Taxer les vols au départ de la Belgique
Posté : jeu. 4 nov. 2021, 09:35
https://www.lesoir.be/404359/article/20 ... elon-liata
Pour le patron de l’Iata (association mondiale des compagnies aériennes) taxer les vols de moins de 500 km ne réduira pas sensiblement les émissions de CO2. L’harmonisation du ciel en Europe serait beaucoup plus efficace.
Le gouvernement belge veut taxer les vols de moins de 750 ou 500 km, officiellement afin d’inciter les passagers à utiliser un moyen de transport alternatif (entendez le train à grande vitesse) moins polluant.
Interrogé sur cette initiative belge, Willy Walsh, directeur général de l’association mondiale du transport aérien (Iata) renvoie le gouvernement belge à une récente étude d’Eurocontrol (agence européenne du contrôle aérien) intitulée « Avion et train : trouver le bon équilibre ».
Outre le fait que l’étude explique avant tout manquer de données permettant de comparer point à point le rail et l’aérien, et notamment le poids environnemental de l’infrastructure ferroviaire (« Le train à grande vitesse coûte deux fois plus que l’air et est 10 fois plus dommageable pour l’utilisation des terres »), elle souligne que les 24 % des vols de moins de 500 km effectués en Europe pèsent « seulement » 3,8 % des émissions CO2 aériennes (chiffres 2019) alors que les 6 % de vols longs courrier (plus de 4.000 km) pèsent pour 48 % des émissions.
Selon l’étude d’Eurocontrol, encore, la réalisation des 10.000 km de lignes à grande vitesse en projet en Europe coûterait environ 250 milliards d’euros et entraînerait une perte de 30.000 hectares de biodiversité. Enfin, l’étude conclut que, le temps de construire tous ces kilomètres de voies ferrées rapides (entre 18 et 26 ans par ligne), « la dé-carbonisation du secteur aérien sera bien avancée, grâce aux carburants d’aviation durables et aux investissements dans de nouvelles technologies de propulsion telles que les avions électriques, à hydrogène ou hybrides qui devraient être prêts sur le marché d’ici là. »
« Que les politiques fassent plutôt ce qu’ils peuvent faire, c’est-à-dire imposer le ciel unique européen dont on parle depuis des années et qui représenterait, en une seule fois, une économie de 12 % des émissions CO2 » reprend Willy Walsh. Avant de rappeler que le problème des liaisons ferroviaires à grande vitesse vers les îles, les montagnes et autres zones difficiles d’accès en Europe demeure et que l’avion offre une solution efficace.
Il est vrai que le projet de « ciel unique européen » – un ciel où les avions pourraient voler en ligne droite sans faire les détours équivalents aux frontières et « zones réservées » (militaires…) décrétées par chaque Etat, qui diminuerait drastiquement les émissions de CO2 – est officiellement lancé (et attendu) depuis 1999.
Pour le patron de l’Iata (association mondiale des compagnies aériennes) taxer les vols de moins de 500 km ne réduira pas sensiblement les émissions de CO2. L’harmonisation du ciel en Europe serait beaucoup plus efficace.
Le gouvernement belge veut taxer les vols de moins de 750 ou 500 km, officiellement afin d’inciter les passagers à utiliser un moyen de transport alternatif (entendez le train à grande vitesse) moins polluant.
Interrogé sur cette initiative belge, Willy Walsh, directeur général de l’association mondiale du transport aérien (Iata) renvoie le gouvernement belge à une récente étude d’Eurocontrol (agence européenne du contrôle aérien) intitulée « Avion et train : trouver le bon équilibre ».
Outre le fait que l’étude explique avant tout manquer de données permettant de comparer point à point le rail et l’aérien, et notamment le poids environnemental de l’infrastructure ferroviaire (« Le train à grande vitesse coûte deux fois plus que l’air et est 10 fois plus dommageable pour l’utilisation des terres »), elle souligne que les 24 % des vols de moins de 500 km effectués en Europe pèsent « seulement » 3,8 % des émissions CO2 aériennes (chiffres 2019) alors que les 6 % de vols longs courrier (plus de 4.000 km) pèsent pour 48 % des émissions.
Selon l’étude d’Eurocontrol, encore, la réalisation des 10.000 km de lignes à grande vitesse en projet en Europe coûterait environ 250 milliards d’euros et entraînerait une perte de 30.000 hectares de biodiversité. Enfin, l’étude conclut que, le temps de construire tous ces kilomètres de voies ferrées rapides (entre 18 et 26 ans par ligne), « la dé-carbonisation du secteur aérien sera bien avancée, grâce aux carburants d’aviation durables et aux investissements dans de nouvelles technologies de propulsion telles que les avions électriques, à hydrogène ou hybrides qui devraient être prêts sur le marché d’ici là. »
« Que les politiques fassent plutôt ce qu’ils peuvent faire, c’est-à-dire imposer le ciel unique européen dont on parle depuis des années et qui représenterait, en une seule fois, une économie de 12 % des émissions CO2 » reprend Willy Walsh. Avant de rappeler que le problème des liaisons ferroviaires à grande vitesse vers les îles, les montagnes et autres zones difficiles d’accès en Europe demeure et que l’avion offre une solution efficace.
Il est vrai que le projet de « ciel unique européen » – un ciel où les avions pourraient voler en ligne droite sans faire les détours équivalents aux frontières et « zones réservées » (militaires…) décrétées par chaque Etat, qui diminuerait drastiquement les émissions de CO2 – est officiellement lancé (et attendu) depuis 1999.