Aéroport Le Touquet - Côte d'Opale
Posté : dim. 17 avr. 2022, 13:42
La Voix du Nord du samedi 16 avril 2022:
Au Touquet, l’aéroport s’en sort bien malgré une année 2021 pas évidente
Michel Fouques, PDG de la SEMAT, et Philippe Cotrel, délégué général, ont présenté les résultats de l’aéroport du Touquet pour l’année 2021.
La fréquentation de l’aéroport demeure inférieure à ses niveaux d’avant Covid, mais davantage de voyageurs d’affaires et de lignes commerciales fréquentent la piste.
Le confinement en début d’année 2021 et l’absence de la clientèle anglaise ont pesé sur les résultats. Le chiffre d’affaires s’établit autour de 500 000 €, bien loin des 815 000 € de 2018, année record. Pourtant, l’aéroport a réussi à équilibrer ses résultats et n’a pas eu besoin de puiser dans la subvention de 325 000 € octroyée par la ville. Ce, en faisant des économies un peu partout, en négociant avec l’Aviation civile, mais aussi grâce aux mesures de chômage partiel, un départ en retraite et des formations pour rendre les quatre pompiers plus polyvalents. Pour 2022, la SEMAT table sur un résultat à 650 000 €.
Deux bonnes nouvelles:
Les frais d’entretien de la balise ILS (le système d’aide à l’atterrissage aux instruments), soit environ 63 000 €, seront désormais pris en charge par la Marine nationale « qui est seule à en avoir vraiment besoin ». De son côté, l’Aviation civile qui n’avait versé « que » 58 000 € en 2020 a attribué une subvention de 252 000 € en 2021.
La fréquentation:
Il y a eu moins de petits avions de tourisme mais davantage d’aviation commerciale (avions d’affaires et lignes commerciales régulières). « C’est ce qu’on cherche », s’est satisfait Philippe Cotrel, délégué général de la SEMAT. Fin 2021, 25 880 passagers étaient passés par l’aéroport, pour 14 238 mouvements, c’est légèrement moins qu’en 2020. Malgré tout, les redevances versées ont augmenté de 20 % car l’aviation commerciale est plus valorisée. Cela se ressent aussi du côté des carburants, tant pour les petits avions (mais essentiellement dû à une hausse des prix) que pour les plus gros.
Un tournant:
Conformément à ce que la chambre régionale des comptes lui avait demandé, la ville va mettre en concurrence la gestion de l’aéroport. Concrètement, la SEMAT pourrait ne plus s’en occuper à l’avenir, au profit d’une société privée. « On arrive à un virage : soit il faut se développer, soit réduire la voilure, a poursuivi Philippe Cotrel. Ça devient de plus en plus technique au niveau des compétences nécessaires pour faire tourner l’aéroport », car l’Aviation civile a transféré des responsabilités et des contraintes pointues.
Pour bien faire son choix, la ville va se faire aider par une assistance à maîtrise d’ouvrage dont le mandataire a été retenu et sera rémunéré 56 000 € : c’est la société Eurotrans consultants, basée à Hardelot, qui travaille beaucoup avec les aéroports de Normandie au profil proche de celui du Touquet.
L’appel d’offres sera déposé en juin. L’un des enjeux est la réfection de la piste, du balisage, des parkings, des locaux chiffrée à 4 ou 5 millions d’euros, une somme qui pourrait être partagée avec le futur gestionnaire.
Le Brexit, un levier économique
La clientèle britannique quittant la France par l’aéroport peut obtenir le remboursement de la TVA sur les achats effectués localement. L’ouverture d’un duty-free est toujours à l’étude.
https://www.lavoixdunord.fr/1167728/art ... s-evidente
Au Touquet, l’aéroport s’en sort bien malgré une année 2021 pas évidente
Michel Fouques, PDG de la SEMAT, et Philippe Cotrel, délégué général, ont présenté les résultats de l’aéroport du Touquet pour l’année 2021.
La fréquentation de l’aéroport demeure inférieure à ses niveaux d’avant Covid, mais davantage de voyageurs d’affaires et de lignes commerciales fréquentent la piste.
Le confinement en début d’année 2021 et l’absence de la clientèle anglaise ont pesé sur les résultats. Le chiffre d’affaires s’établit autour de 500 000 €, bien loin des 815 000 € de 2018, année record. Pourtant, l’aéroport a réussi à équilibrer ses résultats et n’a pas eu besoin de puiser dans la subvention de 325 000 € octroyée par la ville. Ce, en faisant des économies un peu partout, en négociant avec l’Aviation civile, mais aussi grâce aux mesures de chômage partiel, un départ en retraite et des formations pour rendre les quatre pompiers plus polyvalents. Pour 2022, la SEMAT table sur un résultat à 650 000 €.
Deux bonnes nouvelles:
Les frais d’entretien de la balise ILS (le système d’aide à l’atterrissage aux instruments), soit environ 63 000 €, seront désormais pris en charge par la Marine nationale « qui est seule à en avoir vraiment besoin ». De son côté, l’Aviation civile qui n’avait versé « que » 58 000 € en 2020 a attribué une subvention de 252 000 € en 2021.
La fréquentation:
Il y a eu moins de petits avions de tourisme mais davantage d’aviation commerciale (avions d’affaires et lignes commerciales régulières). « C’est ce qu’on cherche », s’est satisfait Philippe Cotrel, délégué général de la SEMAT. Fin 2021, 25 880 passagers étaient passés par l’aéroport, pour 14 238 mouvements, c’est légèrement moins qu’en 2020. Malgré tout, les redevances versées ont augmenté de 20 % car l’aviation commerciale est plus valorisée. Cela se ressent aussi du côté des carburants, tant pour les petits avions (mais essentiellement dû à une hausse des prix) que pour les plus gros.
Un tournant:
Conformément à ce que la chambre régionale des comptes lui avait demandé, la ville va mettre en concurrence la gestion de l’aéroport. Concrètement, la SEMAT pourrait ne plus s’en occuper à l’avenir, au profit d’une société privée. « On arrive à un virage : soit il faut se développer, soit réduire la voilure, a poursuivi Philippe Cotrel. Ça devient de plus en plus technique au niveau des compétences nécessaires pour faire tourner l’aéroport », car l’Aviation civile a transféré des responsabilités et des contraintes pointues.
Pour bien faire son choix, la ville va se faire aider par une assistance à maîtrise d’ouvrage dont le mandataire a été retenu et sera rémunéré 56 000 € : c’est la société Eurotrans consultants, basée à Hardelot, qui travaille beaucoup avec les aéroports de Normandie au profil proche de celui du Touquet.
L’appel d’offres sera déposé en juin. L’un des enjeux est la réfection de la piste, du balisage, des parkings, des locaux chiffrée à 4 ou 5 millions d’euros, une somme qui pourrait être partagée avec le futur gestionnaire.
Le Brexit, un levier économique
La clientèle britannique quittant la France par l’aéroport peut obtenir le remboursement de la TVA sur les achats effectués localement. L’ouverture d’un duty-free est toujours à l’étude.
https://www.lavoixdunord.fr/1167728/art ... s-evidente