Sachavion34 a écrit : ↑mer. 2 avr. 2025, 19:13
JCR56 a écrit : ↑mer. 2 avr. 2025, 19:09
Rapson a écrit : ↑.
Avec le possible “stagnation du marché” les aéroports en France qui vont se developper sa sera Paris, Lyon, Marseille et Nice. Le reste n’aura pas grand chose.
Le marché touristique moyen-courrier balnéaire devrait stagner à cause d'une suroffre, pas le reste.
Par.contre il serait peut-être temps de s'occuper des très nombreux territoires délaissés par le marché parce qu'ils sont trop petits ou non pas de valeur touristique import ou export.
Le marché s'est ultra standardisé autour d'avions de 180 sièges et pour du tourisme en grande partie.
Tous les autres besoins sont beaucoup plus maltraités. Le catalogue d'avions disponibles sous la barre des 100 sièges est devenu indigent, particulièrement sous les 70 sièges. Il n'y a presque plus rien de neuf et moderne.
Pourtant il en existe des territoires de taille modeste pour lesquels un avion de 20-30-50 sièges serait parfait, pour des besoins essentiels : affaires, VFR, études, médical.
Depuis Toulouse, je suis certain que des lignes vers Clermont-Ferrand, Grenoble Dijon, Metz/Nancy, Rouen, Toulon, Tours pourraient grandement faciliter la vie des gens et des entreprises avant d'essayer d'ouvrir une énième île grecque pour un tour opérateur qui n'a aucun scrupule à voler les derniers mètres carrés constructibles sur site et l'eau potable qui se fait rare.
Oui et après on aura des écolos qui viendront brailler que ces lignes peuvent être opérées en train etc.
Cette alternative serait « acceptée » s’il n’existe pas d’alternatives en train.
Après, complètement d’accord avec vous sur le fond. Il existe des territoires qu’il faudrait désenclaver davantage notamment avec des lignes les reliant avec des grandes métropoles et opérés avec des avions régionaux tels que des ATR ou bien des CRJ qui à ma connaissance ne sont plus produits.
Les militants écologistes manquent de connaissances en mobilité. Quand on sait que les plus gros volumes de croissance des émissions de CO2 de l'aviation viennent du tourisme, s'attaquer aux vols régionaux domestiques est une fausse bonne idée. Le consumérisme touristique est le grand responsable de la forte augmentation des émissions du secteur.
Et je ne parle pas non plus des effets contingents dans les zones touristiques desservies : artificialisation des sols, inondations, glissements de terrains, incendies, accès au logement, sécheresses.
Ils ne se rendent pas compte non plus que 4h de train peuvent être très pénalisants pour maintenir des entreprises dans des villes petites et moyennes. C'est aussi pénalisant pour des familles recomposées, pour des urgences familiales ou médicales.
Le train ne peut malheureusement pas couvrir tous les besoins. Il restera toujours une petite niche d'usages pour lesquels la rapidité de l'avion est essentielle.
Le transport régional a un défaut majeur, particulièrement pour le trafic domestique. Le consommateur a une perception des prix très différente entre les marchés domestique et international avec un effet frontière psychologique. En domestique, il a plutôt tendance à vouloir payer moins qu'en international. On le voit très bien sur les lignes à grande vitesse par exemple. Amsterdam, Bruxelles et Londres se vendent plus chères que Bordeaux, Lyon, Marseille ou Nantes par exemple.
On a donc une volonté de payer peu avec des avions petits qui coûtent chers au siège. Le marché est donc structurellement déficitaire, ce qui explique le retrait des opérateurs historiques, car ils perdaient beaucoup d'argent. Pour autant les besoins sont là, le marché est juste défaillant pour y répondre.
Je pense qu'il faut un équivalent du programme TER pour le transport aérien régional, quitte à y déployer du SAF, voire des avions électriques une fois disponibles pour limiter l'impact écologique. Mais quand je vois que des villes comme Clermont-Ferrand, Le Havre ou Saint-Étienne étaient mieux reliées en 2000 qu'en 2025, c'est qu'il y a un gros problème.