Dans tous les cas, le potentiel d'un aéroport comme Avignon demeure modeste. La ville accueille 92 000 habitants, mais l'aire urbaine compte tout de même 530 000 habitants, avec toutefois de forts recouvrements d'aires de chalandise par les aéroports voisins, notamment au sud et à l'ouest.Rwandair Express a écrit : ↑jeu. 17 juin 2021, 17:18 Pensez vous vraiment que les compagnies qui veulent déplacer des lignes au départ de Marseille vont aller en masse à Avignon ?
De plus vous oubliez Nîmes qui clairement ne va pas se laisser faire, surtout qu'Avignon a claqué la porte à un rapprochement entre ses 2 aéroports. Qui à mon sens aurait été la moins pire des solutions.
Perso je tend à penser que c'est Toulon ou Montpellier qui vont récupérer la mise.
J'ai l'impression qu'à Angers ils ont pensé la même chose vis à vis de Nantes et on se rend compte que les compagnies ont tendance à aller sur Rennes, voir La Rochelle.
Maintenant c'est votre domaine, donc vous avez effectivement pas mal d'infos sur la question. Ceci dit il est encore un peu tôt. On ne connait pas encore l'impact du Brexit sur le long terme et ni les habitudes exactes des gens dans le futur et comment les compagnies vont s'organiser. Et surtout lesquelles seront encore là quand le gros de la crise sera passée. Pour le moment on souffle encore le chaud et le froid. Va t'on assister à des fusions comme il s'est passé post 11 septembre aux USA ?
Bref pas mal de question en ce qui concerne l’avenir du TA.
Ce document de l'UAF, explique bien qui a quel aéroport : https://www.aeroport.fr/uploads/documen ... riat20.pdf
Pour Avignon, c'est la région qui est propriétaire de l'aéroport ; ça peut être un handicap dans la mesure où AVN a plutôt une vocation locale. La Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur pourrait être tentée d'obérer tout soutien au développement d'AVN pour concentrer le trafic sur MRS. Je ne sais pas si la Communauté d'agglomération du Grand Avignon pèse dans la gouvernance de l'aéroport. Ce serait plutôt à cet échelon de prendre en main l'aéroport.
Ensuite, il faut qu'il y ait une volonté locale de soutenir l'aéroport. Certains territoires font le choix de laisser le laisser de côté ; ça peut se justifier, mais parfois également, il s'agit juste de difficultés à comprendre et saisir cet objet qui ne fait pas partie des compétences historiques des collectivités locales.
Le potentiel d'AVN dépend largement du tourisme et des résidences secondaires. Je n'ai pas une connaissance exacte du tissu économique local, mais je ne crois pas qu'il y ait des secteurs économiques forts consommateurs de transport aérien. Le maraîchage et la viticulture sont puissants. Mais l'aéroport ne les intéressent que peu. Et pour paraphraser Xavier, la diaspora marocaine semble être bien présente dans la région.
La piste est plutôt courte 1880 x 45 m, mais ce sont des dimensions qui permettent tout juste de faire atterrir des 319 ou des Boeing d'ancienne génération (733, 735, 736, voire 737). Les Embraer ne sont en revanche pas contraints.
Dès lors, le potentiel se concentrera sur les lignes imports estivales et une ou plusieurs lignes affinitaires vers le Maroc.
La courte piste peut être un défaut et un avantage en même temps. Les 320 de W6 ou des 73H/7M8 de FR ne pourront jamais se poser... Il faudra donc cibler les autres compagnies opératrices d'aéronefs plus petits : TUI Fly Belgium (déjà fait), ASL Airlines France, Volotea (compliqué avec MRS), Eurowings, Brussels Airlines, Luxair, Royal Air Maroc, Chalair, etc.