Une analyse intéréssante, au sujet des compagnies Françaises. A vrai dire, il s'agit surtout d'AF, mais on peut parler pour l'ensemble (compagnie basées en Métropole). On sait qu'avec ses taxes et son cout du travail La France est moins compétitive, mais ça n'est pas que ça qui explique la perte de vitesse de nos compagnies. On peut citer, le manque d’innovation parfois, le manque de développement en Province (il y a quelques exceptions). Pourtant dieu sait que La France a de nombreux atouts.
Au passage Volotea est la compagnie qui a le plus de lignes domestiques, en France. Seul l'Italie fait aussi bien que nous:
https://www.air-journal.fr/2019-05-07-v ... 12259.html
Pour info, c'est un pilote de HOP qui a partagé cette article, sur Twitter. Je le signal, car chez AF ou chez les autres, ils ont plus tendance à taper sur la concurence (et des fois pour des bonnes raisons), que de se remettre en question, en ce qui concerne la gestion. On commet tous des erreurs, mais il faut parfois l'assumer.
Le motif d'espoir souvent partagé sur ce forum. Développer la marque Transavia sur des lignes transversales à gros volume de pax.
Le clash / le crush : quand nos transporteurs nationaux abandonnent les régions
Thierry Beaurepère est de retour pour vous faire part de son humeur du moment. Aujourd'hui, il tacle la SNCF et Air France qui délaissent les dessertes régionales... Pour le plus grand bonheur des low cost !
600 km à vol d’oiseau… mais 6h40 de voyage, soit une jolie moyenne de 90 km/heure. Entre Montpellier et Nantes, le TGV est direct, mais roule à la vitesse d’un train à vapeur ! En revanche, question addition, le prix s’emballe. Le site Omio (ex GoEuro), qui compare le train et l’avion, donne le ton : 142 € l’aller simple pour un voyage le vendredi 14 juin… Y a moins cher (mais encore 101 €) à condition de transiter par Paris et d’aimer le métro, puisqu’il faut changer de gare ! Il y a belle lurette que la SNCF a oublié sa mission de service public. Et tant pis pour l’aménagement du territoire, pourtant dans l’air du temps.
Les provinciaux peuvent encore compter sur Air France pour voyager de région à région. On a même cru que la fusion de Brit Air, Régional et Airlinair, qui a donné naissance à Air France Hop en 2013, allait leur permettre de voler «français», et sans se ruiner ! Mais jusqu’à quand ?
Avec une flotte disparate, où les ATR côtoient les Embraer, et avec des statuts de personnels si nombreux que même le meilleur des DRH serait incapable d’y voir clair, la filiale qu’Air France présentait à sa création comme une riposte aux low cost n’en finit plus de perdre de l’altitude. En attendant d’y voir définitivement clair (le prochain chantier de Benjamin Smith ?), une réduction de la voilure de 15% - avec à la clé la fermeture de lignes transversales - pourrait être annoncée le 13 mai.
Vers un déploiement domestique de Transavia ?
Pas vraiment une surprise à vrai dire, tant cette annonce s’inscrirait dans un processus de désengagement des régions de la compagnie nationale, dont on ne parle que rarement - car il se fait par petites touches - mais que les habitants subissent au quotidien.
Revenons ainsi à Montpellier, où Air France a largement communiqué sur le lancement de la Navette pour Orly en 2016. Mais dans le même temps, Air France Hop a fermé ses lignes pour Lyon, Lille et Nantes depuis fin mars… L’exemple est, malheureusement, déclinable dans de nombreuses autres régions. L’avenir passe t-il par un déploiement domestique de Transavia, aux coûts moindres ?
En attendant, la nature ayant horreur du vide, les low cost surfent avec gourmandise sur ce retrait progressif de nos opérateurs nationaux. Ce printemps, Easyjet a ouvert une nouvelle base française à Nantes (la compagnie y assure des vols pour Lille, Lyon, Toulouse ou Nice) et Ryanair s’est installée à Marseille et Bordeaux, avant Toulouse en octobre ; avec, là aussi, l’ouverture de lignes transversales. Ainsi, la low cost irlandaise reliera les deux villes du sud-ouest à Lille dès l’hiver prochain.
De son côté, Volotea tisse sa toile, avec 5 bases en France. La compagnie, qui vient de fêter ses 7 ans, a transporté 6,7 millions de passagers en 2018 (+36%/2017). Elle est notamment devenue la seconde au départ de Montpellier derrière Air France, en reprenant les lignes abandonnées par cette dernière depuis deux ans.
Voilà qui permet au moins aux habitants de pouvoir encore voler de point à point. Mais revers de la médaille : le prix du Montpellier/Nantes, désormais exploité en monopole par Volotea, varie entre 62 et 103 € (toujours le 14 juin), loin du prix d’appel affiché de 19 €. Sans concurrence, les low cost se font light sur les services, pas nécessairement sur les prix !
https://www.tourhebdo.com/actualites/bi ... 518055.php