Il ne s’agit pas d’être dans l’opposition, mais bien dans la continuité de la ligne qui a permis à notre région et à la Suisse d’atteindre ce niveau, envié par beaucoup aujourd’hui.
Il ne s’agit pas non plus de viser une croissance à deux chiffres, mais bien d’améliorer nos faiblesses et de combler nos lacunes, qui ne nous permettent plus actuellement de nous maintenir à niveau.
En effet, notre procrastination, nos indécisions, nos blocages, notre tendance à l’isolation et au repli, ainsi que le massacre des conditions-cadres, constituent autant de menaces concrètes pour la stabilité, la fiabilité et la sécurité économiques et sociales. Or, ce sont précisément ces forces qui font le succès et la renommée de Genève et de notre région.
Il en va de notre prospérité, mère de tous nos succès aériens et autres. Cependant, contrairement à Turin, Saragosse, Düsseldorf et consorts, nous souffrons depuis trop longtemps du syndrome du manque d’ambition. Nous nous croyons « les meilleurs », trop gâtés, avec trop de problèmes à régler ; alors, nous baissons les bras, freinons tout, persuadés que rien ne peut nous arriver. Voilà la solution de facilité.
Finalement, la région commence sérieusement à souffrir de cette mentalité réfractaire à tout, source de nombreux désagréments. La solution, pour nous maintenir là où nous sommes encore aujourd’hui, consiste à trouver rapidement des projets communs, acceptables par le plus grand nombre. Mais, pour cela, il faudra – comme beaucoup d’autres régions – faire preuve de dynamisme, et donc adopter une mentalité de conquérants : fierté, ambition, confiance. Pas celle d’une petite souris apeurée, recroquevillée devant les soi-disant « petits soucis d’enfants gâtés », qui restent malgré tout une chance d’avoir.
Le renforcement des conditions-cadres n’est pas négociable face a la situation mondiale critique actuelle, tout comme le refus de mettre nos petits soucis uniquement sur le dos des autres. Voilà où réside le succès d’une croissance saine – ou le risque d’une décroissance pour tous : dans notre capacité à nous adapter à la région et au monde qui changent, et dans notre faculté à voir dans ces mutations des opportunités plutôt que des désagréments, souvent exagérément présentés de manière tapageuse.
En résumé : avancer intelligemment, mais avancer car le temps presse.Soyons positif mais changer un tant soit peu la mentalité du crû,ne va pas être chose simple.
Très bonne semaine
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Statistiques GVA 2025
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Roman
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Re: Statistiques GVA 2025
Je pense que nous sommes tous d'accord avec toi sur le principe, mais maintenant, quelles sont les actions véritablement concrètes envisageables ?
Re: Statistiques GVA 2025
Excellente question.
En gros,il faudrait changer la culture collective.
Promouvoir une mentalité de projet avec moins de débats stériles, plus de suivis concrets avec échéances.Il faut absolument valoriser la fierté régionale (comme le font Zurich ou Bâle).Genève peut le faire plutôt que « Genève ne peut pas ».
Encourager la coopération avec les régions voisines (Vaud, France voisine,au lieu de rester isolé.
En résumé,moins de blocages politiques, plus de pragmatisme et d’anticipation.
C’est cette combinaison qui permettra à Genève de redevenir un acteur moteur plutôt qu’un suiveur.
Pour cela Genéve devrait se doter d'un groupe de pilotage capable de défendre et promouvoir jour après jour les intérêts de Genève et de la la région auprès de sa population comme à l'extérieur.L'aéroport est très certainement un des acteurs les plus importants si pas le plus important.
Qui est partant? Pas gagné...
En gros,il faudrait changer la culture collective.
Promouvoir une mentalité de projet avec moins de débats stériles, plus de suivis concrets avec échéances.Il faut absolument valoriser la fierté régionale (comme le font Zurich ou Bâle).Genève peut le faire plutôt que « Genève ne peut pas ».
Encourager la coopération avec les régions voisines (Vaud, France voisine,au lieu de rester isolé.
