BRU : le CEO fait le point
Posté : sam. 26 sept. 2020, 18:43
https://journal.lesoir.be/index.php#Le_ ... XELLES,1|8
Interview d'Arnaud Feist, le CEO de Brussels Airport (extraits) :
Après le 15 juin, on avait vu une sorte de redémarrage, une montée en puissance. En juillet, on a alors atteint 20 % de notre affluence de 2019 et on se disait que ça se poursuivrait au mois d’août. Puis avec l’instauration du système des codes de couleur pour les différents pays, il y a eu un véritable coup de frein, on est donc restés à 20 %. Depuis septembre, on constate une baisse. On devrait arriver à 15 % là où on espérait être entre 25 et 30 %. On espérait arriver à environ 50 % de la fréquentation de 2019 en décembre, on n’y sera pas.
Nous avons décidé dès le départ que le parking des avions serait gratuit, les avions cloués au sol ne nous ont donc rien rapporté.
Et demain ?
Les réservations pour 2020 restent basses alors que des compagnies nous disent que les réservations pour 2021 qui débutent sont très bonnes. Le problème, c’est que les compagnies aériennes ne peuvent pas programmer l’évolution de la fréquentation ces prochains mois.
Les compagnies aériennes aussi ont fait pression sur les aéroports mais nous avons des tarifs officiels, régulés. Nous avons offert 2 euros de réduction sur les taxes aéroports à toutes les compagnies jusqu’à la fin de l'année.
On sait d’ores et déjà qu’on ne reviendra pas au niveau de 2019 (26,4 millions de passagers) avant 2024 ou 2025. On est donc partis pour une crise de quatre ou cinq ans. Quand on sera revenus à 16 ou 18 millions de passagers, ça recommencera à faire du sens pour nous. Le moment clé sera certainement lié à l’arrivée d’un vaccin. À partir de là, ce sera linéaire, ça pourra aller assez vite.
Que restera-t-il de la crise après ?
Il y aura certainement des impacts à long ou moyen termes. Par exemple, sur les voyages d’affaires. Il y aura de nouvelles habitudes avec des vidéoconférences, mais on sait aussi qu’on perd beaucoup en contacts humains, en langage non verbal… Je ne crois pas que la vidéo-conférence prendra une part significative in fine. Les déplacements de loisirs (vacances, tourisme) vont certainement reprendre plus vite. Dans tous les cas, pour nous, fonctionner en dessous de 15 millions de passagers par an, c’est compliqué. Le respect de l’hygiène aura peut-être la même évolution que les mesures de sûreté qui s’additionnent depuis plus de vingt ans. Le port du masque, le contrôle de la température vont-ils rester ?
Interview d'Arnaud Feist, le CEO de Brussels Airport (extraits) :
Après le 15 juin, on avait vu une sorte de redémarrage, une montée en puissance. En juillet, on a alors atteint 20 % de notre affluence de 2019 et on se disait que ça se poursuivrait au mois d’août. Puis avec l’instauration du système des codes de couleur pour les différents pays, il y a eu un véritable coup de frein, on est donc restés à 20 %. Depuis septembre, on constate une baisse. On devrait arriver à 15 % là où on espérait être entre 25 et 30 %. On espérait arriver à environ 50 % de la fréquentation de 2019 en décembre, on n’y sera pas.
Nous avons décidé dès le départ que le parking des avions serait gratuit, les avions cloués au sol ne nous ont donc rien rapporté.
Et demain ?
Les réservations pour 2020 restent basses alors que des compagnies nous disent que les réservations pour 2021 qui débutent sont très bonnes. Le problème, c’est que les compagnies aériennes ne peuvent pas programmer l’évolution de la fréquentation ces prochains mois.
Les compagnies aériennes aussi ont fait pression sur les aéroports mais nous avons des tarifs officiels, régulés. Nous avons offert 2 euros de réduction sur les taxes aéroports à toutes les compagnies jusqu’à la fin de l'année.
On sait d’ores et déjà qu’on ne reviendra pas au niveau de 2019 (26,4 millions de passagers) avant 2024 ou 2025. On est donc partis pour une crise de quatre ou cinq ans. Quand on sera revenus à 16 ou 18 millions de passagers, ça recommencera à faire du sens pour nous. Le moment clé sera certainement lié à l’arrivée d’un vaccin. À partir de là, ce sera linéaire, ça pourra aller assez vite.
Que restera-t-il de la crise après ?
Il y aura certainement des impacts à long ou moyen termes. Par exemple, sur les voyages d’affaires. Il y aura de nouvelles habitudes avec des vidéoconférences, mais on sait aussi qu’on perd beaucoup en contacts humains, en langage non verbal… Je ne crois pas que la vidéo-conférence prendra une part significative in fine. Les déplacements de loisirs (vacances, tourisme) vont certainement reprendre plus vite. Dans tous les cas, pour nous, fonctionner en dessous de 15 millions de passagers par an, c’est compliqué. Le respect de l’hygiène aura peut-être la même évolution que les mesures de sûreté qui s’additionnent depuis plus de vingt ans. Le port du masque, le contrôle de la température vont-ils rester ?