui provoque cet engouement subit pour Tirana.
Ryanair inaugure une liaison avec Charleroi le 30 octobre : 7 vols par semaine avec un avion basé à CRL.
Wizz Air assurait 7 vols par semaine en été, avec un avion basé à Tirana mais passe à 5 à partir du 30 octobre.
Ces compagnies ayant toutes deux programmé leurs vols le matin, il n'est malheureusement pas possible de faire l'aller-retour le même jour ...
Le mois passé, je me suis malencontreusement trouvé au contrôle immigration de Charleroi juste derrière les passagers venant de Tirana, et ça a pris un certain temps : les passeports albanais sont scrutés de très près, encore plus que les passeports marocains !

[Rwandair Express]

Tout simplement que la diaspora d'Albanie est importante en Europe. Avant 1991, ce pays s'appelait La République populaire socialiste d'Albanie. Quand l'URSS s'est effondré et qui a ensuite aussi entrainé une crise économique qui a suivi, beaucoup d'Albanais ont migré vers l'Europe de l'Ouest.

Western Europe

Germany 200,000–300,000[37][38][39]
Switzerland 200,000[40][41]
Austria 28,212[42]
France 27,200 (2019)[43]

Northern Europe
United Kingdom 70,000–100,000[25]

https://en.wikipedia.org/wiki/Albanians

[trittia]

Le pays, idéalement situé entre la Grèce et l'Italie, sur les rivages de l'Adriatique, s'ouvre également au tourisme. Pas mal de passagers en connexion dans le vol ITA CDG-FCO avec pour destination finale Tirana

[EAPFan]

L'Albanie a perdu 500 000 habitants en 10 ans (de 3,3 à 2,8 millions).

[Clm]

L'Albanie a perdu 500 000 habitants en 10 ans (de 3,3 à 2,8 millions).

Ça augmente d'autant plus la demande VFR pour revenir voir ses proches, si les Albanais quittent le pays.

[Clm]

On se demande bien ce qui provoque cet engouement subit pour Tirana.
Ryanair inaugure une liaison avec Charleroi le 30 octobre : 7 vols par semaine avec un avion basé à CRL.
Wizz Air assurait 7 vols par semaine en été, avec un avion basé à Tirana mais passe à 5 à partir du 30 octobre.
Ces compagnies ayant toutes deux programmé leurs vols le matin, il n'est malheureusement pas possible de faire l'aller-retour le même jour ...
Le mois passé, je me suis malencontreusement trouvé au contrôle immigration de Charleroi juste derrière les passagers venant de Tirana, et ça a pris un certain temps : les passeports albanais sont scrutés de très près, encore plus que les passeports marocains !

Le segment ultra low-cost a besoin de croissance permanente, de ciel ouvert (pas de droit de trafic) et de faisceaux de demande à fort volume (exemple : diaspora) pour se maintenir.

En Europe, peu de marchés sont encore à défricher et l'Albanie en fait partie. L'Ukraine en faisait aussi partie mais l'invasion russe de 2014 avait tout stoppé net.

En réalité, le marché intra-européen est arrivé à maturité, voire saturation, notamment sur les flux touristiques nord-sud et les flux VFR est-ouest.

La crise du COVID a joué un rôle retardant sur une crise de surproduction du transport aérien qui couvait en réalité.

Ce n'est pas pour rien que Wizz Air essaie péniblement de se développer aux Emirats Arabes Unis et en Arabie Saoudite. Le marché européen devrait difficilement croître davantage sur le moyen-courrier.

En cas de dérégulation, seule l'Algérie pourrait offrir des volumes de trafic compatible avec ce modèle.

Mais après cela, on peut fermer la boutique. La dernière commande de Ryanair devrait interroger d'ailleurs. Si une bonne partie devrait simplement renouveler la flotte, je me demande bien ce que l'on pourrait faire de ces 50 avions supplémentaires dans leur flotte...

[Gosselies]

En cas de dérégulation, seule l'Algérie pourrait offrir des volumes de trafic compatible avec ce modèle.

Mais après cela, on peut fermer la boutique. La dernière commande de Ryanair devrait interroger d'ailleurs. Si une bonne partie devrait simplement renouveler la flotte, je me demande bien ce que l'on pourrait faire de ces 50 avions supplémentaires dans leur flotte...