En résumé,moins de blocages politiques, plus de pragmatisme et d’anticipation.
C’est cette combinaison qui permettra à Genève de redevenir un acteur moteur plutôt qu’un suiveur.
Pour cela Genéve devrait se doter d'un groupe de pilotage capable de défendre et promouvoir jour après jour les intérêts de Genève et de la la région auprès de sa population comme à l'extérieur.L'aéroport est très certainement un des acteurs les plus importants si pas le plus important.
Qui est partant? Pas gagné...
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Re: Statistiques GVA 2025
Toute la première partie me paraît particulièrement optimiste, mais peut-être qu'il y a quelque chose à faire pour la deuxième..Zurich a écrit : ↑lun. 18 août 2025, 14:19 Excellente question.
En gros,il faudrait changer la culture collective.
Promouvoir une mentalité de projet avec moins de débats stériles, plus de suivis concrets avec échéances.Il faut absolument valoriser la fierté régionale (comme le font Zurich ou Bâle).Genève peut le faire plutôt que « Genève ne peut pas ».
Encourager la coopération avec les régions voisines (Vaud, France voisine,au lieu de rester isolé.
En résumé,moins de blocages politiques, plus de pragmatisme et d’anticipation.
C’est cette combinaison qui permettra à Genève de redevenir un acteur moteur plutôt qu’un suiveur.
Pour cela Genéve devrait se doter d'un groupe de pilotage capable de défendre et promouvoir jour après jour les intérêts de Genève et de la la région auprès de sa population comme à l'extérieur.L'aéroport est très certainement un des acteurs les plus importants si pas le plus important.
Qui est partant? Pas gagné...
De mon côté, j'ai souvent rouspété sur cette espèce de vieille garde qui est à la direction de l'aéroport depuis bien trop longtemps pour parvenir à engager une véritable dynamique.
J'ai participé à bien assez de conférences type "routes" ou "connect", en représentant autant les compagnies que les aéroports, pour me rendre compte que certains d'entre eux sont particulièrement actifs et enthousiasmants, ce qui n'est malheureusement pas du tout le cas de Genève.
J'ai également nourri pas mal de sociétés gestionnaires d'aéroports en études de marchés pour observer que même des villes beaucoup plus cotées que Genève (par exemple une grande capitale hexagonale) produisent de véritables efforts de lobbying pour aller chercher des nouvelles routes/compagnies aérienne.
Et lorsque je travaillais en Afrique pour des airlines, j'ai contacté GVA en affichant la volonté de desservir l'aéroport (au départ de Lagos puis de Dakar), n'obtenant au final qu'un document basique avec l'attractivité touristique et économique de Genève, plusieurs mois plus tard.
Donc oui, il y a possibilité d'une action immédiate et raisonnablement accessible sur ce sujet.
Après, au vu des nouvelles lignes obtenues cette année, je ne veux pas leur jeter la pierre, et je reste convaincu qu'il vaut mieux passer par une croissance qualitative plutôt que quantitative.
Re: Statistiques GVA 2025
Merci vraiment beaucoup pour ce feedback.
C’est bien là le grand souci, et la crainte ultime, que Genève et sa population, tant intra-muros que régionale, qui ont toujours tout snobé depuis des lustres et pire tout reçu " tout cuit dans le bec ", ne finissent par tellement stagner, au risque de nous conduire à la chute finale.
Espérons que quelqu'un(groupe ou personne)influent pourra mettre fin à cette mouvance destructrice et enfin nous propulsé vers un futur PROSPÈRE,confiant et stable pour encore un bon moment.
Quant à la croissance qualitative, elle doit, je pense, rester une croissance " vers le haut ", non seulement en termes de chiffres du trafic aérien, mais surtout en ce qui concerne les recettes de l’aéroport.
Très bonne semaine.
C’est bien là le grand souci, et la crainte ultime, que Genève et sa population, tant intra-muros que régionale, qui ont toujours tout snobé depuis des lustres et pire tout reçu " tout cuit dans le bec ", ne finissent par tellement stagner, au risque de nous conduire à la chute finale.
