Rapson a écrit : ↑jeu. 24 avr. 2025, 10:32
Nîmes est coincé entre Marseille qui a une très bonne desserte aéronautique et Montpellier qui a également une bonne desserte.
C’était presque suicidaire de tenter quelque chose à Nîmes sachant que les passagers ont déjà leurs habitudes de voyage à MRS et Montpellier.
Il y a bien trop d’aéroports dans le sud est, certains devraient faire impasse sur les vols passagers comme Nîmes, Béziers etc… cela donne du pain aux bobos ecolos en pénalisant tout le monde et en pénalisant le développement des plus gros aéroports (Marseille et Montpellier dans le cas de Nîmes).
Sur le segment de marché loisirs (tourisme et VFR), les aires de chalandise aéroportuaires sont grandes :
- en tourisme, on accepte facilement jusqu'à deux heures de route.
- en VFR, on monte jusqu'à trois heures, voire plus.
L'aire de chalandise est plus réduite sur le segment affaires (une heure voire moins) et les lignes domestiques ont aussi un effet de réduction des aires de chalandise.
Si une destination loisirs est déjà bien desservie dans un rayon de deux heures, la compétition sera difficile. Dès lors, les choix sont complexes. On peut viser :
1. Les destinations à très gros volumes pour dériver suffisamment de demande même avec une toute petite part de marché (exemple : Corse, Londres).
2. Les destinations avec une grande marge de croissance. Sur le marché européen, il ne reste presque plus rien. Certaines niches VFR sont encore sous desservie. En tourisme, l'offre est pléthorique.
3. Les marchés inédits non desservis par les aéroports voisins, accessibles pour un aéroport régional (on oublie New York donc

). Je n'en vois pas vraiment dans le coin pour être honnête, hormis certaines toutes petites niches loisirs comme la tauromachie par exemple.
4. Le marché affaires (s'il existe) en jouant la carte de la proximité. Le tissu économique du Gard ne consomme pas vraiment de transport aérien hélas. Le Gard est un département assez pauvre. Éventuellement CDG si AF accepte un partenariat. Mais dans la configuration actuelle c'est impossible.
5. Le marché domestique. Là encore, la présence d'une ligne à grande vitesse élimine beaucoup de destinations. Marseille et Montpellier ont aussi bien arrosé le marché. Il faudrait une base de demande affaires et une bonne fréquence pour aller offrir quelque chose de compétitif face à Easyjet, Ryanair, Transavia ou Volotea. A priori, je dirais que Lille et Nantes seraient les seules véritables possibilités, mais je ne connais pas de demande affaires à Nîmes vers ces destinations.