Réflexions iconoclastes
Posté : mer. 25 juil. 2012, 13:02
Bon. Continuant sur sa lancée de désengagement, Air France ferme la ligne Strasbourg-CDG. Même si cette décision peut faire sens économiquement, c'est une catastrophe symbolique et ne fait que souligner l'enclavement aéroportuaire de Strasbourg, alors que ce dont elle a besoin, c'est de pouvoir offrir à sa clientèle affaires locale et externe la possibilité d'un aller-retour dans la journée vers toutes les grandes métropoles européennes.
Depuis plusieurs années, la stratégie d’Air France consiste de manière systématique, quoi qu’elle s’en défende, à affaiblir la plateforme d’Entzheim, comme l’a démontré son refus de la concurrence de Ryanair avant de réduire la voilure, augmenter les prix et enfin fermer la ligne Strasbourg-Londres une fois toute concurrence éliminée. Les ouvertures de lignes vers Vienne et Rome ne sont que des cache-misère, dont le succès est loin d’être garanti puisque leurs horaires et leurs fréquences ne répondent ni aux besoins de la clientèle affaire et des institutions européennes (impossibilité de faire l’aller-retour dans la journée) ni à celle des touristes.
Pourtant, l'aéroport de Strasbourg n'est pas condamné à être déficitaire. Avec une bonne politique tarifaire et de bonnes dessertes, il peut attirer des passagers, qui aujourd'hui utilisent Baden, Francfort, Bâle-Mulhouse ou Paris. 2 millions de passagers, ce n'est pas inenvisageable! D'autant qu'une ville bien desservie attire aussi des nouveaux publics, notamment des touristes et de la clientèle affaires.
Alors, pensée iconoclaste du jour: au lieu de se résigner, ou de continuer à penser qu'Air France est un partenaire pour Strasbourg, pourquoi ne pas envisager la création d'une compagnie aérienne dont l'objet même serait la desserte de Strasbourg, sous forme de société d'économie mixte (comme Air Corsica à l'origine) ou sous forme de coopérative, comme l'ex-UTA?
Qu'est-ce qui empêcherait d'imaginer créer une SCIC (Société coopérative d'intérêt collectif), qu'on pourrait appeler Air Strasbourg ou Stras'Air (j'aime bien Stras'Air), avec au capital une compagnie solide (genre Air Berlin pourquoi pas......), une ou plusieurs collectivités locales, et surtout (d'où l'intérêt de la SCIC) des partenaires privés (CCI, mais aussi des entreprises individuelles de Strasbourg et sa région, qui ont un intérêt direct à des liaisons quotidiennes vers toute l'Europe) et des sociétaires individuels (qui pourraient contribuer au financement de la structure par une sorte de crowd-funding coopératif)?
Je sais que ce genre de réflexion ne semble être dans le radar de personne, mais qu'en pensez-vous? Déjà, une telle société n'aurait pas les contraintes d'une rentabilité immédiate et maximale; elle ne chercherait pas à faire plaisir à ses actionnaires; elles chercherait à développer une offre réellement attractive et pas seulement à tuer la concurrence. Est-ce que ça ne vaudrait pas le coup, au moins, avec les vrais amoureux de l'aéroport d'Entzheim, de se regrouper pour lancer une réflexion sur ce genre de voie, qui n'est jamais étudiée?
J'attends vos commentaires avec impatience.
Depuis plusieurs années, la stratégie d’Air France consiste de manière systématique, quoi qu’elle s’en défende, à affaiblir la plateforme d’Entzheim, comme l’a démontré son refus de la concurrence de Ryanair avant de réduire la voilure, augmenter les prix et enfin fermer la ligne Strasbourg-Londres une fois toute concurrence éliminée. Les ouvertures de lignes vers Vienne et Rome ne sont que des cache-misère, dont le succès est loin d’être garanti puisque leurs horaires et leurs fréquences ne répondent ni aux besoins de la clientèle affaire et des institutions européennes (impossibilité de faire l’aller-retour dans la journée) ni à celle des touristes.
Pourtant, l'aéroport de Strasbourg n'est pas condamné à être déficitaire. Avec une bonne politique tarifaire et de bonnes dessertes, il peut attirer des passagers, qui aujourd'hui utilisent Baden, Francfort, Bâle-Mulhouse ou Paris. 2 millions de passagers, ce n'est pas inenvisageable! D'autant qu'une ville bien desservie attire aussi des nouveaux publics, notamment des touristes et de la clientèle affaires.
Alors, pensée iconoclaste du jour: au lieu de se résigner, ou de continuer à penser qu'Air France est un partenaire pour Strasbourg, pourquoi ne pas envisager la création d'une compagnie aérienne dont l'objet même serait la desserte de Strasbourg, sous forme de société d'économie mixte (comme Air Corsica à l'origine) ou sous forme de coopérative, comme l'ex-UTA?
Qu'est-ce qui empêcherait d'imaginer créer une SCIC (Société coopérative d'intérêt collectif), qu'on pourrait appeler Air Strasbourg ou Stras'Air (j'aime bien Stras'Air), avec au capital une compagnie solide (genre Air Berlin pourquoi pas......), une ou plusieurs collectivités locales, et surtout (d'où l'intérêt de la SCIC) des partenaires privés (CCI, mais aussi des entreprises individuelles de Strasbourg et sa région, qui ont un intérêt direct à des liaisons quotidiennes vers toute l'Europe) et des sociétaires individuels (qui pourraient contribuer au financement de la structure par une sorte de crowd-funding coopératif)?
Je sais que ce genre de réflexion ne semble être dans le radar de personne, mais qu'en pensez-vous? Déjà, une telle société n'aurait pas les contraintes d'une rentabilité immédiate et maximale; elle ne chercherait pas à faire plaisir à ses actionnaires; elles chercherait à développer une offre réellement attractive et pas seulement à tuer la concurrence. Est-ce que ça ne vaudrait pas le coup, au moins, avec les vrais amoureux de l'aéroport d'Entzheim, de se regrouper pour lancer une réflexion sur ce genre de voie, qui n'est jamais étudiée?
J'attends vos commentaires avec impatience.