Espérons que quelqu'un(groupe ou personne)influent pourra mettre fin à cette mouvance destructrice et enfin nous propulsé vers un futur PROSPÈRE,confiant et stable pour encore un bon moment.
Quant à la croissance qualitative, elle doit, je pense, rester une croissance " vers le haut ", non seulement en termes de chiffres du trafic aérien, mais surtout en ce qui concerne les recettes de l’aéroport.
Très bonne semaine.
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Re: Statistiques GVA 2025
Le soucis au niveau de la croissance c'est que les prévisions ne donnent pas des croissances folles pour l'Europe pour la période 2024 - 2044. Certains diront que c'est hyper loin, mais même avant le covid on était déja dans ce contexte là pas forcément avec les même chiffres.
Ce sont L'Asie et l'Afrique qui ont les prévisions de trafic les plus élevés sur cette période. 4,5% en moyenne pour l'Afrique, 5,1% pour l'Asie Pacifique, et 2,5% pour l'Europe. Là ou la moyenne mondiale serait aux alentours de 3,6%( https://www.airbus.com/en/products-serv ... t-forecast) https://www.iata.org/en/publications/ne ... recasting/
Il y a un consensus à ce niveau pour les 4 principaux constructeurs avec quelques écarts parce que certains découpent les régions en plusieurs parties. Mais globalement le consensus est là
A savoir que pour le moment en Europe ce sont surtout les pays des Balkans et certains pays d'Europe du Sud qui tirent la croissance avec parfois des croissances à 2 chiffres.
Il faut prendre en compte d'autres paramètres tels que les taux de croissance, le taux de croissance démographique, le niveau de vie des classes moyennes, l'urbanisation, le vieillissement de la population. Tout cela aura aussi un impact sur la croissance du transport aérien. Une population vieillissante avec une croissance démographique faible aura un impact en partie ngatif sur le nombre de voyageurs. A l'inverse une population qui croit avec l'émergence d'une classe moyenne aura un impact positif sur le transport aérien (tout est expliqué dans l'article de l'IATA)
Ce que dit Roman me parait intéressant, miser sur le qualitative. A savoir plutôt que de chercher à faire des fortes croissance qu'il sera sûrement difficile à atteindre, essayer de miser sur un développement différent. e plus important c'est que Genève reste dans le haut tableau en Europe. Mais faudra pas espérer poster des croissances à 2 chiffres sur plusieurs années d'affilées, à part quelques marchés (surtout ultra touristique en Europe) cela me semble revolu en Europe. Si GVA arrive a être au moins autour de la moyenne Européenne ça sera déjà une bonne chose.
Qui sait dans 10 ans voyant que la croissance est elevée en Asie et Afrique*, les dirigeants de l'aéroport GVA essayeront d'obtenir de nouvelles lignes, en partant du principe que des entreprises basées à GVA bossent de plus en plus avec l'Asie et l'Afrique. La demande touristique et affinitaire permettant de remplir le reste de l'avion. Le coeur du reseau long courrier de GVA serait l'Asie et l'Afrique et non plus l'Amérique du Nord. D'ailleurs en quelques années, GVA a vu China Eastern, FlyNas, Gulf Air revenir et Singapour Airlineset Riyadh Air en approche. Donc ça penche bien de plus en plus à l'est. Contre l'arrivée de Delta, mais pas de nouvelles lignes pour Air Canada, United ou Swiss sur l'Amérique du Nord et Jetblue qu'on pensait comme une possiblité n'est pas là. A voir avec American et ses A32XLR
** La Suisse ayant identifié 7 lionnes en 2021. Ca ne veut pas dire qu'il y aura des lignes au départ de GVA sur tous ces pays, mais il y a des possiblités pour certains hors Ethiopie comme Le Senegal, Le Nigeria, La Cote d'Ivoire ou le retour du Kenya, après oui à voir la compagnie mais d'ici 10 ans il peut y avoir de nouveaux opérateurs
Ce sont L'Asie et l'Afrique qui ont les prévisions de trafic les plus élevés sur cette période. 4,5% en moyenne pour l'Afrique, 5,1% pour l'Asie Pacifique, et 2,5% pour l'Europe. Là ou la moyenne mondiale serait aux alentours de 3,6%( https://www.airbus.com/en/products-serv ... t-forecast) https://www.iata.org/en/publications/ne ... recasting/
Il y a un consensus à ce niveau pour les 4 principaux constructeurs avec quelques écarts parce que certains découpent les régions en plusieurs parties. Mais globalement le consensus est là
A savoir que pour le moment en Europe ce sont surtout les pays des Balkans et certains pays d'Europe du Sud qui tirent la croissance avec parfois des croissances à 2 chiffres.
