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EasyJet se profile en partenaire de l’économie genevoise
Transport aérienThomas Haagensen, directeur du marché européen pour la compagnie britannique, se félicite d’une performance hivernale inédite
EaysyJet boucle ses comptes du premier semestre (octobre 2017-mars 2018) en diminuant significativement ses pertes totales avant impôt: 68 millions de livres (91,8 millions de francs), contre plus du triple à la même période un an plus tôt. Le nombre de ses passagers transportés a il est vrai augmenté de 3 millions pendant ces six mois, à 36,8 millions. Profitant de fêtes de Pâques bien placées sur le calendrier, la compagnie aérienne britannique réussit en plus une hausse du chiffre d’affaires proche du cinquième.
Dans ce contexte, le directeur du marché européen pour easyJet, Thomas Haagensen, insiste sur sa vocation de premier client aérien de Genève Aéroport: «Etre le partenaire de l’économie du canton et de sa région.» Entretien.
Décelez-vous tout de même un point faible dans vos résultats semestriels?
Il s’agit juste d’une performance excellente: 8,8% de croissance en passagers transportés. Nos résultats s’avèrent globalement solides. Notre marque, notre réseau fonctionnent et nous en sommes très heureux.
Depuis le début de vos opérations à Genève Aéroport, en 1997, votre compagnie n’y a connu que de la croissance. Tant en nombre de passagers qu’en chiffre d’affaires. A votre avis, combien de temps cela peut-il encore durer?
Avec 45% de parts de marché, nous occupons une place de leader au bout du Léman. L’hiver dernier, nous avons commencé à desservir trois nouvelles destinations depuis Genève Aéroport (soit environ 80, ndlr) et nous y avons acheminé 7% de passagers en plus. Lors de nos entretiens réguliers avec les responsables d’entreprises de Genève et de sa région, nous constatons que ces derniers attendent encore un élargissement de notre offre en destinations. La demande et la croissance devraient donc persister. Il nous appartient de satisfaire les attentes. En ce sens, nous agissons comme des partenaires de l’économie du canton de Genève et de sa région.
Encore de la croissance?
Nous ne visons pas une croissance à tout prix, mais une croissance responsable. Concrètement, il s’agit de modération dans les mouvements avec des avions plus grands. Avec nos Airbus A320 neo et A321 neo, nos émissions de CO2 diminuent de 15% et les nuisances sonores de moitié. A l’atterrissage comme au décollage. Ces éléments se révèlent d’autant plus importants que notre stratégie consiste à développer notre offre dans les aéroports centraux, souvent situés près des villes.
Avec vos rendements dans le court-courrier n’ambitionnez-vous jamais d’assumer, comme sous-traitant, la responsabilité de vols d’apport pour des confrères plus compétitifs en long-courrier?
En septembre nous avons lancé Worldwide, une plate-forme de correspondance avec des vols long-courriers d’autres transporteurs. Entre les deux opérations, il y a toujours un aéroport où le transfert des bagages de chaque passager est pris en charge. Nous restons cependant, pour notre part, dans la discipline du vol point à point. Notre approche se base toujours sur notre réseau et nos fréquences pour faciliter la vie de nos passagers. Mais sans ajuster nos horaires sur ceux de confrères. Notre réseau, nos horaires et nos fréquences constituent des atouts à préserver. (TDG)