Mickaël O'Limite a écrit : ↑sam. 13 avr. 2024, 10:35 La fusion serait effectivement un scénario possible pour atteindre une taille suffisante, mais elle pose des problèmes de concurrence dans les appels d'offres de lignes sous obligation de service public (OSP) par exemple.
Concernant cet aspect de concurrence pour les OSP, Il y a effectivement le cas de la ligne Rodez-Paris où Chalair était seule à candidater suite à la non reconduction par Amelia.
Le syndicat mixte de l'aéroport de Rodez a rejeté la proposition de Chalair car pas d'offre concurrente en face et un accord a été trouvé avec Amelia pour prolonger la ligne.
Mais si on prend l'exemple de la ligne Agen-Paris opérée par Chalair entre janvier 2019 et mars 2020, Alain Battisti avait déclaré dans une audition au sénat en juin 2019, que sa compagnie avait été la seule à candidater. L'offre de Chalair a pourtant été acceptée.
Pour avoir de la compétition entre opérateurs, tout dépend aussi du type d'appareil qui est demandé pour effectuer la ligne en DSP. Pour la ligne Limoges-Paris, toujours dans cette même audition, le directeur général de Twin Jet avait expliqué qu'il souhaitait candidater mais que les avions demandés devaient avoir au moins 29 sièges. Twin Jet ayant que des B1900D, elle ne pouvait pas répondre à l'offre.
Chalair
Re: Chalair
Julien
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Mickaël O'Limite
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Re: Chalair
La manière dont les obligations de service public sont pensées aujourd'hui mérite d'être revue en profondeur. L'aviation policy unit de la DG MOVE à la Commission Européenne était supposée écrire un nouveau règlement européen pour les OSP. On attend toujours.
Plein de pistes différentes d'amélioration sont possibles : budget variable, relative souplesse dans l'offre de ligne ou de fréquences selon la réalité de la demande, encouragement d'OSP par lots et pour des volumes horaires suffisants permettant une utilisation optimisée des avions basés, etc.
Mais au-delà de ce règlement, il faudrait déjà faire le ménage dans le financement public des lignes. Le support marketing déguisé a pris des proportions délirantes et il est urgent de faire le ménage tant le système a dérivé. Si on additionne le support aux lignes sous toutes leurs formes, il y a beaucoup d'argent sur la table ; 1,5-2 milliards d'Euros par an en première approche.
Le problème est que cet argent est dépensé de manière anarchique, au mépris des règles élémentaires en matière d'achat public et de concurrence non faussée. Ryanair capte aujourd'hui la majeure partie de cet argent public, sans même avoir recours à une mise en concurrence et sans véritable contrôle public.
Le système doit être préalablement assaini et mieux contrôlé. Les OSP sont un outil et je pense qu'il faut pouvoir offrir aux aéroports à leurs tutelles un panel de plusieurs outils contrôlés de support public. Ces outils doivent être clairement identifiables, bien connus de tous, avec des règles du jeu et de la mise en compétition qui soient transparentes. Le support marketing en fera partie, mais les contrats de partage des risques peuvent aussi être ajoutés.
Plein de pistes différentes d'amélioration sont possibles : budget variable, relative souplesse dans l'offre de ligne ou de fréquences selon la réalité de la demande, encouragement d'OSP par lots et pour des volumes horaires suffisants permettant une utilisation optimisée des avions basés, etc.
Mais au-delà de ce règlement, il faudrait déjà faire le ménage dans le financement public des lignes. Le support marketing déguisé a pris des proportions délirantes et il est urgent de faire le ménage tant le système a dérivé. Si on additionne le support aux lignes sous toutes leurs formes, il y a beaucoup d'argent sur la table ; 1,5-2 milliards d'Euros par an en première approche.
Le problème est que cet argent est dépensé de manière anarchique, au mépris des règles élémentaires en matière d'achat public et de concurrence non faussée. Ryanair capte aujourd'hui la majeure partie de cet argent public, sans même avoir recours à une mise en concurrence et sans véritable contrôle public.
Le système doit être préalablement assaini et mieux contrôlé. Les OSP sont un outil et je pense qu'il faut pouvoir offrir aux aéroports à leurs tutelles un panel de plusieurs outils contrôlés de support public. Ces outils doivent être clairement identifiables, bien connus de tous, avec des règles du jeu et de la mise en compétition qui soient transparentes. Le support marketing en fera partie, mais les contrats de partage des risques peuvent aussi être ajoutés.
Re: Chalair
Chalair ouvre Caen -Southampton pour la saison estivale. Chalair a une carte a joue sur les lignes Bretagne -UK abandonnée par la défunte Flybe.
Re: Chalair
Chalair s’apprête a recevoir un nouvel ATR72 F-HBCM de 19 ans un ex Air Europa express