Rwandair Express a écrit : ↑mar. 26 mars 2024, 21:44Quand à CDG, Les Toulonais du forum me confirmeront, mais il me semble que AF voyait que le nombre de pax en correspondance était trop faible pour rentabiliser la ligne.
Je confirme : la ligne CDG-TLN d'AF remplissait bien mais...en point en point ...et pas assez en correspondance
https://www.varmatin.com/economie/air-f ... cdg-267645
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par ailleurs voici un autre article de "Var Matin" (de ce jour) dans lequel est évoquée la très forte baisse de fréquentation de la plateforme varoise en 2023 ...à mettre en corrélation avec le fait que Transavia a drastiquement diminué son nombre de vols de/vers Orly.
https://www.varmatin.com/economie/-l-ae ... le--912132
De passage ce 29 mars dans le Var pour célébrer la certification de zéro émission nette de l’aéroport de Toulon-Hyères, Nicolas Notebaert, directeur général de Vinci Concessions et président de Vinci Airports, qui opère la plateforme depuis 2015, répond aux questions de Var-matin concernant les mauvais chiffres de fréquentation de l’infrastructure. Avec 308.183 passagers en 2023, l’aéroport varois accuse un recul de près de 30%. Au point que le président de la Métropole Toulon Provence Méditerranée (TPM), Jean-Pierre Giran, a alerté l’Élysée dans un courrier pointant le désengagement d’Air France depuis 2021, au profit de sa filiale low cost Transavia.
Comment expliquer les mauvais résultats de l’aéroport de Toulon-Hyères?
Depuis dix ans, le trafic aérien en France a évolué; on assiste à un travail très fin de connectivité des territoires en lien avec différentes compagnies, là où auparavant préexistaient les compagnies historiques et nationales, avec des liaisons prédominantes vers Paris. Toulon est un territoire éloigné, qui a besoin de l’avion, c’est aussi le premier département touristique de France et une région économique forte, avec notamment l’activité liée à la base navale de Toulon. Aujourd’hui en France, les compagnies ciblent leur trafic, il y a un gros décalage entre l’hiver et l’été, par ailleurs l’activité liée au business n’a pas retrouvé son niveau de 2019. Les entreprises voyagent moins en avion, et une compagnie comme Air France a réduit son réseau, c’est un choix d’une stratégie plutôt mondialisée. Ils ont même annoncé l’arrêt des liaisons depuis Marseille et Nice vers Orly, c’est historique. Mais nous dialoguons avec eux, en lien avec l’Union patronale et la Chambre de commerce et d’industrie du Var, en leur demandant (à Transavia, Ndlr) de ne pas réduire leur fréquence. C’est notamment l’objet de la grande enquête que nous avons menée auprès des acteurs économiques.
Qu’est-ce qui ressort de cette enquête?
Nous allons demander à Transavia de repousser un peu plus tard le premier vol vers Paris de 6h30, c’est ce que souhaitent les entreprises, et aussi le retour vers Toulon le soir. Nous allons aussi voir si certaines entreprises peuvent préréserver leurs vols à l’année. Notre rôle en tant que gestionnaire d’aéroport est celui de passeur, nous parlons avec toutes les compagnies. Par exemple nous avons obtenu d’EasyJet le démarrage de la liaison vers Londres dès début avril, soit deux mois plus tôt que d’habitude, et ça c’est bon pour le territoire car les touristes britanniques vont arriver. On anticipe aussi le vol vers Bordeaux, on augmente la cadence vers Brest et on complète avec des vols affinitaires, pour les personnes qui vont voir leur famille en été, vers Alger.
Quelle était la promesse de Vinci en 2015 et est-elle tenue?
Elle avait deux objectifs. D’abord la nécessité d’entreprendre d’importants travaux de mise aux normes des systèmes de piste et de conformité avec la loi sur l’eau, soit 27,5M€ dont nous avons financé 20M€. Nous avons fait cela pour le compte de l’État, puisque l’armée, qui opère aussi cet aéroport, en avait besoin. L’autre objectif était non pas de faire des volumes, mais d’assurer la connectivité du territoire et de capter tous les types de voyageurs susceptibles de venir à Toulon. Des touristes britanniques, néerlandais... Des gens qui apportent de la valeur, mais aussi de l’aviation légère. Et Toulon-Hyères est le 4e aéroport d’affaires de France en nombre d’avions privés. Nous avons travaillé sur tous les segments.
L’aéroport est viable?
Oui, c’est une entreprise viable, il n’y a aucune inquiétude à avoir. Le chiffre d’affaires de 13,5M€ en 2023 est en progression de 9% depuis 2015. Nous nous appuyons sur des équipes compétentes, très motivées et locales, c’est un métier. Et nous avons ajouté un troisième objectif, celui de la décarbonation. Nous sommes très fiers d’avoir obtenu lors de la COP 28 le niveau 5 du programme Airport Carbon Accreditation (ACA) en réduisant de plus de 90% les émissions de CO2 à Hyères. Sur les dix aéroports qui disposent de cette accréditation dans le monde, quatre sont opérés par Vinci Airports. Ce vendredi nous allons inaugurer 2300m² de centrale photovoltaïque sur l’un des parkings de l’aéroport et nous allons faire trois fois plus dans les deux ans. Et pour compenser les émissions restantes, nous finançons des puits carbone avec notamment les compagnies aériennes Volotea et TUI en France. Dans le Var nous investissons 40.000 euros avec pour partenaires l’Office national des forêts, la Région, la collectivité Méditerranée Porte des Maures et la commune du Lavandou, dans la plantation de 2 hectares d’arbres.
De nouvelles destinations comme celles vers Biarritz, qui n’existe plus, pourraient rouvrir?
Le plus fort potentiel aujourd’hui est surtout à l’international. Peut-être vers d’autres métropoles britanniques, ou d’autres capitales européennes. Des vols vers le nord de l’Allemagne ou l’Europe centrale pourraient aussi avoir un intérêt. Nous sommes très proches de toutes les compagnies. C’est un travail économique, du relationnel entrepreneurial.