Aéroport de Bologne Guglielmo Marconi
Posté : dim. 18 nov. 2018, 16:09
J’ouvre ce topic sur l’aéroport de Bologne, en Italie, que je fréquente régulièrement depuis 2012. Cet aéroport a connu une très forte croissance depuis le milieu des années 2000 avec la création d’une base Ryanair et l’expansion des compagnies low-cost, mais aussi par le dynamisme de cette ville et de toute la région d’Emilie-Romagne. L’aéroport porte le nom de l’ingénieur italien Guglielmo Marconi, natif de Bologne et considéré comme l’un des inventeurs de la radio et de la télégraphie sans fil. J’espère pouvoir vous apporter régulièrement des nouvelles de cet aéroport et que vous apprécierez les informations.
Voici son histoire.
L'aéroport est construit en 1931 dans le district de Borgo Panigale, même si la ville de Bologne possède déjà un aérodrome depuis 1913. Les membres de l'aéroclub de l'époque trouvent toutefois que Borgo Panigale forme un site plus adapté et poussent à la création d’un véritable aéroport. Les compagnies aériennes italiennes proposent des liaisons aériennes à partir de 1933. L'aéroport est utilisé uniquement à des fins militaires pendant la Seconde Guerre mondiale.
Après la guerre, Aerea Teseo, avec une flotte de DC3, assure une liaison avec Florence et Milan. Puis en 1948, Bologne devient l’escale de la liaison Florence-Turin. C’est ensuite le désert, Bologne pourtant une ville industrielle est oubliée des acteurs du transport aérien de l’époque.
Au début de années 60, l’aéroport est ressenti comme une nécessité. En 62, une piste de 1200m et un parking pouvant accueillir 4 avions sont créés. Itavia ouvre une route vers Rome Ciampino en Handley Page Herald. Au début des années 70, Itavaia opère des liaisons vers Gênes, Bergame, Milan, Rome, mais aussi Cagliari, Palerme et Catane. La piste a commencé à être allongée jusqu’à 1800m.
Au début des années 70, de nouvelles infrastructures et un nouveau terminal sont inaugurés. Itavaia introduit le F28 sur ses lignes et, en 1978, Alitalia lance les premières liaisons internationales vers Paris et Francfort. C’est aussi en 1978 que l’aéroport prendra le nom de Guglielmo Marconi.
Au début des années 80, des événements négatifs se produisent. Un DC9 d’Itavia disparaît après son décollage de Bologne; la compagnie cesse ses opérations un peu plus tard. Les seuls vols réguliers sont ceux d’Alitalia vers Paris et Francfort, de British Airways et Monarch pour Londres, d’Alisarda pour la Sardaigne et la Sicile.
Mais Bologne se réveille. En 1985, le trafic s’établit à 568 000 passagers et la piste est portée à 2450m. Paris et Francfort deviennent quotidiens avec Alitalia qui commence à voler aussi vers Gatwick. Lufthansa lance des vols vers Munich avec un EMB120 de 28 sièges. Air Littoral fera de même pour Nice avec un Metroliner. Bologne-Naples et Bologne-Malpensa sont ouvertes en AT4 et, le 27 octobre 86, Alitalia ouvre Bologne New-York. Le 18 avril 87, le Concorde F-BVFB d’Air France atterrit à 11h28. Trois Concorde viendront à Bologne, 2 AF et 1 BA. L’ILS passe en catégorie 2 et, en 1989, il est temps d’agrandir le terminal qui avait déjà dépassé le millionième passager par an. Le nombre de postes avions est porté à 12.
Avec la déréglementation du transport aérien au début des années 90, les principaux transporteurs comme Air France, Bristish Airways et Lufthansa proposent des vols quotidiens vers Paris, Londres et Francfort. Puis KLM pour Amsterdam et la Sabena pour Bruxelles, mais aussi la TAP à partir de 1992 pour Lisbonne. Les années à venir voient venir l’agrandissement du terminal et l’augmentation des lignes régulières et des lignes charters, comme les vols vers Barcelone puis Madrid de Meridiana et les premiers vols long-courriers avec la République dominicaine, Cuba et Mombasa. Au cours de ces années, Austrian qui commence à voler de Vienne à Bologne, de même que CSA pour Prague et SAS pour Copenhague.
Au début des années 2000, Marconi continue de croître malgré les effets du 11 novembre 2001. La piste est portée à 2800m et de nouveaux vols intercontinentaux sont mis en place : vous allez à La Havane, à Cancun et à Bangkok grâce à Blue Panorama. Vient ensuite le New York d’Eurofly en 2005. Ajoutez La Romana, l’Isola del Sale, Mombasa et Zanzibar sur le marché des loisirs.
