Air Liberté
Air Liberté
Deux petits reportages du journal économique Les Echos sur cette compagnie qui a souhaité rivaliser Air France lors de l’ouverture du ciel européen à la concurrence mais a fini par disparaître.
Le fameux “second pôle aérien français” qui n’a échoué pour laisser la place à des compagnies étrangères.
Je n’ai voyagé qu’une seule fois avec eux, de La Rochelle à Paris Orly en ATR42, mais ai suivi ces péripéties dans les médias qui en parlaient régulièrement.
Une vingtaine d’année après, qu’en penser ? Une occasion ratée ou des tentatives vouées à l’echec ?
Je crains que la France avec ses rigidités et ses taxes ne pouvait pas avoir de place, on voit déjà comment le seul opérateur national peine actuellement face à ses concurrents et leur laisse une part significative du marché.
https://youtu.be/y8hpCsdpMpY?si=IlqHAMLoPSazoqkH
https://youtu.be/_f9SS_489ws?si=AHINDENwHoRSUytg
Le fameux “second pôle aérien français” qui n’a échoué pour laisser la place à des compagnies étrangères.
Je n’ai voyagé qu’une seule fois avec eux, de La Rochelle à Paris Orly en ATR42, mais ai suivi ces péripéties dans les médias qui en parlaient régulièrement.
Une vingtaine d’année après, qu’en penser ? Une occasion ratée ou des tentatives vouées à l’echec ?
Je crains que la France avec ses rigidités et ses taxes ne pouvait pas avoir de place, on voit déjà comment le seul opérateur national peine actuellement face à ses concurrents et leur laisse une part significative du marché.
https://youtu.be/y8hpCsdpMpY?si=IlqHAMLoPSazoqkH
https://youtu.be/_f9SS_489ws?si=AHINDENwHoRSUytg
Come on, let's fly
Re: Air Liberté
J'ai vécu cela de l'intérieur étant donné qu'Air Liberté a été mon employeur à partir de la fusion avec TAT qui était mon employeur à l'origine.
Ces deux films résument relativement bien l'histoire mais oublient certains faits qui ont contribuer aux faillites d'Air Liberté .
Il faut bien distinguer les quatre periodes d'Air Liberté/ Air Lib
-VD de 1987 à 1996 (code IATA : VD), la compagnie est la propriété de son créateur Lofti Belhassim donc une compagnie charter au départ qui entre sur le marché des vols réguliers à partir de 1991 sur l'Europe , les DOM et Montréal puis les vols intérieurs en 1994, VD a en outre repris les lignes et les 737-200 d' Euralair en 1995 . AF alors en mauvaise situation a tout fait pour nuire à cette nouvelle concurrence , mais si VD n'a pas résisté aux pressions extérieures alors que les autres compagnies privées (TAT & AOM) ne s'en sortaient pas trop mal c'est que VD était très très mal organisée en particulier au niveau technique ou il n'y avait pas vraiment de suivi. (on a un avion en panne , ce qui arrive à tout le monde , mais on ne sait pas si on a la pièce de rechange et on se sait pas ou elle se trouve si on l'a ..par exemple.
donc faillite en 1995 et reprise par British Airways qui possédait déjà TAT en France.
Air Liberté avait par ailleurs une filiale en Tunisie (Air Liberté-Tunisie) qui n'a pas été reprise par BA mais qui est devenue Nouvelair.
-IJ (code IATA de TAT) de 1996 à 2001, Air Liberté et TAT qui appartiennent à BA sont fusionnées , avec la l'organisation de TAT et la force de vente BA les finances se rapprochent petit à petit du seuil de rentabilité sans toutefois encore l'atteindre mais en 2001 un changement de direction à Londres change la donne , la nouvelle direction de BA décide de se séparer des ses filiales européenne Deutsche BA & Air Liberté et les met en vente . Air France qui était parvenu a redressé sa situation financière a alors voulu racheter Air Liberté pour en faire sa filiale low cost , cela "nous" avait été officieusement annoncé par le ministre des transports mais le ministre des finances de l'époque L Fabius et même le président de la république J Chirac ont fait en sorte que cela n'aboutisse pas car ils voulaient un "deuxième pôle aérien français" avec AOM & Air Littoral piloté par Swissair.
