https://www.lesoir.be/613386/article/20 ... -aeriennes
Après le succès inattendu (aussi tôt) de l’été 2023, les compagnies aériennes attendaient une explosion pour celui de 2024. Qui n’est pas là. Elles doivent donc diminuer leurs tarifs pour attirer du monde.
Ça devait être l’été de tous les records, de toutes les revanches, de tous les redémarrages. Le temps d’après. Ce sera finalement beaucoup plus nuancé que ça. Après un début d’année enchanteur, beaucoup de compagnies aériennes baissent leurs prix. C’est bon pour les consommateurs, rentable pour les compagnies.
En juin 2024 encore, l’association mondiale des compagnies aériennes (Iata) prévoyait que, pour la première fois, près de 5 milliards de passagers allaient monter à bord d’un des 39 millions de vols programmés en 2024, battant ainsi le record de 4,5 milliards en 2019. Sauf que tout ne se passe pas comme prévu.
Lufthansa, annonce aussi un bénéfice net divisé par deux au deuxième trimestre par rapport à 2023 à cause de la baisse des prix des billets et d’une série de grèves.
Quelques jours plus tôt, c’est Ryanair qui annonçait une diminution de ses (plantureux) bénéfices en ce début 2024 (seulement 360 millions d’euros), la moitié de 2023 à la même époque. La low cost irlandaise prédit néanmoins une augmentation du nombre de passagers pour l’ensemble de l’année mais reconnaît avoir dû faire des efforts pour maintenir le taux de remplissage de ses (de plus en plus) nombreux avions.
Globalement, donc, en Europe, la tendance générale est à une diminution des tarifs cet été. Une diminution confirmée, par exemple, par les statistiques de Misterfly. Par rapport à juillet 2023, Misterfly constate une diminution du prix moyen vers certaines destinations : Emirats (-14 %), Espagne (-13 %), Maroc (-19 %), Portugal (-12 %), Thaïlande (-7 %), Sénégal (-58 %) et les Etats-Unis (-14 %). Des diminutions qui se vérifient aussi en comparaison avec le mois de mai ou de juin 2023. A l’inverse, la plateforme constate une hausse des prix vers le Canada (+61 %), la Chine (+2 %), la Grèce (+2 %), l’Italie (+5 %) et la Tunisie (+77 %).
Tout le monde s’accorde à dire que les compagnies font du prix le premier élément pour remplir leurs avions, alors que la capacité maximale de référence (2019) n’est pas encore atteinte. « Peut-être que les compagnies ont vu trop grand », explique Denis Pappi (Misterfly). « Elles ont réalisé de grosses réservations en janvier, février, mars puis il y a eu un ralentissement. » Et sans une météo maussade en juin et juillet, l’envie de partir en last minute aurait peut-être été moindre encore.
Chez Connections, autre gros vendeur de vols d’avion, Frank Bosteels confirme : « Tout le monde s’attendait à une saison d’été qui battrait des records mais le mois de juin de cette année s’est déjà révélé moins important qu’en 2023. On a dû attendre que juillet avance et que la mauvaise météo perdure pour observer un rebond. Le mois d’août sera un challenge. Mais c’est peut-être plus profond comme mouvement : la fin du revenge travel et de l’explosion de la consommation qui a suivi la fin de la pandémie. »
C’est en général durant l’été que les compagnies font le gros de leurs bénéfices. Avec la baisse constatée cet été, la fin d’année sera tendue et les efforts pour remplir les avions aussi. Donc les prix resteront bas. Ce qui sera apprécié par les consommateurs.
Et pour satisfaire les pisse-vinaigre, l'inévitable couplet environnemental traditionnel :
Pour la planète par contre, alors que certains de ces mêmes acteurs expliquent depuis des mois que les prix doivent augmenter pour permettre aux compagnies de tenir leurs engagements environnementaux (rajeunissement de la flotte, achat de carburant durable…), les prix en baisse risquent-ils de traduire l’inverse ?
Une autre manière d’analyser l’été…
Eté 2024 : ça se complique pour les compagnies aériennes
Re: Eté 2024 : ça se complique pour les compagnies aériennes
Sur les statistiques non aucun.Mickaël O'Limite a écrit : ↑jeu. 1 août 2024, 00:10 Non il n'y a aucune crise de surproduction et aucun contrecoup du revenge travel... Aucun...
Les ecolos…
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Re: Eté 2024 : ça se complique pour les compagnies aériennes
Comme il est expliqué le fort remplissage est en grande partie du à des prix bas. Mais cela n'aide pas les compagnies. Pire elles perdent de l'argent et surtout sur une période ou elles sont censées gagner beaucoup d'argent. Si tu ne remplis pas les caisses en été, tu risques de galérer en hiver.Rapson a écrit : ↑jeu. 1 août 2024, 00:13Sur les statistiques non aucun.Mickaël O'Limite a écrit : ↑jeu. 1 août 2024, 00:10 Non il n'y a aucune crise de surproduction et aucun contrecoup du revenge travel... Aucun...