En 2008, Ryanair décide de transférer ses vols de Forli (situé à une trentaine de kilomètres de là) à Bologne. En 2009, Ryanair ouvre une base qui comptait initialement deux avions. Le 11 septembre 2013, un nouvel accord de croissance d'une durée de cinq ans est signé avec Ryanair qui prévoyait une augmentation de trafic de 20%, passant de 2,1 millions à 2,5 millions de passagers d'ici 2018. Au total, cinq appareils seront basés, pour un total de 33 routes et de 314 vols hebdomadaires. Les autres low-cost ne sont pas en reste. EasyJet, Wizzair et Vueling investissent elles aussi le tarmac romagnolo.
Compte-tenu de l’augmentation du trafic, l’aéroport de Bologne entreprend, dès 2013, d’importants travaux d’agrandissement et de modernisation du terminal. En 2017, plus de 8 millions de passagers annuels ont transité par Marconi.
Lorsque j’ai commencé à fréquenter cet aéroport, Air France le desservait depuis CDG avec 3 vols quot. en E90 opérés par Hop, Easyjet y venait aussi 5 fois par semaine depuis CDG et Ryanair proposait un vol quot. vers Beauvais et même 2 vols quot. les dimanches et mercredis. Vueling est venue un peu plus tard avec 1 vol quot. vers Orly.
Aujourd’hui, vers la France, Ryanair continue de proposer 1 vol par jour en hiver et 5 vols hebdo en été vers Beauvais. Elle dessert aussi Bordeaux et prochainement Marseille. Air France opère 3 à 4 vols quot. en Airbus vers CDG, auxquels s’ajoutent ceux de Hop vers Lyon. Easyjet et Vueling ne proposent plus de vols la France.
Sur le long-courrier, Emirates opère la seule liaison régulière vers Dubai en B777.
Un Marconi-VAL verra le jour en 2019 permettant de rejoindre la gare « TGV » de Bologne en 6 minutes. En 2017, Une Lamborghini Hurican "Follow Me Car" guidait les pilotes vers leur point de stationnement pour célébrer les 55 ans de la firme bolognaise. Les pax dans les bus d’embarquement/débarquement (moi y compris) n'en croyaient pas leurs yeux (c'est vrai que ça avait de la gueule), j’imagine que les pilotes aussi https://fr.motor1.com/news/136549/video ... t-bologne/
Je sais c’était un peu long, mais presque 100 ans d’histoire, ce n’est pas facile à résumer en 3 ou 4 lignes. J’espère que cela vous aura intéressé et je ferai plus court la prochaine fois.
Voici son histoire.
L'aéroport est construit en 1931 dans le district de Borgo Panigale, même si la ville de Bologne possède déjà un aérodrome depuis 1913. Les membres de l'aéroclub de l'époque trouvent toutefois que Borgo Panigale forme un site plus adapté et poussent à la création d’un véritable aéroport. Les compagnies aériennes italiennes proposent des liaisons aériennes à partir de 1933. L'aéroport est utilisé uniquement à des fins militaires pendant la Seconde Guerre mondiale.
Après la guerre, Aerea Teseo, avec une flotte de DC3, assure une liaison avec Florence et Milan. Puis en 1948, Bologne devient l’escale de la liaison Florence-Turin. C’est ensuite le désert, Bologne pourtant une ville industrielle est oubliée des acteurs du transport aérien de l’époque.
Au début de années 60, l’aéroport est ressenti comme une nécessité. En 62, une piste de 1200m et un parking pouvant accueillir 4 avions sont créés. Itavia ouvre une route vers Rome Ciampino en Handley Page Herald. Au début des années 70, Itavaia opère des liaisons vers Gênes, Bergame, Milan, Rome, mais aussi Cagliari, Palerme et Catane. La piste a commencé à être allongée jusqu’à 1800m.
Au début des années 70, de nouvelles infrastructures et un nouveau terminal sont inaugurés. Itavaia introduit le F28 sur ses lignes et, en 1978, Alitalia lance les premières liaisons internationales vers Paris et Francfort. C’est aussi en 1978 que l’aéroport prendra le nom de Guglielmo Marconi.
Au début des années 80, des événements négatifs se produisent. Un DC9 d’Itavia disparaît après son décollage de Bologne; la compagnie cesse ses opérations un peu plus tard. Les seuls vols réguliers sont ceux d’Alitalia vers Paris et Francfort, de British Airways et Monarch pour Londres, d’Alisarda pour la Sardaigne et la Sicile.
