Patrick Alexandre: "Air France veut rester numéro un à Nice"
Privatisation de l’aéroport, montée de la concurrence d’Easy Jet et d’Emirates, les sujets sont denses. En compagnie historique, Air France se défend pour rester l’acteur principal à Nice
Air France boucle une année de montée en gamme. Après le déploiement de sa nouvelle offre sur les vols longs courriers, la compagnie poursuit sur les moyens courriers au départ comme à l'arrivée de Paris-Charles de Gaulle. Patrick Alexandre, le directeur général commercial du groupe Air France KLM affirme que Nice participe aussi à cette dynamique. Privatisation de l'aéroport, montée de la concurrence d'Easy Jet et d'Emirates, les sujets de batailles commerciales ne manquent pas. Forte de son ancrage historique, Air France veut conserver sa position d'acteur majeur à Nice. La compagnie réaffirme son rôle citoyen qu'il s'agisse de la promotion du territoire ou du développement de l'Eco-Vallée.
Comment la montée en gamme des produits se traduit-elle pour Nice ?
Sur La Première, l'équipe régionale a fait + 95 % de développement cette année. Dès lors qu'on travaille les produits, qu'on a les prix et le service, avec Cannes, Monaco et Nice, la demande est là. L'une des spécificités niçoises est d'avoir une cellule VIP, la seule après Paris.
Pourquoi Nice n'est pas un aéroport comme les autres ?
Parce que la Côte d'Azur est fondamentale. Ici, l'objectif est double. Il faut satisfaire une clientèle locale qui veut voyager pour des raisons professionnelles comme pour ses loisirs. Mais aussi satisfaire un flux élevé de passagers venant du monde entier.
Nice est une destination attractive, qu'il s'agisse d'Américains, de Chinois, de Russes ou d'Africains.
Sur le marché intérieur, à Nice, vous êtes en concurrence avec Easy Jet. Augmenterez-vous le nombre de vols Province-Paris ?
Vers Paris, nous avons vingt-quatre vols quotidiens, dix-huit pour Orly, le reste pour Charles de Gaulle. Difficile d'en faire plus pour Orly. Mais on y réfléchit pour Charles de Gaulle, en liaison avec des destinations plus lointaines.
Et pour les vols Province-Province ?
On continue à travailler nos destinations. Nous en sommes à douze et le développement se fera par Hop ! Notre politique de groupe étant de développer Hop ! sur le marché européen pour la clientèle business qui a besoin de départs fréquents, avec des changements d'horaires possibles et de développer Transavia pour répondre à la demande de la clientèle Loisirs qui veut aller vers les villes européennes ensoleillées d'Europe et d'Afrique du Nord avec des coûts bas.
Face à la concurrence des compagnies du Golfe, pourquoi pas plus de vols directs vers les pays qu'elles couvrent ?
Deux choses. D'abord rappeler que 80 % des points que couvrent les compagnies du Golfe sont déjà desservis par AF KLM. Sur les 20 % restants, il y en a 10 que je regrette : la Nouvelle-Zélande et l'Australie. Nous sommes en train de renégocier les accords pour y aller. Que ce soit avec les compagnies chinoises partenaires ou d'autres compagnies. Ensuite, rappeler que si le Golfe est une destination en tant que telle, les compagnies du Golfe transportent à 75 % des passagers français. Ces compagnies satisfont une demande mais n'apportent pas de clientèle à la Côte. Nous, on travaille à l'export et à l'import. L'urgence, c'est de conserver le rayonnement, et il est assuré par les correspondances.
Intégralité de l'interview:
http://www.nicematin.com/nice/patrick-a ... 40539.html