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Aéroports de Montréal constate que la grippe A affaiblit le trafic passagers
Il y a 1 jour
MONTREAL — Après une croissance nulle du trafic passagers en 2008, Aéroports de Montréal (ADM) s'attend à une baisse marquée de son trafic en 2009.
Déjà, les données du premier trimestre rendues publiques jeudi pointent dans ce sens, avec une diminution de 5,8 pour cent aux aéroports Montréal-Trudeau et Montréal-Mirabel, comparativement à la même période l'an dernier. Sans compter l'impact prévisible de la grippe A (H1N1).
Uniquement à l'aéroport Montréal-Trudeau, le trafic passagers s'est établi à 3,1 millions, une diminution de 5,3 pour cent comparativement à la même période l'an dernier. Si le trafic international est demeuré vigoureux au cours du premier trimestre 2009, avec une progression de 3,9 pour cent, les secteurs domestique et transfrontalier ont enregistré des baisses respectives de 11,8 pour cent et 9,1 pour cent.
En conférence de presse, à l'issue de l'assemblée annuelle publique d'ADM, le président-directeur général, James Cherry, a dit ne pas avoir été tellement surpris par cette baisse, en raison de la crise financière. Par contre, l'entrée en scène de la grippe A (H1N1) constitue une totale surprise qui influera sur le trafic passagers.
"Nous n'avions pas prévu la grippe porcine. Il y aura sûrement un impact en avril et mai. Je n'ai pas encore tous les chiffres, mais sûrement on peut anticiper un impact, pas immense, mais qui aura un effet sur nos chiffres", a-t-il commenté.
Au chapitre des résultats financiers, les effets de la baisse du trafic passagers ont été compensés par la hausse des tarifs aéronautique et de stationnement, de sorte que les revenus consolidés se sont élevés à 90,5 millions $ pour le premier trimestre 2009, une diminution de 2,1 millions $ ou 2,3 pour cent, par rapport à la même période en 2008.
Pas question toutefois qu'ADM augmente à nouveau les tarifs aéronautiques et de stationnement en cours d'année, a assuré le PDG.
Sur la question de la navette ferroviaire directe projetée entre le centre-ville de Montréal et Montréal-Trudeau, l'analyse des besoins devra se poursuivre au-delà de juin pour prendre fin probablement à l'automne. Cette étape franchie, il restera à obtenir le financement de Québec et d'Ottawa.
A ce sujet, M. Cherry a signalé qu'il s'est écoulé cinq ans entre le début du projet d'une navette ferroviaire entre Vancouver et son aéroport dont la mise en service se fera incessamment.
De son côté le président du conseil d'administration, Pierre Martin, considère qu'"il vaut mieux prendre encore quelques semaines pour être sûr de compléter de façon satisfaisante notre analyse pour répondre à tous les besoins, ceux de l'Agence métropolitaine de transport, ceux d'ADM et ceux des citoyens qui vivent le long des corridors ferroviaires".
Interrogé sur les activités de l'aéroport de Saint-Hubert qui offre des vols domestiques, des vols nolisés pour gens d'affaires et pour des équipes sportives, M. Cherry n'a pas caché qu'il y voyait un concurrent, jusqu'à un certain point.
"Si on prend en compte la prévision de croissance des passagers, d'avoir à partager le marché est un peu inquiétant", a commenté M. Cherry. "Qu'est-ce qu'on peut faire? On n'a pas d'autorité là-dessus", a-t-il avancé.
"Un aéroport vit beaucoup sur le mouvement et l'interconnexion", a tempéré le président du conseil.
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