(AOM était elle même issue de la fusion Minerve-Air Outre Mer)
-IW (code AOM) Air Liberté est reprise en 2001 et fusionnée avec AOM sous le nom provisoire AOM-Air Liberté par Swissair et le groupe Wendel, actionnaire fictif en France. Donc avec l'appui du gouvernement français SR reprend Air Liberté mais ce tres cher gouvernement n'étudie pas vraiment le dossier et ne voit pas que la situation financière de Swissair est catastrophique, la compagnie suisse fait finalement faillite six mois après la reprise d'Air Liberté , entrainant la faillite de ses filiales AOM-Air Liberté & Sabena (TAP a été sauvée de justesse par le gouvernement portugais).
En outre AOM à cette époque ne semblait pas bien gérée non plus avec un encadrement trop nombreux recruté majoritairement chez des ex UTA et retraités AF qui gérait la compagnie comme une entreprise d'état trop hiérarchisée mais peu efficiante au final.
-Air Lib (IW) de fin 2001 à 2003, AOM-Air Liberté en faillite est reprise avec des aides de l'état par un ex pilote syndicaliste Air France , JC Corbet, qui voulait en faire une compagnie "low fare" commercialisée sous le nom Air Lib express ,mais pas tout à fait une véritable "low cost" , et qui s'est avéré être un très mauvais gestionnaire sans parler des détournement probables de fonds et en février 2003 ...la fin des haricots..
VD

IJ

IW

Ces deux films résument relativement bien l'histoire mais oublient certains faits qui ont contribuer aux faillites d'Air Liberté .
Il faut bien distinguer les quatre periodes d'Air Liberté/ Air Lib
-VD de 1987 à 1996 (code IATA : VD), la compagnie est la propriété de son créateur Lofti Belhassim donc une compagnie charter au départ qui entre sur le marché des vols réguliers à partir de 1991 sur l'Europe , les DOM et Montréal puis les vols intérieurs en 1994, VD a en outre repris les lignes et les 737-200 d' Euralair en 1995 . AF alors en mauvaise situation a tout fait pour nuire à cette nouvelle concurrence , mais si VD n'a pas résisté aux pressions extérieures alors que les autres compagnies privées (TAT & AOM) ne s'en sortaient pas trop mal c'est que VD était très très mal organisée en particulier au niveau technique ou il n'y avait pas vraiment de suivi. (on a un avion en panne , ce qui arrive à tout le monde , mais on ne sait pas si on a la pièce de rechange et on se sait pas ou elle se trouve si on l'a ..par exemple.
donc faillite en 1995 et reprise par British Airways qui possédait déjà TAT en France.
Air Liberté avait par ailleurs une filiale en Tunisie (Air Liberté-Tunisie) qui n'a pas été reprise par BA mais qui est devenue Nouvelair.
-IJ (code IATA de TAT) de 1996 à 2001, Air Liberté et TAT qui appartiennent à BA sont fusionnées , avec la l'organisation de TAT et la force de vente BA les finances se rapprochent petit à petit du seuil de rentabilité sans toutefois encore l'atteindre mais en 2001 un changement de direction à Londres change la donne , la nouvelle direction de BA décide de se séparer des ses filiales européenne Deutsche BA & Air Liberté et les met en vente . Air France qui était parvenu a redressé sa situation financière a alors voulu racheter Air Liberté pour en faire sa filiale low cost , cela "nous" avait été officieusement annoncé par le ministre des transports mais le ministre des finances de l'époque L Fabius et même le président de la république J Chirac ont fait en sorte que cela n'aboutisse pas car ils voulaient un "deuxième pôle aérien français" avec AOM & Air Littoral piloté par Swissair.
