Ryanair veut booster son trafic vers la Grèce
La low cost cherche à obtenir une baisse des taxes d'aéroport pour développer ses lignes.
Le directeur commercial de la compagnie Ryanair, David O'Brien, lors d’une rencontre mercredi avec le ministre de l’Economie, Georges Stathakis, a affirmé vouloir augmenter de 5 millions le nombre de passagers à destination de la Grèce dans les trois prochaines années.
"En échange d’une diminution des taxes d’aéroports, nous proposons d’augmenter de 5 millions le nombre de passagers vers la Grèce sur les trois prochaines années pour atteindre un total de 10 millions de passagers", a expliqué David O’Brien lors d’une conférence de presse mercredi à Thessalonique (nord). Cette augmentation du trafic aérien pourrait rapporter 3 milliards d’euros à la Grèce, selon le directeur commercial.
Face au ministre de l’Economie et à la secrétaire d’Etat au Tourisme, Elena Kountoura, le représentant de la compagnie low cost a surtout insisté sur la nécessité de baisser les taxes d’aéroports "trop élevées", surtout à Athènes où "le coût est de 36 euros par passager".
Des touristes toute l'année
Concernant la privatisation de 14 aéroports en province, David O’Brien a soutenu la position du nouveau gouvernement grec qui souhaite réétudier les appels d’offres. Le groupe allemand Fraport avait conclu un accord avec le précédent gouvernement afin de racheter ces aéroports pour un montant de 1,5 milliard d'euros. "Les aéroports doivent être vendus à des personnes en mesure d’augmenter le trafic aérien", a expliqué David O’Brien. "Il ne faut pas de monopole privé qui conduise à l’augmentation du trafic seulement en été. La Grèce a besoin d’un tourisme sur douze mois !" a-t-il ajouté.
Ryanair a annoncé pour cet été six nouvelles destinations à partir d’Athènes : Bratislava (3 vols par semaine), Bruxelles (1 vol par jour), Budapest (3 vols par semaine), Rome (2 vols par jour), Santorin (2 vols par jour) et Varsovie (1 vol par jour). La compagnie a également prévu une nouvelle liaison quotidienne entre Athènes et Berlin à partir de novembre 2015.
Source: Tourhebdo
Toujours plus loin...dans le chantage
Re: Toujours plus loin...dans le chantage
Un autre exemple de chantage, mais c'est de bonne guerre...
La compagnie irlandaise à bas coûts Ryanair a décidé fin février qu’elle arrêtait sa ligne entre Toulon-Hyères et Londres-Stansted, alors que les taux de remplissage étaient plutôt satisfaisants. Mais derrière cette annonce se cache un jeu de poker menteur dont la compagnie est coutumière. Décryptage.
Fin février, un simple communiqué de Ryanair arrive dans les boîtes mail des rédactions, prévenant de manière laconique que la compagnie « n’opérera pas la ligne Toulon-Londres Stansted cet été ». En quelques lignes, c’est une liaison avec l’une des capitales les plus importantes d’Europe qui disparaît de la palette déjà maigre de l’aéroport de Toulon-Hyères – et les possibilités de correspondances internationales qui l’accompagnent. Alors que la liaison était pourtant largement dans les clous de la rentabilité pour la compagnie irlandaise, avec un taux de remplissage supérieur à 80 %.
La nouvelle de cet arrêt d’exploitation a plombé l’ambiance sur le tarmac hyérois. Mais cette annonce pourrait bien n’être en fait qu’un moyen de se faire désirer… et de faire monter les enchères. Car l’aéroport de Toulon-Hyères passera dans les jours à venir sous le contrôle du groupe Vinci Airports, qui en assurera la gestion pour les 25 ans à venir, prenant la suite de la Chambre de commerce et d’industrie du Var.
