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Extrait:
Du côté de l'aéroport : Une filiale d'Air France pourrait relier Avignon et Paris dès 2010
Lundi soir, lors de la réunion de la Communauté d'Agglomération à Montfavet, Alain Cortade, son premier vice-président, a rendu public un bruit qui courait depuis quelque temps, et ce bien au-delà de la piste de Châteaublanc.
Ainsi, après le départ d'Air France en 2008 ("Cette ligne n'était plus rentable depuis 2003" nous avait alors expliqué un représentant de la direction régionale d'Air France), l'aéroport papal pourrait prochainement accueillir une nouvelle liaison régulière Avignon-Paris (Orly). Cette renaissance devrait se matérialiser dès 2010 sur une filiale d'Air France, en Fokker 70 d'une capacité de 75 places. Lundi soir, le remuant Alain Cortade s'est même mué l'espace de quelques secondes en hôtesse de l'air, égrenant au micro les horaires de cette possible liaison ! Soit plusieurs allers-retours en semaine (matin et soir), un peu moins le samedi et le dimanche.
Pourtant officiellement, rien n'est encore fait. "Depuis 2008, nous sommes en négociation pour trouver un remplaçant à Air France" indique Frédéric Meyer, conseiller régional en charge du dossier de l'aéroport d'Avignon. "Nous sommes actuellement en phase finale de concertation avec une compagnie, pour une ouverture de la ligne à la mi-2010." Après avoir épongé son déficit (300 000 euros), l'aéroport, âgé de 72 ans, tente aujourd'hui de rebondir dans une dynamique, via différentes lignes à l'étranger (Avignon-Manchester l'été prochain avec Flybe). Et, donc, cette ligne régulière ralliant la capitale. "Les cadres et les chercheurs des grandes entreprises comme Saint-Gobain et Liebig ont besoin de cette ligne" assure Alain Cortade. Ce à quoi répond Gilles Giaino, président de l'association de défense des riverains de l'aérodrome de Châteaublanc (l'Adrac): "Avant d'aller trop vite en besogne, il faudrait déjà faire une analyse sur le pourquoi du départ d'Air France". Un reflux qui s'explique aussi par le pari d'Air France de voir dès 2008 une partie de sa clientèle se déplacer sur l'aéroport de Marignane. Pour l'élu à la Région Frédéric Meyer, "le montage financier de cette nouvelle ligne est à la charge de la Région, du Département et de la Communauté d'Agglomération, avec une plus grosse partie pour la Région, propriétaire de l'aéroport." Reste à savoir si les voyageurs préféreront l'avion à la gare TGV Courtine, qui place Paris-centre à 2h40 de la cité des Papes