(AOM était elle même issue de la fusion Minerve-Air Outre Mer)
-IW (code AOM) Air Liberté est reprise en 2001 et fusionnée avec AOM sous le nom provisoire AOM-Air Liberté par Swissair et le groupe Wendel, actionnaire fictif en France. Donc avec l'appui du gouvernement français SR reprend Air Liberté mais ce tres cher gouvernement n'étudie pas vraiment le dossier et ne voit pas que la situation financière de Swissair est catastrophique, la compagnie suisse fait finalement faillite six mois après la reprise d'Air Liberté , entrainant la faillite de ses filiales AOM-Air Liberté & Sabena (TAP a été sauvée de justesse par le gouvernement portugais).
En outre AOM à cette époque ne semblait pas bien gérée non plus avec un encadrement trop nombreux recruté majoritairement chez des ex UTA et retraités AF qui gérait la compagnie comme une entreprise d'état trop hiérarchisée mais peu efficiante au final.
-Air Lib (IW) de fin 2001 à 2003, AOM-Air Liberté en faillite est reprise avec des aides de l'état par un ex pilote syndicaliste Air France , JC Corbet, qui voulait en faire une compagnie "low fare" commercialisée sous le nom Air Lib express ,mais pas tout à fait une véritable "low cost" , et qui s'est avéré être un très mauvais gestionnaire sans parler des détournement probables de fonds et en février 2003 ...la fin des haricots..
VD

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IW

Re: Air Liberté
Merci @intheair pour le partage de ces 2 reportages et @viscount ton récit de l’intérieur.
Tout comme Air Littoral, je n’ai pas eu la chance de connaître/voyager avec Air Liberté…et autres Cies françaises disparues en ce début de siècle et qui faisaient vivre nos aéroports régionaux.
Tout comme Air Littoral, je n’ai pas eu la chance de connaître/voyager avec Air Liberté…et autres Cies françaises disparues en ce début de siècle et qui faisaient vivre nos aéroports régionaux.
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Re: Air Liberté
Merci à vous très intéressant.
Re: Air Liberté
Un des 737-200 avait une dérog ponctuelle de la DGAC pour voler avec 2 moteurs différents à cette époque.VISCOUNT a écrit : ↑sam. 22 nov. 2025, 17:44(...)c'est que VD était très très mal organisée en particulier au niveau technique ou il n'y avait pas vraiment de suivi. (on a un avion en panne , ce qui arrive à tout le monde , mais on ne sait pas si on a la pièce de rechange et on se sait pas ou elle se trouve si on l'a ..par exemple.
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Re: Air Liberté
Les destins d'Air Littoral, Air Liberté et AOM sont liées. 3 compagnies qui n'ont jamais connu une bonne santé financière, et des dirigeants bien souvent soupçonnés et parfois condamnés pour avoir magouillé et l'ombre d'Air France qui rode et ce mélange entre politique et affaires. Je parle ici du fait que des patrons de cies ont eu une carrière politique (député, directeur de cabinet)VISCOUNT a écrit : ↑sam. 22 nov. 2025, 17:44 J'ai vécu cela de l'intérieur étant donné qu'Air Liberté a été mon employeur à partir de la fusion avec TAT qui était mon employeur à l'origine.
Ces deux films résument relativement bien l'histoire mais oublient certains faits qui ont contribuer aux faillites d'Air Liberté .