Je suppose que les dirigeants de Ryanair savent très bien ce qu'ils vont faire avec les appareils qu'ils ont commandés :
- sans doute remplacer les plus anciens de leur flotte - il y en a de très vieux, comme le EI-DCR avec qui j'ai volé récemment et qui date de fin 2004.
- augmenter les fréquences sur les lignes existantes
- ouvrir de nouvelles lignes, par exemple en Espagne où ils sont assez discrets, et même en France.

Je ne vois pas très bien ce que Ryanair irait faire en Algérie - qui a envie d'aller en Algérie ? Les anciens combattants pour aller voir les lieux de leurs exploits ? Pas les touristes, en tout cas. Car ce pays ne cherche pas du tout à développer le tourisme réceptif, au contraire. La Tunisie paraît beaucoup plus indiquée.

[Clm]

Il ne faut pas sous-estimer le poids de la cupidité dans le capitalisme moderne. C'est la cupidité qui a mené aux crises financières des XXe et XXIe siècles.

Avec la croissance délirante du secteur du transport aérien, les plus bêtes peuvent se mettre à croire que cela va continuer sans jamais s'arrêter.
En 1929, on a cru que l'on pouvait vendre toujours plus de biens d'équipement à des foyers une fois que tous les ménages étaient équipés.

Je vous laisse deviner qui croit que l'on peut partir toujours plus en week-end et en vacances loin une fois que l'on a cramé tous ses congés et ses économies. Je vous laisse deviner qui croit que c'est une bonne idée d'ouvrir 10 ou 15 clones de la même destination balnéaire en s'imaginant que le marché va croire de manière magique. Je vous laisse enfin deviner qui croit qu'ouvrir une troisième base low-cost sur un même grand aéroport régional en concurrence de deux autres existantes sur la même typologie de destinations ne fera que décupler le trafic.

Au début, le marché croit. Le marché y croit, de manière aveugle et cupide ; jusqu'au jour où il ne croit plus et qu'il entre dans une crise surproduction ; la 250e crise de surproduction que tous les spécialistes diront qu'ils ne l'ont pas vu venir.

Le COVID a retardé de trois ans la crise de surproduction à venir. Le "revenge travel" cache la misère pour l'instant. Entre les enjeux climatiques et l'état réel de l'économie européenne, je ne donne pas cher de toutes les compagnies aériennes qui ont fait "all in" sur les "voyages de trop" dont on peut se passer quand on n'a plus d'argent ; les vols "coup de tête".

Ils seront les premier à crever.

[Sebo]

Le pire n'est jamais certain.

[Clm]

Je ne vois pas très bien ce que Ryanair irait faire en Algérie - qui a envie d'aller en Algérie ? Les anciens combattants pour aller voir les lieux de leurs exploits ? Pas les touristes, en tout cas. Car ce pays ne cherche pas du tout à développer le tourisme réceptif, au contraire. La Tunisie paraît beaucoup plus indiquée.

La diaspora algérienne selon les sources :
- France ; 2 millions à 5 millions de personnes.
- Espagne ; 64 000 à 300 000 personnes.
- Royaume-Uni ; 250 000 personnes.
- Canada ; 110 000 à 160 000 personnes.
- Italie ; 50 000 à 100 000 personnes.
- Etats-Unis ; 30 000 personnes.
- Palestine ; 47 000 personnes.
- Allemagne ; 22 000 personnes.
- Suisse ; 13 000 personnes.
- Tunisie ; 12 000 personnes.
- Maroc ; 11 000 personnes.
- Belgique ; 10 000 personnes.
- Pays-Bas ; 8 000 personnes.

L'été, il y a 20 vols par jour juste entre Paris et Alger.

[Gosselies]

Le COVID a retardé de trois ans la crise de surproduction à venir. Le "revenge travel" cache la misère pour l'instant. Entre les enjeux climatiques et l'état réel de l'économie européenne, je ne donne pas cher de toutes les compagnies aériennes qui ont fait "all in" sur les "voyages de trop" dont on peut se passer quand on n'a plus d'argent ; les vols "coup de tête".

Ils seront les premier à crever.

Turkish prévoit de commander 600 appareils, Air India en a commandé 470 : à côté, la commande de Ryanair, c'est des clopinettes.
Les dirigeants des compagnies aériennes savent ce qu'ils font, ou croient le savoir. S'ils se trompent, leur compagnie passera par des moments difficiles ou même disparaîtra. Des compagnies aériennes qui font faillite, sont absorbées par des concurrents plus malins ou disparaissent corps et bien, il s'en produit constamment. D'autres prennent leur place. Où est le problème ?
Perso, j'ai la liste des compagnies sur lesquelles j'ai volé, avec une petite croix à côté du nom quand elles ont disparu : j'ai compté, il y en a une bonne cinquantaine, des plus grandes aux plus petites, de Pan Am et TWA à Flybe et VLM.
Encore une fois, où est le problème ? Pour le voyageur, l'important est qu'il puisse toujours trouver des vols intéressants à des prix intéressants, et c'est le cas me semble-t-il ( bien que les prix aient tendance à augmenter, ce qui est bien regrettable).

