La compagnie a obtenu sa licence d’exploitation pour son Boeing 757, sans rassurer pour autant ses salariés. Photo archive PO
Les salariés de la compagnie aérienne basée à Montoir dénoncent le climat de tension.
La situation ne s’arrange pas chez Noor airways, anciennement Eagle aviation. Hier, les salariés attendaient toujours le paiement de leur salaire du mois d’octobre. « Depuis une semaine la direction nous donne la même réponse : vous serez payés demain », lâche un salarié, dépité. Mais toujours rien.
Car ce retard n’est pas une première. Le mois dernier déjà, les salariés de la compagnie installée à Montoir avaient cessé le travail une journée. Pour le même motif. La situation s’était en partie décantée le lendemain. Les salaires avaient été payés à hauteur de 3 000 € maximum.
Licence
Mais cette fois, le personnel ne cache pas son inquiétude. « Notre patron et ses associés ont de l’argent. Les vols vers l’Arabie Saoudite ont repris. Il n’y a aucune raison pour ne pas être payés. »
Il y a un mois, la direction mettait en avant un manque de liquidités pour justifier ce retard. Un souci passager, en attendant que la compagnie obtienne enfin sa licence d’exploitation. Le précieux sésame leur a été délivré le 10 novembre par la direction de l’aviation civile. Le Boeing 757 a ainsi pu reprendre ses rotations entre l’Albanie et l’Arabie Saoudite.
Un second avion, un Boeing 747 actuellement basé à Châteauroux, devrait également démarrer ses voyages vers le Moyen Orient.
Pour autant, ce déblocage administratif n’a rien arrangé. Les employés dénoncent même « une ambiance tendue. Quatre personnes, surtout des cadres, ont perdu leur poste. Ils n’ont pas encore été remplacés. Ils ont nommé un nouveau directeur général. Un Suédois qui ne parle pas français et que l’on ne voit jamais. »
Suites judiciaires
La grogne est palpable. Si les salaires ne sont pas payés, « des suites judiciaires ne sont pas à exclure ». À mots couverts, certains salariés s’inquiètent même pour la pérennité de l’entreprise. Certains émettent des doutes sur la sécurité des vols.
« L’aviation civile a déjà reçu des courriers pour des problèmes de maintenance ». Et de craindre un placement sur la liste noire des compagnies aériennes dites dangereuses. Un coup dont Noor airways aurait bien du mal à se relever. Ses salariés également.
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