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Air France arrête Orly-Montpellier : une liaison, quatre possibilités (et beaucoup de confusion) https://www.lefigaro.fr/voyages/air-fra ... fPTGff5xMA
DÉCRYPTAGE - Avec l'arrêt soudain par Air France de la «navette» au départ d'Orly, l'aéroport de Montpellier a complètement redéfini cette desserte utilisée par 500.000 personnes par an. Explications.
Des cinq «navettes» créées par Air France, celle qui reliait l'aéroport d'Orly à Montpellier cessera ses vols le 7 novembre prochain. Transavia, la filiale low-cost d'Air France, ne reprendra qu'en partie cette liaison : des dix vols quotidiens prévus par l'ancienne «navette» à sa création, Transavia n'en assurera que quatre, « dans un premier temps». L'affaire a fait grand bruit dans cette région pour laquelle la relation avec Paris est essentielle. Elle représente même la moitié du trafic de l'aéroport de Montpellier. Quatre opérateurs se partageront la place laissée vide par la navette : Transavia, easyJet, TGV et Ouigo. Sans compter Air France qui continue d'exploiter quatre vols par jour depuis l'aéroport de Charles de Gaulle.
Une réorientation affaires peu préparée
Transavia ayant une base à Montpellier, il était logique qu'elle y poursuive son extension. Toutefois, la compagnie est essentiellement tournée vers les passagers « loisirs » qui n'ont pas les mêmes exigences que les passagers « affaires » ou même les passagers très fréquents. Or ces derniers représentent une large majorité des usagers de la ligne Montpellier-Orly. Elle deviendra de facto la relation «affaires» la plus importante de Transavia. Et ceci sans que la compagnie ait réellement eu le temps de s'adapter. Par exemple, s'il a été négocié avec l'aéroport de Montpellier que les anciens usagers de la navette puissent cumuler des miles et des XP Flying blue quand ils volent avec Transavia, leur statut ne sera pas reconnu. Pour bénéficier des avantages des statuts Gold et Platinum, ils devront acheter des billets «Flex» au prix fort et s'acquitter d'un supplément pour pouvoir accéder aux salons. Ou alors, payer des options « à la carte » comme la file d'accès rapide au contrôle de sureté ou encore la garantie de pouvoir prendre sa valise de cabine à bord.
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L'aéroport a lancé une grande étude auprès des passagers pour comprendre comment ils allaient s'adapter à cette nouvelle offre hétéroclite. Joint, un courrier du directeur de l'aéroport Emmanuel Brehmer : « Certaines prestations qui jusqu'ici facilitaient votre parcours, prestations octroyées par votre statut Flying Blue Air France, ne seront plus accessibles de la même façon ou bien déjà incluses dans certains tarifs. En d'autres termes, l'accès au salon dans lequel vous vous trouvez aujourd'hui ne sera désormais pas proposé directement par easyJet et Transavia ».
La venue d'easyJet n'est évidemment pas une bonne nouvelle pour Transavia puisque sa carte « easyJet + », au prix de 239 euros, donne droit à ces fameuses commodités dont ont besoin les passagers affaires. Cependant, la low cost anglaise ne propose que deux vols par jour. Si le retrait d'Air France a compté dans sa décision d'ouvrir une ligne vers Montpellier, easyJet s'est aussi lancée car cela lui permet, à moindre coût, de sécuriser les créneaux qu'elle possède à Orly et qu'elle se doit d'utiliser pour ne pas les perdre, alors que son programme de vols est réduit sur toutes ses destinations.
Quid du train ?
Autre solution pour les passagers : le train. Mais là encore, l'offre de la SNCF est morcelée entre deux opérateurs différents, TGV et Ouigo, dont les billets ne sont pas compatibles, et qui plus est opérée sur deux gares différentes, Montpellier Saint-Roch au centre-ville (3 TGV et 2 Ouigo) et Sud de France (3 TGV et 1 Ouigo). En somme, la situation va pousser les passagers à panacher leurs achats selon leurs besoins et les prix. Avec cette difficulté que chaque opérateur suit des règles différentes. Par exemple, pour modifier son voyage, il est impératif de le faire au plus tard deux heures avant le départ chez easyJet, 1h30 chez Transavia et chez Ouigo, tandis qu'il est possible de s'y prendre à la dernière minute chez Air France ou avec le TGV.
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C'est la raison pour laquelle Air France et Transavia ont entamé des discussions pour essayer de rendre leurs billets compatibles. Cependant, les deux compagnies se heurtent à un problème informatique de taille car leurs systèmes de réservation sont techniquement très éloignés. Une première solution consisterait pour Air France à banaliser la vente de billets aller simple à destination de Charles de Gaulle, comme Transavia le fait à destination d'Orly. Aujourd'hui, la compagnie nationale limite ce genre de billets en les surtaxant de 20% même pour les abonnés. Bref, entre Ouigo, TGV, Air France, Transavia et easyJet, le passager a le choix... à condition de savoir jongler entre les règles (très) différentes de chacune de ces compagnies.