Ricky EI a écrit : ↑dim. 13 nov. 2022, 13:52
Euh NON, vous ne pouvez pas comparer la Navette BOD-ORY aux autres liaisons, là où pour vos villes le TGV a siphoné le marché, pour Bordeaux, le Gouvernement A CASSE le marché volontairement. C'est complètement différent. BOD reste la 5ème radiale et sauf concours de circonstance retrouvera sa 4ème place sur le marché parisien après NCE, TLS et MRS. Ce malgré la LGV. C'est une question de temps et si AF maintient ses 7 vols quotidiens pour IATA été 2023.
Le TGV ça fait 40 ans qu'il est en France et tous les aéroports qui ont été en concurrence ont souffert. Il y a 30 ans la presse s'en faisait écho que l'aérien aura du mal à rivaliser. Il y a des périodes ou l'aérien a parfois réussi à résister ou inverser la tendance mais dans l'ensemble c'est pas glorieux, surtout ou ces dernières années l'avion souffrait d'un important déficit. Il y a des articles plus vieux notamment lors de l'arrivée d'Air Inter sur Paris Lyon en 1981.
Nantes
"Le phénomène est similaire sur Nantes-Paris, en compétition avec le TGV depuis la fin 1989. Avec 548.000 passagers annuels, la ligne représentait 48 % du trafic. Sur l'axe Paris-Nantes, 190.000 passagers ont été perdus en deux ans, et le trafic global de l'aéroport est passé de 1,14 million en 1989 à 0,927 million en 1991. "
Lyon
Dans les années 70, Paris-Lyon était une des lignes de prestige d'Air Inter, qui en 1981 acheminait 970.000 passagers sur cet axe. La chute a été brutale avec l'arrivée du TGV, la compagnie intérieure atteignant le creux de la vague en 1985 avec 495.000 passagers. « Sans le TGV, on estime que la ligne Paris-Lyon aurait connu une progression similaire à l'ensemble du réseau d'Air Inter et pèserait aujourd'hui 1,3 à 1,4 million de passagers annuels. Nous enregistrons un déficit de 800.000 passagers sur l'aéroport », analyse Francis Laterjet, directeur du marketing de Lyon Satolas.
Et....Bordeaux
"A Bordeaux, l'aéroport a perdu 200.000 passagers avec l'ouverture de la ligne TGV fin 1990. Mais dès 1992, le trafic recommençait à croître de 2 % à 3 % l'an. « Air Inter a très bien réagi en améliorant sa qualité de service. L'enregistrement au sol a été réduit à quelques secondes et la ponctualité des appareils atteint 90 % à 95 % sur la ligne, souligne Jean-Luc Poiroux, directeur du développement de l'aéroport. La part de l'avion sur Paris-Bordeaux est remonté à 17 % contre 33 % pour le train ; »
Article des échos en 1995:
https://www.lesechos.fr/1995/06/les-aer ... sse-859470
Dans le contexte de l'époque ces chiffres étaient déjà énormes. Il n y avait pas de LCC, pas d'ouverture du ciel à la concurence. Les lignes régionales et quelques lignes hub faisaient vivre les aéroports. Et encore la notion de hub est arrivée à la fin des années 90 en Europe. Avant il y avait bien du code share, mais c'est rudimentaire