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Santiago du Chili et Toulon rentre dans le portefeuille d'aéroports de Vinci

Pourquoi Vinci se réjouit de sa diversification dans les aéroports

Alice Mérieux

Publié le 06-02-2015 à 07h17

Si le géant français du BTP pleure le gel des péages autoroutiers décrété par le gouvernement et espère "une sortie de crise dans les prochaines semaines", il a un beau lot de consolation: les aéroports.


Xavier Huillard, le PDG de Vinci, l'a clamé en préambule de la présentation de ses résultats pour 2014 donnée ce matin au Pavillon Ledoyen: "Vinci Airports a réalisé une excellente performance cette année!" Son chiffre d'affaires a effectivement explosé de près de 14% l'an dernier, grâce à l'augmentation du nombre de passagers et à la rentabilisation des surfaces commerciales. Perfide, il ajoute: "En comparaison, Aéroports de Paris a crû de 2,6% sur ses plateformes parisiennes…"

Une performance bienvenue au milieu du marasme économique qui sévit dans le secteur de la construction, surtout en France, et qui touche Vinci de plein fouet: dans ce métier, son activité a baissé de 2% en 2014, son carnet de commandes de 5%, et ses effectifs en France de 4%. Xavier Huillard n'est donc pas mécontent de la diversification du groupe dans le domaine des concessions qui "dans ce contexte, prend tout son sens".

"Coopétition"

Et il se réjouit, en particulier, du virage stratégique dans l'aéroportuaire opéré en 2013: Vinci dépense alors 3,4 milliards d'euros pour s'emparer des aéroports portugais ANA et monter au capital d'ADP de 3,3 à 8%. Il lui a certes fallu se délester de 75% de ses parkings pour empocher le chèque de 1,5 milliard d'euros. Mais le tour est bien joué: le business dans les aéroports a déjà dépassé celui engendré par Vinci Park. Mieux, la marge opérationnelle dégagée y est bien meilleure: 48 contre 36%.
Il n'y a donc pas à tortiller. Ça tombe bien, ce n'est pas le genre de la maison. Outre le renouvellement du contrat de Clermont-Ferrand et la conquête de Toulon, Vinci a surtout remporté, hier, l'énorme plateforme de Santiago du Chili. "Il était important que l'on gagne car c'est l'une des dernières grosses affaires en cours", savoure le patron.

Pour l'emporter et rassembler les 950 millions de dollars d'investissements exigés dans le cahier des charges, il s'est associé à ADP dont il est à la fois le concurrent et l'actionnaire. Il donne enfin corps à la formule qu'il avait employée en 2013 pour qualifier leur relation: "la coopétition", mariage entre coopération et compétition.

Jusqu'à présent, les deux mastodontes s'étaient surtout affrontés. Sans voir le danger d'une concurrence chinoise, perçue comme déloyale, qui les a blackboulés de la privatisation partielle de Toulouse. Xavier Huillard ne se laisse pas abattre: "Bien sûr que nous serons candidats aux prochains appels d'offre, à Lyon et Nice." Et il espère que d'ici là les cahiers des charges auront été révisés en sa faveur.
Modifié en dernier par REGO le jeu. 12 févr. 2015, 15:36, modifié 1 fois.
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Re: Vinci Airports

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Peu importe les déboires subis sur les autoroutes en France : les concessions, Vinci en redemande, y compris dans l’Hexagone. Xavier Huillard, le PDG du groupe, a confirmé ce jeudi, en marge de la présentation des résultats annuels, qu’il serait candidat aux appels d'offre pour les aéroports de Lyon et de Nice dès que l’Etat les aura lancés. Le patron de Vinci ne se démonte pas face au succès d'un fond Chinois lors du premier appel d’offre, pour Toulouse Blagnac . « Je crois comprendre que dans les futurs appels d’offre, de nouvelles contraintes seront intégrées dans le cahier des charges, sur la compétence dans les concessions aéroportuaires et sur l’origine des fonds.... a-t-il lâché. A Toulouse Blagnac, le cahier des charges était plutôt “light” sur ces deux points...»

Même confiance quant au futur aéroport de Notre Dame des Landes, où les travaux sont bloqués mais où « la position de l’Etat est claire », a rappelé le PDG, tout en se félicitant d’avoir gagné cette semaine une concession de 25 ans à Toulon-Hyères. A l'international, « nous avons remporté cette semaine l’exploitation du stade olympique de Londres , nous avons été retenus pour l’aéroport de Santiago du Chili et nous sommes intéressés par d’autres plates-formes aéroportuaires », s’est félicité Xavier Huillard.

Priorité à l’aéroportuaire

Le chiffre d’affaires de Vinci en concessions aéroportuaires a progressé de 14% l’an dernier, à 0,7 milliard, celui des concessions autoroutières de 3,5 %, à 4,8 milliards. Axe prioritaire de développement du groupe, l’aéropotuaire est passé en un an de 0,8 % à 1,8 % de son chiffre d’affaires total. L’objectif est d’atteindre les 5 %.

D’une manière générale, « le groupe se transforme, avec un renforcement du pôle concessions : il représentait 13,9 % de l’activité en 2014, 15 % en 2014 et nous visons les 20 % à terme », a souligné Xavier Huillard. Cette croissance contraste avec la déprime du pôle travaux, dont le chiffre d’affaires a baisé de 3% l’an dernier, frappé par la crise en France... Son potentiel est concentré sur les métiers de spécialités à dimension mondiale (Soletanche, Freyssinet et ETF) et sur les services à l’énergie, au détriment du BTP classique. « Vinci Energies pourrait devenir la plus grosse activité du pôle travaux, poursuit le PDG. Vinci Energie représentait 26 % de l’activité travaux en 2014, pèsera pour plus de 30% en 2015 et nous visons les 40% ».

Indicateurs positifs pour le BTP

L’autre axe de transformation du groupe, lui, est géographique. Comme Lafarge il y a quelques années, Vinci s’assigne comme priorité d'accélérer à l’international qui « représentera à terme la moitié du chiffre d’affaires total du groupe contre 38 % aujourd’hui », a indiqué Xavier Huillard. « Notre stratégie de pousser les feux à l’international ne s'est pas vue en 2014 mais sera beaucoup plus visible en 2015, du fait d’une politique proactive de développement et d’acquisitions », a promis le PDG. En France, le BTP ne s’est pas encore redressé, mais « il devrait avoir atteint son point bas courant 2015. Il existe plusieurs indicateurs positifs, s’est réjoui Xavier Huillard. Le Grand Paris va générer des appels d’offres, l’activité logements va reprendre, et la baisse du prix du pétrole comme le plan Juncker et la politique européenne de ”quantitative easing” vont stimuler l’économie ».

En attendant, les prises de commandes comme le carnet de commandes ont continué à reculer au quatrième trimestre en France, ce qui devrait se refléter, selon le groupe, par une « légère baisse » de son chiffre d’affaires 2015, l’international ne pouvant totalement compenser le déclin prévu de 5% à 10% des travaux dans l’Hexagone.

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-servic ... HvspGvU.99
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