Billets d'avion impayables dans cinq ou dix ans ?
Posté : mer. 19 avr. 2023, 18:12
Les prix des billets d’avion s’envolent, même chez Ryanair. Anne-Sophie Snyers, CEO de la Belgian Travel Confederation, en explique les raisons et estime que ce mode de transport sera même impayable pour une majeure partie de la population dans dix ans environ.
Après le covid et les restrictions sur le passage des frontières et malgré l’inflation galopante causée par la crise énergétique, les touristes belges semblent pourtant priser les vacances en avion. Un rêve de pays exotiques qui pourrait néanmoins s’envoler prochainement. Anne-Sophie Snyers, CEO de la Belgian Travel Confederation annonce que "dans les 10 ans à venir, on va devoir s’adapter".
Les billets d’avion "sont 10% à 30% plus chers qu’avant la période covid" constate Anne-Sophie Snyers, pour plusieurs raisons :
- La demande surpasse l’offre puisque certaines compagnies aériennes ont fait faillite et d’autres se montrent plus frileuses d’affréter davantage d’appareils.
- Les investissements environnementaux de certaines compagnies aériennes. "Certains se sont déjà engagés à utiliser du carburant vert, le Sustainable Aviation Fuel SAF, dans un pourcentage encore assez minime car il n’y en a pas assez pour tout le monde, mais cela coûte beaucoup plus cher dont ce coût est répercuté sur le prix".
- Les taxes sur ce mode de transport. Celle de 10€ sur les vols de moins de 500 kilomètres en Belgique, est selon elle, encore peu élevée par rapport à la France, l’Angleterre ou les Pays-Bas.
- Les investissements des compagnies aériennes pour la construction d’avions plus performants.
Ce prix, "il a déjà fortement augmenté et risque d’augmenter encore" prévient la CEO de la Belgian Travel Confederation.
L’inverse se produirait avec le train. En 2030, "il devrait coûter un tiers de ce qu’il coûte aujourd’hui" estime la CEO de la Belgian Travel Confederation. Le secteur doit se tenir prêt. D’ailleurs plusieurs tour-opérateurs renforcent d’ailleurs déjà leurs offres de voyages en train.
Du côté de Ryanair, la célèbre compagnie low cost adopte une attitude paradoxale : elle réduit le nombre de ses vols mais propose encore des prix attractifs par rapport au reste du marché.
Ryanair utilise à merveille le système du yield management, une technique commerciale qui fait varier les prix selon la demande des consommateurs. En d’autres termes : le prix d’un billet d’avion fluctue de jour en jour selon le taux d’occupation. "Ryanair joue avec cela et il y a encore des billets qui sont tout à fait abordables et tant mieux. C’est pour cela que cinq ans cela me paraît un petit peu tôt pour arrêter de voyager en avion de manière abordable. Je dirais plutôt dix ans".
https://www.rtbf.be/article/les-voyages ... r-11184889
Comme disait l'autre, il est difficile de faire des prédictions, et surtout des prédictions concernant l'avenir, mais on ne sait jamais : si cette brave dame voit juste, il s'agit d'en profiter tant que ça dure, et d'en profiter un max !
Après le covid et les restrictions sur le passage des frontières et malgré l’inflation galopante causée par la crise énergétique, les touristes belges semblent pourtant priser les vacances en avion. Un rêve de pays exotiques qui pourrait néanmoins s’envoler prochainement. Anne-Sophie Snyers, CEO de la Belgian Travel Confederation annonce que "dans les 10 ans à venir, on va devoir s’adapter".
Les billets d’avion "sont 10% à 30% plus chers qu’avant la période covid" constate Anne-Sophie Snyers, pour plusieurs raisons :
- La demande surpasse l’offre puisque certaines compagnies aériennes ont fait faillite et d’autres se montrent plus frileuses d’affréter davantage d’appareils.
- Les investissements environnementaux de certaines compagnies aériennes. "Certains se sont déjà engagés à utiliser du carburant vert, le Sustainable Aviation Fuel SAF, dans un pourcentage encore assez minime car il n’y en a pas assez pour tout le monde, mais cela coûte beaucoup plus cher dont ce coût est répercuté sur le prix".
- Les taxes sur ce mode de transport. Celle de 10€ sur les vols de moins de 500 kilomètres en Belgique, est selon elle, encore peu élevée par rapport à la France, l’Angleterre ou les Pays-Bas.
- Les investissements des compagnies aériennes pour la construction d’avions plus performants.
Ce prix, "il a déjà fortement augmenté et risque d’augmenter encore" prévient la CEO de la Belgian Travel Confederation.
L’inverse se produirait avec le train. En 2030, "il devrait coûter un tiers de ce qu’il coûte aujourd’hui" estime la CEO de la Belgian Travel Confederation. Le secteur doit se tenir prêt. D’ailleurs plusieurs tour-opérateurs renforcent d’ailleurs déjà leurs offres de voyages en train.
Du côté de Ryanair, la célèbre compagnie low cost adopte une attitude paradoxale : elle réduit le nombre de ses vols mais propose encore des prix attractifs par rapport au reste du marché.
Ryanair utilise à merveille le système du yield management, une technique commerciale qui fait varier les prix selon la demande des consommateurs. En d’autres termes : le prix d’un billet d’avion fluctue de jour en jour selon le taux d’occupation. "Ryanair joue avec cela et il y a encore des billets qui sont tout à fait abordables et tant mieux. C’est pour cela que cinq ans cela me paraît un petit peu tôt pour arrêter de voyager en avion de manière abordable. Je dirais plutôt dix ans".
https://www.rtbf.be/article/les-voyages ... r-11184889
Comme disait l'autre, il est difficile de faire des prédictions, et surtout des prédictions concernant l'avenir, mais on ne sait jamais : si cette brave dame voit juste, il s'agit d'en profiter tant que ça dure, et d'en profiter un max !