Il faut bien distinguer les quatre periodes d'Air Liberté/ Air Lib
Pour discuter avec des anciens d'Air Littoral, ils ne portent pas Marc Duffour dans leur cœur. Ils avaient d'ailleurs demandé un audit notamment ce qu'il s'est passé dans les années 90 avec les relations qu'il avait avec Air France (mauvaises), Euralair (bonnes) et l'achat d'actions...d'Air Littoral à un prix sous évalués
Les taxes ne peuvent pas tout expliquer. Chaque compagnie d'avoir une taille critique en terme de flotte pour être capable de concurrencer les autres compagnies. En terme de taille, les compagnies Françaises sont bien trop petites et ne peuvent pas rivaliser avec les grosses compagnies en Europe.intheair a écrit : ↑sam. 22 nov. 2025, 14:08 Deux petits reportages du journal économique Les Echos sur cette compagnie qui a souhaité rivaliser Air France lors de l’ouverture du ciel européen à la concurrence mais a fini par disparaître.
Le fameux “second pôle aérien français” qui n’a échoué pour laisser la place à des compagnies étrangères.
Je n’ai voyagé qu’une seule fois avec eux, de La Rochelle à Paris Orly en ATR42, mais ai suivi ces péripéties dans les médias qui en parlaient régulièrement.
Une vingtaine d’année après, qu’en penser ? Une occasion ratée ou des tentatives vouées à l’echec ?
Je crains que la France avec ses rigidités et ses taxes ne pouvait pas avoir de place, on voit déjà comment le seul opérateur national peine actuellement face à ses concurrents et leur laisse une part significative du marché.
https://youtu.be/y8hpCsdpMpY?si=IlqHAMLoPSazoqkH
https://youtu.be/_f9SS_489ws?si=AHINDENwHoRSUytg
Par exemple bcp d'entre elles s’appuyaient principalement sur les TO, sur quelques marchés spécifiques avec une flotte d'une dizaine d'appareils généralement. C'est assez risqué car si votre principal marché fait face à une crise politique (on l'a vu avec le printemps arabe), il sera difficile de trouver des débouchés. On l'a vu avec Aigle Azur, XL France ou Air Méditerranée qui ont essayé de se diversifier dans leurs dernières années de leur existence, mais c'était trop tard.
Aigle Azur très présent au Maghreb a renforcé son offre sur l'Afrique de l'Ouest, a tenté des vols domestiques en France, é ouvert une ligne sur La Chine, Le Brésil et L'irak.
Air Med a commencé a commercialiser ses propres vols avec notamment des vols Montpellier Algérie
XL a fermé son secteur moyen courrier et a ouvert des lignes sur les DOM et Les Etats Unis
Corsair s'en est un peu mieux sorti en prenant un nouveau virage il y a une quinzaine en diversifiant plus son offre sur des vols réguliers et moins sur du charter. Et allant sur d'autres marchés en misant sur l'affinitaire et l'affaires comme pour l'Afrique qu'elle desservait par le passé, mais souvent via les TO (Nairobi et Mombasa au départ de Orly notamment)
Une Volotea, Air Europe peut se frotter sur certains marchés face aux grosses low cost. On le voit avec Volotea en France et en Italie. Air Europa qui est un peu dans le dur fait quand même partie d'une alliance mondiale. Une Jet2 ou Condor peuvent concurrencer du Ryanair au RU ou en Allemagne.
En France, ASL est la toute dernière compagnie metropilitaine moyen courrier hors GAF. Je parle d'ici d'une compagnie qui a la capacité d'opérer dans un rayon de 5h. Chalair et Twinjet n'ont pas les avions adéquates et Amelia fait du vol à la demande avec ses A319 et A320. Avant cela il ne restait que Aigle Azur. Air Méditerranée avait disparu en 2017 et XL France avait fermé sa division moyen courrier au milieu des années 2010.
Et en terne de création de compagnie, la dernière bonne chose fut La Compagnie. Pour le reste sur les 15 dernières années ça n'est pas génial entre faut départ et courte éspérance de vie : FlyKiss, Lorizon Aircraft, Celeste, RegionXpress,...