[Roman]

Turkish prévoit de commander 600 appareils, Air India en a commandé 470 : à côté, la commande de Ryanair, c'est des clopinettes.

Comparaison n'est pas raison.

Turquie, 85 millions d'habitants, à la Croisée de l'Orient et de l'Occident, pays depuis lequel avec les flottes contemporaines, quasi toutes les destinations du monde sont accessibles sans escale (sauf au milieu du Pacifique). Pays qui compte une importante diaspora répartie dans toute l'Europe, mais également l'Asie Centrale.

Turkish, compagnie dont le trafic se répartit dans les grandes lignes comme 1/3 de point à point, 1/3 de transit, 1/3 de transit international, et qui exploite un hub naturel (pour un contre-exemple, Doha, hub artificiel) a proximité d'Istanbul, ville peuplée par environ 16 millions d'habitants.

Quand à l'Inde, c'est tout simplement à ce jour le pays le plus peuplé de la Planète, devant la Chine.

Les différences structurelles sont donc majeures entre les 2 exemples cités et une LCC (sans hub) qui n'a pratiquement plus aucun marché à défricher en Europe (mais qui doit effectivement faire tourner son parc aérien).

[Gosselies]

Ryanair inaugure une liaison avec Charleroi le 30 octobre : 7 vols par semaine avec un avion basé à CRL.
Wizz Air assurait 7 vols par semaine en été, avec un avion basé à Tirana mais passe à 5 à partir du 30 octobre.
Ces compagnies ayant toutes deux programmé leurs vols le matin, il n'est malheureusement pas possible de faire l'aller-retour le même jour ...

Rectification : les horaires ayant été modifiés, il est maintenant parfaitement possible de faire CRL-TIA-CRL le même jour et passer plusieurs heures à Tirana - en combinant vols FR et W4/W6, certains jours avec Wizzair seul pour l'aller-retour. En dehors de la période des fêtes de fin d'année, on peut trouver des vols à des prix très raisonnables, à partir de 14,99 euros.

[Gosselies]

L'aéroport de Tirana (TIA), appelé "Mère Teresa", est situé à Rinas, à une douzaine de km au nord-ouest de la ville; il comporte une piste 18/36 de 2700 mètres.

Le terminal est récent, moderne, et bien équipé en commerces de restauration et autres.
Les avions se parquent devant le terminal ou sur un parking un peu plus éloigné, auquel cas les passagers sont transportés par bus.
L'Albanie n'est pas en zone Schengen; à l'entrée, il y a toute une rangée de bornes de contrôle automatique des passeports et aussi des policiers pour contrôler les passagers qui peuvent entrer avec une carte d'identité (c'était mon cas, étant Belge).
Il y a plusieurs agents de change où se procurer de l'argent albanais, qui n'est pas facile à trouver en-dehors du pays (1 euro vaut à peu près 100 Lek).

Le point faible c'est que le seul transport en commun pour aller à Tirana est un bus (il n'y a ni tram ni métro dans la capitale), qui met entre 40 minutes et une heure pour faire les 15 km qui le séparent de Tirana, place Skanderberg - la circulation automobile en ville est très dense. Le prix est de 400 Lek (mars 2024).

La zone départ, avec les comptoirs de check-in et les drop-desks, se trouve au rez-de-chaussée; il faut monter à l'étage pour le contrôle de sécurité et le contrôle des passeports; le magasin duty-free s'y trouve aussi, il est bien achalandé. Il faut ensuite redescendre au rez-de-chaussée pour gagner les portes d'embarquement.
En plus de l'Albanais, l'Anglais est utilisé pour les indications écrites et parlé par tout le personnel en contact avec le public.

Les Albanais ont d'abord préparé un aéroport moderne, spacieux et pratique avant de s'arranger pour attirer des compagnies aériennes, notamment des low-cost comme Wizz Air et Ryanair, et ça marche : de 2021 à 2023, le nombre de mouvements annuels est passé de 26.000 à 51.000 et le nombre de passagers de 2,9 à 7,3 millions.