Les ecolos…
C’est bien effectivement de se réjouir des stats en tout genre, mais tout cela est assez fragile à vrai dire. Aux États Unis on en voit déjà les conséquences, ou toutes les compagnies sont entrain de plonger.
En sortie de crise covid, la demande s'est envolée rapidement mais les compagnies ont vu leur couts augmenter : retards de livraisons (ce qui entraine un retrait des appareils anciens plus long et forte demande sur le marché du leasing), nécessiter de recruter énormément de personnel et revalorisation de salaire demandé par le personnel suite aux coupes pendant le covid et des retards dans le secteur de la maintenance (donc des avions qui restent plus longtemps au sol).
Les compagnies avaient à ce moment pu gérer tout ça (je parle en terme de résultats, parce que sur la logistique c'était difficile). Déjà elles partaient quasiment de 0 et malgré le fait que la demande affaires était encore faible, les prix étaient assez élevés. Il faut savoir que sur certains marchés vous avez des pax lamba loisir qui peuvent se payer des billets en classe affaires. Aidé aussi par une très forte demande cargo.
Là les couts unitaires sont toujours très élevés, mais la demande se tasse. Il y a effectivement des causes multiples : une probable lassitude concernant les voyages (revenge travel ou autres), un contexte international dans certaines régions toujours sensibles (Ukraine, Russie, Proche et Moyen Orient, Afrique de l'Ouest et Corne de l'Afrique), le cout de la vie qui augmente,...
Donc il va falloir maintenant scruter les résultats du 3eme trimestre.
Rwanda Aviation News (Drones, Air Force, Civil Aviation, Space, Air Balloon): https://www.facebook.com/RwandAn-Flyer-153177931456873
Re: Eté 2024 : ça se complique pour les compagnies aériennes
Idem pour moi à chaque début de mois quand je vois le trafic littéralement exploser un peu partout en Europe et que tu rabâches sans cesse que le monde va s’écrouler et que le touriste va s’arrêter.Mickaël O'Limite a écrit : ↑jeu. 1 août 2024, 09:49 Je vais sortir le popcorn et les lunettes 3D quand je lirai les interviews de grands spécialistes disant qu'ils n'avaient rien vu venir.
Tu es dans un fantasme de chaos et de destruction.
La seule compagnie qui, je l’accorde risque de voir quelques difficultés c’est Ryanair. Les aéroports très fortement dépendants de Ryanair risquent de devoir rapidement diversifier l’offre comme par exemple Marseille qui diversifie très bien avec l’arrivé de transavia.
La seule cause qui peut réduire l’aviation, est la situation géopolitique extrême soit avec la Russie, soit au moyen orient.
Ce n’est absolument pas souhaitable vu le nombre de vies en jeu!!
Re: Eté 2024 : ça se complique pour les compagnies aériennes
Le transport aérien est cyclique.
L'économie est faite de hauts et de bas.
Donc oui peut être que la saison hiver verra une baisse plus forte qu'à l'habitude des capacités.
Mais ça repartira un jour.
Certains appellent de leurs voeux la décroissance, sans en mesurer les consequences catastrophique mais le marché s'adaptera.
Je trouve la situation française inquietante, mais ne pas oublier que nous sommes également un pays de destination et de transit.
Les conséquence de l'inflation et du coût de la vie, surtout si les salaires ne sont pas compensés pèsent.
Mais aussi le "tirage sur corde" des compagnies avec les frais annexes qui masquent une augmentation significative du prix du billet, peut être est-ce aussi allé trop loin.
Et pour les compagnies à bas tarif le rencherissement des destinations (hotelerie).
Hélas les compagnies n'éditent plus de guide horaire, mais désormais elles ont aussi une gestion plus fine de leurs vols avec des vols non programmés ponctuellement (sans qu'il s'agisse d'annulation) pour suivre la demande, particulièrement vrai en basse saison.
L'économie est faite de hauts et de bas.
Donc oui peut être que la saison hiver verra une baisse plus forte qu'à l'habitude des capacités.
Mais ça repartira un jour.
Certains appellent de leurs voeux la décroissance, sans en mesurer les consequences catastrophique mais le marché s'adaptera.
Je trouve la situation française inquietante, mais ne pas oublier que nous sommes également un pays de destination et de transit.
Les conséquence de l'inflation et du coût de la vie, surtout si les salaires ne sont pas compensés pèsent.
Mais aussi le "tirage sur corde" des compagnies avec les frais annexes qui masquent une augmentation significative du prix du billet, peut être est-ce aussi allé trop loin.
Et pour les compagnies à bas tarif le rencherissement des destinations (hotelerie).
Hélas les compagnies n'éditent plus de guide horaire, mais désormais elles ont aussi une gestion plus fine de leurs vols avec des vols non programmés ponctuellement (sans qu'il s'agisse d'annulation) pour suivre la demande, particulièrement vrai en basse saison.
Come on, let's fly