Rwanda Aviation News (Drones, Air Force, Civil Aviation, Space, Air Balloon): https://www.facebook.com/RwandAn-Flyer-153177931456873
Re: Air Liberté
Je ne me rappelle pas avec précision le contexte, mais les 2 moteurs n'avaient pas la même poussée. Ce qui interdisait l'usage des reverse. ça n'a duré que très peu de temps (jours, semaines? ) vu en 1995 ou 1996, à Strasbourg.
Re: Air Liberté
En tous cas je garde de bons souvenirs de la 1ere période. Le monopole d'IT était battu en brèche avec un effort sur le service (car en France on a commencé par la version low cost IT a presque tout inventé de ce point de vue) : plateaux repas, couverts. On volait en A300 entre ORY et TLS. Sièges orange de mémoire. Pouvait on gagner de l'argent comme ça, sans doute pas. On va dire que c'était le stade infantile de la dérégulation. Ça a aussi précipité la chute d'IT.
Re: Air Liberté
on ne peut pas dire qu'Air Inter ai chuté mais elle a été absorbée par Air FranceMica76 a écrit : ↑dim. 23 nov. 2025, 22:35 En tous cas je garde de bons souvenirs de la 1ere période. Le monopole d'IT était battu en brèche avec un effort sur le service (car en France on a commencé par la version low cost IT a presque tout inventé de ce point de vue) : plateaux repas, couverts. On volait en A300 entre ORY et TLS. Sièges orange de mémoire. Pouvait on gagner de l'argent comme ça, sans doute pas. On va dire que c'était le stade infantile de la dérégulation. Ça a aussi précipité la chute d'IT.
pour rappel les principaux actionnaires d'Air Inter étaient Air France, UTA et la SNCF et lorsque Air France a racheté UTA en 1989, AF s'est retrouvé de fait actionnaire majoritaire d'IT et l'a finalement totalement absorbé en 1997.
Lorsque le ciel s'est ouvert sur le marché intérieur, les nouveaux concurrents d'Air Inter ont certes fait perdre des passagers à IT mais l'ont incité à changer de stratégie en se concentrant sur les lignes les plus rentables en proposant un service de navette avec des A320/21 au lieu des gros porteurs A300 & A330 avec des fréquences que ne pouvaient pas égaler la concurrence et en abandonnant aux nouveaux concurrents (Air Liberté TAT AOM) les lignes les moins rentables ORY-NTE/TLN/PGF afin de récupérer leurs créneaux à Orly pour les navettes.
Modifié en dernier par VISCOUNT le lun. 24 nov. 2025, 14:23, modifié 1 fois.
Re: Air Liberté
https://www.liberation.fr/futurs/1996/0 ... 96_168208/
Ca n'allait vraiment pas bien en 96/97 pour IT. Perdre un monopole ne peut pas se faire autrement que dans la douleur. Les navettes, qui ont été mises en place après, étaient couteuses. Le modèle initial était plus "rationnel" car le cout au siège des moyens porteurs était faible. D'ailleurs au début Air Liberté opérait les mêmes appareils.
De toute façon, ni Air Liberté ni AOM n'avaient les moyens de tenir la distance car ce qui était vrai pour IT l'était également pour elles, même avec des coûts salariaux plus faibles (car chez IT tout était low-cost -ils ont presque tout inventé (no frills, pas de siège attitré, rotation courte, les vols bleu/blanc/rouge, etc- mais pas les salaires). Il reste, mais c'était prévisible, que si l'on prive un opérateur de ses bénéfices (rentes?) sur les lignes millionnaires, on ne peut pas s'attendre à ce que les vols vers les destinations moins rentables ou pas rentables subsistent longtemps (Perpignan, NÎmes, Saint Etienne, etc) ont vite disparues. On connait la suite.Le même scénario se joue avec le train et le contribuable est mis à contribution.
