Aéroport de Béziers Cap d'Agde (BZR)
Re: Aéroport de Béziers Cap d'Agde (BZR)
Ah mais là on touche un autre sujet qui est celui du maillage aéroportuaire et qui n'a rien à voir avec les aides à l'exploitation (qu'elles passent par des aides dites marketing ou des financement d'OSP). Concernant le maillage, je ne verrais pas de problème à ce qu'on ferme Bézier, Carcassonne, Avignon et Nîmes au trafic régulier.
-
Mickaël O'Limite
- E190
- Messages : 131
- Enregistré le : mer. 24 janv. 2024, 19:14
Re: Aéroport de Béziers Cap d'Agde (BZR)
Le maillage aéroportuaire ne signifie pas grande chose en tant que tel. Il faut entrer dans le mécano en détail.
Prenons le cas des aires de chalandise. La plupart des gens confondent la notion de chalandise avec celle du temps d'accès terrestre. Beaucoup d'aéroports communiquent sur leur aire de chalandise en montrant des cartes isochrones de temps d'accès. Ce qui ne signifie rien en réalité, tant votre offre détermine la chalandise.
Selon la destination, la fréquence, le prix, la compétition et la nature de la demande, l'aire de chalandise n'est pas la même. Pour une même ligne, vous pouvez également avoir des aires de chalandise différentes selon le type de client.
Au départ de Béziers par exemple, une ligne VFR vers l'Algérie pourrait générer une chalandise allant jusqu'à 3 heures de route, quand une ligne domestique vers Paris pourrait ne drainer que dans un rayon de 30 minutes autour de l'aéroport.
Pour une même ligne, une baisse du prix d'appel peut attirer des voyageurs situés de plus en plus loin. La sensibilité au prix signifie généralement une valeur du temps plus faible et donc une capacité à accepter des horaires contraignants, des jours de voyage contraignants et un temps d'accès terrestre à l'aéroport allongé.
Dés lors, le positionnement sur le marché de l'aéroport détermine s'il est en compétition ou non avec ses voisins.
Pour des lignes vacances low-cost à faible fréquence comme celles offertes, vous pouvez facilement considérer une aire de chalandise de 2 heures autour de BZR. À l'époque de l'OSP vers ORY, il n'y avait pas de concurrence.
Enfin, quand on regarde les fondamentaux socio-économiques du territoire, on peut oublier une demande à fort yield et forte fréquence. On pourrait éventuellement prôner un service public, un relatif enclavement et une ligne vers la capitale... Malheureusement le TGV est assez efficace sur cet axe. La part de marché d'une OSP vers Paris serait assez limité pour un prix du billet très faible. Le coin n'est pas vraiment le plus riche de France.
Il ne restait donc que les lignes loisirs import estival et éventuellement des lignes exports annuelles VFR. D'ailleurs, je verrais bien BZR se positionner également sur les marchés VFR à moyen terme. Mais si vous payez plus que vos voisins, cela peut se terminer par un jugement de la Commission Européenne sur une éventuelle distorsion de concurrence.
Cf. Affaire Saarbrücken vs. Zweibrücken pour mieux comprendre le sujet.
Prenons le cas des aires de chalandise. La plupart des gens confondent la notion de chalandise avec celle du temps d'accès terrestre. Beaucoup d'aéroports communiquent sur leur aire de chalandise en montrant des cartes isochrones de temps d'accès. Ce qui ne signifie rien en réalité, tant votre offre détermine la chalandise.
Selon la destination, la fréquence, le prix, la compétition et la nature de la demande, l'aire de chalandise n'est pas la même. Pour une même ligne, vous pouvez également avoir des aires de chalandise différentes selon le type de client.
Au départ de Béziers par exemple, une ligne VFR vers l'Algérie pourrait générer une chalandise allant jusqu'à 3 heures de route, quand une ligne domestique vers Paris pourrait ne drainer que dans un rayon de 30 minutes autour de l'aéroport.
Pour une même ligne, une baisse du prix d'appel peut attirer des voyageurs situés de plus en plus loin. La sensibilité au prix signifie généralement une valeur du temps plus faible et donc une capacité à accepter des horaires contraignants, des jours de voyage contraignants et un temps d'accès terrestre à l'aéroport allongé.
Dés lors, le positionnement sur le marché de l'aéroport détermine s'il est en compétition ou non avec ses voisins.
Pour des lignes vacances low-cost à faible fréquence comme celles offertes, vous pouvez facilement considérer une aire de chalandise de 2 heures autour de BZR. À l'époque de l'OSP vers ORY, il n'y avait pas de concurrence.
Enfin, quand on regarde les fondamentaux socio-économiques du territoire, on peut oublier une demande à fort yield et forte fréquence. On pourrait éventuellement prôner un service public, un relatif enclavement et une ligne vers la capitale... Malheureusement le TGV est assez efficace sur cet axe. La part de marché d'une OSP vers Paris serait assez limité pour un prix du billet très faible. Le coin n'est pas vraiment le plus riche de France.
Il ne restait donc que les lignes loisirs import estival et éventuellement des lignes exports annuelles VFR. D'ailleurs, je verrais bien BZR se positionner également sur les marchés VFR à moyen terme. Mais si vous payez plus que vos voisins, cela peut se terminer par un jugement de la Commission Européenne sur une éventuelle distorsion de concurrence.
Cf. Affaire Saarbrücken vs. Zweibrücken pour mieux comprendre le sujet.