Mais Bologne se réveille. En 1985, le trafic s’établit à 568 000 passagers et la piste est portée à 2450m. Paris et Francfort deviennent quotidiens avec Alitalia qui commence à voler aussi vers Gatwick. Lufthansa lance des vols vers Munich avec un EMB120 de 28 sièges. Air Littoral fera de même pour Nice avec un Metroliner. Bologne-Naples et Bologne-Malpensa sont ouvertes en AT4 et, le 27 octobre 86, Alitalia ouvre Bologne New-York. Le 18 avril 87, le Concorde F-BVFB d’Air France atterrit à 11h28. Trois Concorde viendront à Bologne, 2 AF et 1 BA. L’ILS passe en catégorie 2 et, en 1989, il est temps d’agrandir le terminal qui avait déjà dépassé le millionième passager par an. Le nombre de postes avions est porté à 12.
Avec la déréglementation du transport aérien au début des années 90, les principaux transporteurs comme Air France, Bristish Airways et Lufthansa proposent des vols quotidiens vers Paris, Londres et Francfort. Puis KLM pour Amsterdam et la Sabena pour Bruxelles, mais aussi la TAP à partir de 1992 pour Lisbonne. Les années à venir voient venir l’agrandissement du terminal et l’augmentation des lignes régulières et des lignes charters, comme les vols vers Barcelone puis Madrid de Meridiana et les premiers vols long-courriers avec la République dominicaine, Cuba et Mombasa. Au cours de ces années, Austrian qui commence à voler de Vienne à Bologne, de même que CSA pour Prague et SAS pour Copenhague.
Au début des années 2000, Marconi continue de croître malgré les effets du 11 novembre 2001. La piste est portée à 2800m et de nouveaux vols intercontinentaux sont mis en place : vous allez à La Havane, à Cancun et à Bangkok grâce à Blue Panorama. Vient ensuite le New York d’Eurofly en 2005. Ajoutez La Romana, l’Isola del Sale, Mombasa et Zanzibar sur le marché des loisirs.
En 2008, Ryanair décide de transférer ses vols de Forli (situé à une trentaine de kilomètres de là) à Bologne. En 2009, Ryanair ouvre une base qui comptait initialement deux avions. Le 11 septembre 2013, un nouvel accord de croissance d'une durée de cinq ans est signé avec Ryanair qui prévoyait une augmentation de trafic de 20%, passant de 2,1 millions à 2,5 millions de passagers d'ici 2018. Au total, cinq appareils seront basés, pour un total de 33 routes et de 314 vols hebdomadaires. Les autres low-cost ne sont pas en reste. EasyJet, Wizzair et Vueling investissent elles aussi le tarmac romagnolo.
Compte-tenu de l’augmentation du trafic, l’aéroport de Bologne entreprend, dès 2013, d’importants travaux d’agrandissement et de modernisation du terminal. En 2017, plus de 8 millions de passagers annuels ont transité par Marconi.
Lorsque j’ai commencé à fréquenter cet aéroport, Air France le desservait depuis CDG avec 3 vols quot. en E90 opérés par Hop, Easyjet y venait aussi 5 fois par semaine depuis CDG et Ryanair proposait un vol quot. vers Beauvais et même 2 vols quot. les dimanches et mercredis. Vueling est venue un peu plus tard avec 1 vol quot. vers Orly.
Aujourd’hui, vers la France, Ryanair continue de proposer 1 vol par jour en hiver et 5 vols hebdo en été vers Beauvais. Elle dessert aussi Bordeaux et prochainement Marseille. Air France opère 3 à 4 vols quot. en Airbus vers CDG, auxquels s’ajoutent ceux de Hop vers Lyon. Easyjet et Vueling ne proposent plus de vols la France.
Sur le long-courrier, Emirates opère la seule liaison régulière vers Dubai en B777.
Un Marconi-VAL verra le jour en 2019 permettant de rejoindre la gare « TGV » de Bologne en 6 minutes. En 2017, Une Lamborghini Hurican "Follow Me Car" guidait les pilotes vers leur point de stationnement pour célébrer les 55 ans de la firme bolognaise. Les pax dans les bus d’embarquement/débarquement (moi y compris) n'en croyaient pas leurs yeux (c'est vrai que ça avait de la gueule), j’imagine que les pilotes aussi https://fr.motor1.com/news/136549/video ... t-bologne/
Je sais c’était un peu long, mais presque 100 ans d’histoire, ce n’est pas facile à résumer en 3 ou 4 lignes. J’espère que cela vous aura intéressé et je ferai plus court la prochaine fois.