Ca n'allait vraiment pas bien en 96/97 pour IT. Perdre un monopole ne peut pas se faire autrement que dans la douleur. Les navettes, qui ont été mises en place après, étaient couteuses. Le modèle initial était plus "rationnel" car le cout au siège des moyens porteurs était faible. D'ailleurs au début Air Liberté opérait les mêmes appareils.
De toute façon, ni Air Liberté ni AOM n'avaient les moyens de tenir la distance car ce qui était vrai pour IT l'était également pour elles, même avec des coûts salariaux plus faibles (car chez IT tout était low-cost -ils ont presque tout inventé (no frills, pas de siège attitré, rotation courte, les vols bleu/blanc/rouge, etc- mais pas les salaires). Il reste, mais c'était prévisible, que si l'on prive un opérateur de ses bénéfices (rentes?) sur les lignes millionnaires, on ne peut pas s'attendre à ce que les vols vers les destinations moins rentables ou pas rentables subsistent longtemps (Perpignan, NÎmes, Saint Etienne, etc) ont vite disparues. On connait la suite.Le même scénario se joue avec le train et le contribuable est mis à contribution.
Re: Air Liberté
On peut citer aussi en 2018, le projet de Lionel Guérin de créer un second pôle aérien face à Air France.Rwandair Express a écrit : ↑dim. 23 nov. 2025, 19:30Les destins d'Air Littoral, Air Liberté et AOM sont liées. 3 compagnies qui n'ont jamais connu une bonne santé financière, et des dirigeants bien souvent soupçonnés et parfois condamnés pour avoir magouillé et l'ombre d'Air France qui rode et ce mélange entre politique et affaires. Je parle ici du fait que des patrons de cies ont eu une carrière politique (député, directeur de cabinet)VISCOUNT a écrit : ↑sam. 22 nov. 2025, 17:44 J'ai vécu cela de l'intérieur étant donné qu'Air Liberté a été mon employeur à partir de la fusion avec TAT qui était mon employeur à l'origine.
Ces deux films résument relativement bien l'histoire mais oublient certains faits qui ont contribuer aux faillites d'Air Liberté .
Il faut bien distinguer les quatre periodes d'Air Liberté/ Air Lib
Pour discuter avec des anciens d'Air Littoral, ils ne portent pas Marc Duffour dans leur cœur. Ils avaient d'ailleurs demandé un audit notamment ce qu'il s'est passé dans les années 90 avec les relations qu'il avait avec Air France (mauvaises), Euralair (bonnes) et l'achat d'actions...d'Air Littoral à un prix sous évalués
Les taxes ne peuvent pas tout expliquer. Chaque compagnie d'avoir une taille critique en terme de flotte pour être capable de concurrencer les autres compagnies. En terme de taille, les compagnies Françaises sont bien trop petites et ne peuvent pas rivaliser avec les grosses compagnies en Europe.intheair a écrit : ↑sam. 22 nov. 2025, 14:08 Deux petits reportages du journal économique Les Echos sur cette compagnie qui a souhaité rivaliser Air France lors de l’ouverture du ciel européen à la concurrence mais a fini par disparaître.
Le fameux “second pôle aérien français” qui n’a échoué pour laisser la place à des compagnies étrangères.
Je n’ai voyagé qu’une seule fois avec eux, de La Rochelle à Paris Orly en ATR42, mais ai suivi ces péripéties dans les médias qui en parlaient régulièrement.
Une vingtaine d’année après, qu’en penser ? Une occasion ratée ou des tentatives vouées à l’echec ?
Je crains que la France avec ses rigidités et ses taxes ne pouvait pas avoir de place, on voit déjà comment le seul opérateur national peine actuellement face à ses concurrents et leur laisse une part significative du marché.
https://youtu.be/y8hpCsdpMpY?si=IlqHAMLoPSazoqkH
https://youtu.be/_f9SS_489ws?si=AHINDENwHoRSUytg
Par exemple bcp d'entre elles s’appuyaient principalement sur les TO, sur quelques marchés spécifiques avec une flotte d'une dizaine d'appareils généralement. C'est assez risqué car si votre principal marché fait face à une crise politique (on l'a vu avec le printemps arabe), il sera difficile de trouver des débouchés. On l'a vu avec Aigle Azur, XL France ou Air Méditerranée qui ont essayé de se diversifier dans leurs dernières années de leur existence, mais c'était trop tard.
