L'augmentation des tarifs aériens risque de durer longtemps

Toutes les infos, actualités et débats sur le transport aérien et l'aviation civile
Répondre
Gosselies
A380
Messages : 4253
Enregistré le : jeu. 7 avr. 2016, 16:21

L'augmentation des tarifs aériens risque de durer longtemps

Message par Gosselies »

https://www.rtl.be/actu/belgique/econom ... cle/557827

Mauvaise nouvelle pour les voyageurs: les prix élevés des billets d'avion risquent de s'installer dans la durée, malgré la baisse récente des cours du pétrole.

En 2022, le retour graduel de la demande de voyages après la levée des restrictions de déplacement liées au Covid-19 dans plusieurs régions du monde avait déjà donné le signal d'un renchérissement des tarifs. Mais cette année, la valse des étiquettes atteint son paroxysme.

En France en avril, il fallait débourser en moyenne 32,6% de plus que quatre ans plus tôt pour le même trajet en avion, selon la Direction générale de l'aviation civile. Cette hausse atteignait même 51% pour voler vers l'Asie-Pacifique. Aux Etats-Unis, l'indice des prix des billets d'avion publié par la Réserve fédérale de Saint-Louis montre quant à lui une hausse de 11% entre les mois d'avril 2019 et avril 2023.

Et ce, bien que les cours du kérosène aient connu une accalmie. L'Association internationale du transport aérien (Iata) estime qu'ils descendront à 98,5 dollars le baril cette année, contre 135,6 dollars l'année dernière.

Mais au-delà du carburant, les coûts de la main-d'oeuvre, d'autres coûts liés à la chaîne d'approvisionnement sont plus élevés ou sont en train d'augmenter".

Le sujet principal réside désormais "moins dans les prix du pétrole que dans le fait qu'il n'y a pas assez de sièges d'avions disponibles, et trop de monde qui veut s'y asseoir".

Malgré leurs carnets de commandes parfois pleins jusqu'à la fin de la décennie, les fabricants d'avions peinent à atteindre leurs objectifs de livraisons en raison de pénuries de pièces ou de matériaux chez leurs fournisseurs.

En outre se pose le sujet du "coût de la main-d'oeuvre, de nombreuses compagnies ont dû renégocier à la hausse leurs accords salariaux avec leurs pilotes et personnels de cabine. C'est aussi le cas des sociétés d'opérations au sol.

Ces tarifs élevés ne semblent pas avoir entamé la demande en voyages jusqu'à présent.

Et alors que le secteur aérien va devoir investir des centaines, voire des milliers de milliards de dollars pour espérer atteindre son objectif de décarbonation à l'horizon 2050, entre nouveaux avions et carburants renouvelables, Marie Owens Thomsen, de l'Iata, ne voit pas de répit pour les consommateurs.

"Les coûts devraient augmenter jusqu'à ce que ces solutions deviennent viables d'un point de vue commercial et produites à grande échelle", affirme-t-elle. A quelle échéance ? "Je ne peux pas le dire précisément, mais je serais tentée de dire 2040."

Heureusement, les prévisions des "experts" et autres "spécialistes" valent ce qu'elles valent, en général pas grand'chose. Il est vrai que l'augmentation des tarifs n'a pas fait diminuer le nombre des voyageurs - jusqu'à présent. Mais cette augmentation finira inévitablement par atteindre un niveau où le nombre de voyageurs plafonnera puis diminuera. Avec quelles conséquences ? C'est l'avenir qui nous le dira, sûrement pas les "experts".

Répondre

Retourner vers « Actualités du Transport Aérien »