Il y a des aides, mais ce sont des aides sous un cadre légal (aides aux lancements de lignes).
Aides d’État — Lignes directrices sur les aides aux aéroports et aux compagnies aériennes
L'UE a décidé de le prolonger jusqu'en avril 2027.
C'est que sur une période donnée. Il faut prouver la viabilité de la ligne (la seuil de rentabilité doit être atteint au bout de 3 ans), il y a un barème en fonction de la taille d’aéroport, de sa zone géographique et il y a plusieurs types d'aides.
https://igedd.documentation.developpeme ... apport.pdf
https://eur-lex.europa.eu/FR/legal-cont ... lines.html
Bref si des critères ne sont pas réunies, des lignes ne verront pas le jour
On est loin de ce que fait Ryanair qui a crée un système totalement opaque via Airport Marketing Services.
Ensuite vous vous concentrez que sur les résultats bruts. Amazon, Uber, on peut faire la liste des entreprises de services qui gagnent de l'argent et qui sont rentables mais qui sont trop souvent rappelées à l’ordre par les autorités. Des salariés qui travaillent dans des conditions déplorables. Je n'arrive pas à comprendre comment certains ne peuvent pas s'en indigner en minimum parce que tant l'entreprise fait de l'argent on ferme les yeux.
Le problème n'est pas de gagner de l'argent, mais de voir comment l'argent est gagné. Le constat ici est implacable (et on voit tout de suite de quelle compagnie ils parlent).
L’économie du contrat crée des risques de dépendance et n’apparaît pas adaptée aux nouveaux enjeux du secteur aérien
En 2018, au moment de la signature des contrats, les trois compagnies low cost opérant à Bordeaux représentaient 48% du trafic sur la plateforme. Un tel poids peut créer un risque de dépendance. La question de la rationalité économique, pour un acteur tel que la SA ADBM, de se mettre dans une telle situation, en vertu de contrats qui par ailleurs ne génèrent pas un gain marginal élevé, est soulevée. On relève d’ailleurs que la compagnie concernée par le contrat analysé a une réputation d’opérateur « infidèle», n’hésitant pas à quitter un aéroport dès que les conditions lui semblent plus favorables ailleurs.
Les conditions ne semblent pas réunies pour espérer les gains propres à un partenariat constructif sur le long terme. On pourra ajouter que la réorientation stratégique de l’aéroport, opérée dès 2018, vers un trafic plus qualitatif et générant une plus grande valeur ajoutée par passager
accueilli, vient directement questionner l’intérêt de telles aides pour des compagnies low cost, et a fortiori « ultra low cost», dont le modèle économique fonctionne à rebours des nouvelles orientations stratégiques.
https://www.ccomptes.fr/fr/documents/66762 (p69)
Et enfin il faut m'expliquer pourquoi Volotea (base ouverte depuis 11 ans !!!) et EasyJet (base ouverte en 2018) ne menacent pas de fermer leur bases à Bordeaux. Alors que Ryanair présente depuis 5 ans part déjà.