Le point sur la situation de l'aérien belge

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Gosselies
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Le point sur la situation de l'aérien belge

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https://plus.lesoir.be/398394/article/2 ... irect=true

Extraits :

Ce lundi à Boston (USA) débute la grand-messe annuelle des compagnies aériennes (assemblée générale de l’Iata, association du transport aérien international). L’occasion bien sûr de faire le point sur la crise covid et les espoirs d’en sortir. Si pas rapidement, au moins vivant…

Profitons-en pour faire le point sur la situation des acteurs du secteur aérien en Belgique.

Une partie du secteur aérien affiche, depuis le début, une assez bonne santé : le transport des marchandises. La bonne santé du secteur cargo profite à l’aéroport de Bruxelles et, dans une plus grande proportion encore, à celui de Liège qui bat records sur records.

En Belgique, comme dans le reste de l’Europe, on peut cependant déjà constater que, à travers la pandémie, c’est Ryanair qui sort grand vainqueur de l’épreuve. Sans avoir reçu d’aide d’État et une trésorerie en cash de plus de 3 milliards de réserve qui lui permet non seulement de continuer à négocier avec acharnement l’achat de nouveaux avions mais aussi, sans doute, de compagnies aériennes. Une réalité qui risque encore plus de pousser les différents pays où elle est présente à fermer les yeux sur le flou social dans lequel elle opère.

Les compagnies traditionnelles s’inquiètent notamment du retour des voyages d’affaires, ceux qui participent largement à la rentabilité d’un vol mais que la généralisation du télétravail et des réunions virtuelles a asséché. Ces incertitudes en renvoient à une dernière : combien de temps les aides (chômage…) accompagnant la pandémie vont-elles se poursuivre ?

Quatre opérateurs belges face à la crise

Tui Belgium
À la fois tour-opérateur et compagnie aérienne, TUI Belgium enregistre toujours une sérieuse diminution du nombre de passagers par rapport à l’année record qu’était 2019. Mais si on se concentre sur la seule saison d’été, la compagnie est remontée à 70 % de 2019, avec des avions pleins à plus de 90 % en juillet et 80 % en août. La saison d’hiver assurera la desserte de 46 destinations contre 53 en hiver 2019.
La compagnie a limité sa flotte de 3 avions mais elle a aussi supprimé le recours à d’autres avions en leasing pour les pics d’été comme elle le faisait auparavant. Pour ce mois d’octobre, elle annonce l’arrivée d’un cinquième Boeing 737 Max.

Brussels Airlines
Depuis juin 2020, la compagnie historique du pays a décidé de n’opérer que des vols financièrement « cash positive ». « Pendant les mois d’été 2021, nous avons même volé avec un léger profit » assure la compagnie. C’est, évidemment, le marché de loisir qui remplit les avions mais, assure Brussels Airlines, les réservations pour des vols d’affaires sont enfin en croissance. Même s’ils partent de très (très) bas.
Socialement, la situation est tendue. Dès le tout début de la pandémie, la maison mère allemande a décidé de réduire la voilure de sa filiale belge (flotte diminuée de 20 % et environ 25 % du personnel en moins, passant d’environ 4.200 à 3.200).

Brussels Airport
Pour le mois de septembre, la fréquentation de l’aéroport national est remontée à 53 % de ce qu’elle a connu en septembre 2019. Mais sur l’ensemble de l’année, la diminution reste drastique. Brussels Airport devra sans doute se contenter d’une dizaine de millions de passagers pour 2021. Alors qu’il en faut 15 millions pour dégager des bénéfices.
L’aéroport a diminué son taux d’emploi de 15 %, soit 200 personnes en moins, environ, qui font partie des 4.000 emplois perdus depuis le début de la crise sur l’ensemble des activités aéroportuaires bruxelloises.

Brussels South Charleroi Airport
Avec 597.000 passagers en août, l’aéroport de Charleroi reste encore loin des 810.000 du mois d’août 2019 (-26 %). Ce qui est cependant mieux que l’aéroport national. Sur l’ensemble de l’année (janvier-août), la situation reste très préoccupante (70 % de passagers en moins), d’autant que la situation financière de l’aéroport carolo était nettement moins brillante que celle de l’aéroport national avant même la pandémie. Depuis quelques semaines, la reprise du travail à plus forte intensité a provoqué une tension sociale importante. Avec la perspective d’application d’un nouveau plan stratégique qui implique surtout, des économies sur l’organisation du travail et le nombre d’emplois. La volonté est de faire passer une centaine de personnes actuellement sous contrat de 38 heures par semaine à seulement 30 heures et d’accroître la flexibilité aux heures de pointe.
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