Aigle Azur très présent au Maghreb a renforcé son offre sur l'Afrique de l'Ouest, a tenté des vols domestiques en France, é ouvert une ligne sur La Chine, Le Brésil et L'irak.
Air Med a commencé a commercialiser ses propres vols avec notamment des vols Montpellier Algérie
XL a fermé son secteur moyen courrier et a ouvert des lignes sur les DOM et Les Etats Unis
Corsair s'en est un peu mieux sorti en prenant un nouveau virage il y a une quinzaine en diversifiant plus son offre sur des vols réguliers et moins sur du charter. Et allant sur d'autres marchés en misant sur l'affinitaire et l'affaires comme pour l'Afrique qu'elle desservait par le passé, mais souvent via les TO (Nairobi et Mombasa au départ de Orly notamment)
Une Volotea, Air Europe peut se frotter sur certains marchés face aux grosses low cost. On le voit avec Volotea en France et en Italie. Air Europa qui est un peu dans le dur fait quand même partie d'une alliance mondiale. Une Jet2 ou Condor peuvent concurrencer du Ryanair au RU ou en Allemagne.
En France, ASL est la toute dernière compagnie metropilitaine moyen courrier hors GAF. Je parle d'ici d'une compagnie qui a la capacité d'opérer dans un rayon de 5h. Chalair et Twinjet n'ont pas les avions adéquates et Amelia fait du vol à la demande avec ses A319 et A320. Avant cela il ne restait que Aigle Azur. Air Méditerranée avait disparu en 2017 et XL France avait fermé sa division moyen courrier au milieu des années 2010.
Et en terne de création de compagnie, la dernière bonne chose fut La Compagnie. Pour le reste sur les 15 dernières années ça n'est pas génial entre faut départ et courte éspérance de vie : FlyKiss, Lorizon Aircraft, Celeste, RegionXpress,...
L'idée était de rassembler les principaux transporteurs long-courrier mais les actionnaires des différents groupes n'ont pas été convaincu.
Face à Air France, le projet de réunir Corsair, Air Caraïbes, French Bee et XL échoue
https://www.latribune.fr/entreprises-fi ... 76565.html
Julien
Re: Air Liberté
Ravi d'avoir ravivé les souvenirs sur cette période,
Merci beaucoup à vous.
Je l'ai vécu de loin, du fin fond de ma Bretagne à une époque où internet n'existait pas.
Effectivement la période a été assez mouvementée avec des restructurations qui ont vu la transformation totale du secteur en laissant, hors trafic spécifique outre mer, un quasi monopole à AF avec Easyjet venant y faire un peu de figuration, face au TGV tissant sa toile (ouverture LGV Mediterrannée 2001, LGV Est 2007).
Quand à la question si un second pole français aurait pu voir le jour, possiblement le transport aérien a manqué de capacités d'investissements, d'entrepreneurs comme Stelios d'Easyjet et souffert d'un cadre juridique et fiscal complexe.
Mais possiblement ce second pole est le groupe Air Caraibes - French Bee. Avec un actionnaire, le groupe Dubreuil, qui s'est retiré du transport aérien régional pour se développer sur l'outre mer et au delà, avec un succès rare, le low cost long courrier.
Qui n'a pas été crée par l'Etat mais par un entrepreneur, certes favorisé par les dessertes outre mer dont le trafic est partie accompagné par l'Etat, mais où AOM - Air Liberté étaient présents et se sont cassé les dents, Corsair n'y ayant pas non plus un succès fulgurant.
Come on, let's fly