Ryanair sait pertinemment que pour des aéroports de taille intermédiaire comme Toulon, une liaison directe vers Londres est un atout de poids
Pour Ryanair, ce passage de témoin est l’occasion rêvée pour se faire connaître des nouveaux patrons de l’aéroport, et entamer les négociations en position de force, à des conditions qu’elle aurait elle-même fixées. Car la compagnie sait pertinemment que pour des aéroports de taille intermédiaire comme l’est celui de Toulon (550 000 voyageurs l’année dernière), une liaison directe vers Londres est un atout de poids. Un atout qui se paie au prix fort : sur le même modèle que le système des « marges arrières » qui se pratiquent dans la grande distribution et permettent aux enseignes d’encaisser sur deux fronts, Ryanair a pour habitude de partir ouvertement à la chasse aux subventions, directes ou indirectes. Et n’hésite pas à claquer la porte du jour au lendemain, si les conditions d’accueil ne lui conviennent plus.
« Ryanair a basé son modèle économique sur ce mécanisme, explique un ancien responsable de l’aéroport varois. Il y a les aides directes, qui sont versées par le concessionnaire de l’aéroport, ou par les collectivités locales soucieuses d’augmenter l’attractivité de leur territoire. Il y a des réductions sur les coûts d’utilisation des équipements aéroportuaires, voire des exonérations. Il y a la mise à disposition de personnel de l’aéroport à titre gratuit ». Mais il y a aussi de nombreuses possibilités d’aides indirectes, à l’image de ce que l’on appelle les « aides marketing ».
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La compagnie irlandaise à bas coûts Ryanair a décidé fin février qu’elle arrêtait sa ligne entre Toulon-Hyères et Londres-Stansted, alors que les taux de remplissage étaient plutôt satisfaisants. Mais derrière cette annonce se cache un jeu de poker menteur dont la compagnie est coutumière. Décryptage.
Fin février, un simple communiqué de Ryanair arrive dans les boîtes mail des rédactions, prévenant de manière laconique que la compagnie « n’opérera pas la ligne Toulon-Londres Stansted cet été ». En quelques lignes, c’est une liaison avec l’une des capitales les plus importantes d’Europe qui disparaît de la palette déjà maigre de l’aéroport de Toulon-Hyères – et les possibilités de correspondances internationales qui l’accompagnent. Alors que la liaison était pourtant largement dans les clous de la rentabilité pour la compagnie irlandaise, avec un taux de remplissage supérieur à 80 %.
La nouvelle de cet arrêt d’exploitation a plombé l’ambiance sur le tarmac hyérois. Mais cette annonce pourrait bien n’être en fait qu’un moyen de se faire désirer… et de faire monter les enchères. Car l’aéroport de Toulon-Hyères passera dans les jours à venir sous le contrôle du groupe Vinci Airports, qui en assurera la gestion pour les 25 ans à venir, prenant la suite de la Chambre de commerce et d’industrie du Var.
Ryanair sait pertinemment que pour des aéroports de taille intermédiaire comme Toulon, une liaison directe vers Londres est un atout de poids
Pour Ryanair, ce passage de témoin est l’occasion rêvée pour se faire connaître des nouveaux patrons de l’aéroport, et entamer les négociations en position de force, à des conditions qu’elle aurait elle-même fixées. Car la compagnie sait pertinemment que pour des aéroports de taille intermédiaire comme l’est celui de Toulon (550 000 voyageurs l’année dernière), une liaison directe vers Londres est un atout de poids. Un atout qui se paie au prix fort : sur le même modèle que le système des « marges arrières » qui se pratiquent dans la grande distribution et permettent aux enseignes d’encaisser sur deux fronts, Ryanair a pour habitude de partir ouvertement à la chasse aux subventions, directes ou indirectes. Et n’hésite pas à claquer la porte du jour au lendemain, si les conditions d’accueil ne lui conviennent plus.
« Ryanair a basé son modèle économique sur ce mécanisme, explique un ancien responsable de l’aéroport varois. Il y a les aides directes, qui sont versées par le concessionnaire de l’aéroport, ou par les collectivités locales soucieuses d’augmenter l’attractivité de leur territoire. Il y a des réductions sur les coûts d’utilisation des équipements aéroportuaires, voire des exonérations. Il y a la mise à disposition de personnel de l’aéroport à titre gratuit ». Mais il y a aussi de nombreuses possibilités d’aides indirectes, à l’image de ce que l’on appelle les « aides marketing ».
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