Il faut prendre en compte d'autres paramètres tels que les taux de croissance, le taux de croissance démographique, le niveau de vie des classes moyennes, l'urbanisation, le vieillissement de la population. Tout cela aura aussi un impact sur la croissance du transport aérien. Une population vieillissante avec une croissance démographique faible aura un impact en partie ngatif sur le nombre de voyageurs. A l'inverse une population qui croit avec l'émergence d'une classe moyenne aura un impact positif sur le transport aérien (tout est expliqué dans l'article de l'IATA)
Ce que dit Roman me parait intéressant, miser sur le qualitative. A savoir plutôt que de chercher à faire des fortes croissance qu'il sera sûrement difficile à atteindre, essayer de miser sur un développement différent. e plus important c'est que Genève reste dans le haut tableau en Europe. Mais faudra pas espérer poster des croissances à 2 chiffres sur plusieurs années d'affilées, à part quelques marchés (surtout ultra touristique en Europe) cela me semble revolu en Europe. Si GVA arrive a être au moins autour de la moyenne Européenne ça sera déjà une bonne chose.
Qui sait dans 10 ans voyant que la croissance est elevée en Asie et Afrique*, les dirigeants de l'aéroport GVA essayeront d'obtenir de nouvelles lignes, en partant du principe que des entreprises basées à GVA bossent de plus en plus avec l'Asie et l'Afrique. La demande touristique et affinitaire permettant de remplir le reste de l'avion. Le coeur du reseau long courrier de GVA serait l'Asie et l'Afrique et non plus l'Amérique du Nord. D'ailleurs en quelques années, GVA a vu China Eastern, FlyNas, Gulf Air revenir et Singapour Airlineset Riyadh Air en approche. Donc ça penche bien de plus en plus à l'est. Contre l'arrivée de Delta, mais pas de nouvelles lignes pour Air Canada, United ou Swiss sur l'Amérique du Nord et Jetblue qu'on pensait comme une possiblité n'est pas là. A voir avec American et ses A32XLR
** La Suisse ayant identifié 7 lionnes en 2021. Ca ne veut pas dire qu'il y aura des lignes au départ de GVA sur tous ces pays, mais il y a des possiblités pour certains hors Ethiopie comme Le Senegal, Le Nigeria, La Cote d'Ivoire ou le retour du Kenya, après oui à voir la compagnie mais d'ici 10 ans il peut y avoir de nouveaux opérateurs
En Afrique, la Suisse passe à la vitesse supérieure
Les « lionnes » sont au nombre de neuf, disséminées partout sur le continent : Sénégal, Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria, Angola, Afrique du Sud, Kenya, Rwanda et Éthiopie. https://www.jeuneafrique.com/1195703/po ... uperieure/
Rwanda Aviation News (Drones, Air Force, Civil Aviation, Space, Air Balloon): https://www.facebook.com/RwandAn-Flyer-153177931456873
Re: Statistiques GVA 2025
Quelqu'un a les chiffres pour août ? Selon un article dans "le Temps" que je ne peux pas lire en entier ( je n'y suis pas abonné ), 2025 serait encore en recul par rapport à août 2024.
Re: Statistiques GVA 2025
La crise de la Genềve
internationale frappe aussi
Cointrin
Le nombre de passagers est en baisse depuis le début de cette année à l'aéroport de Genève, alors qu'il continue de croître à Bäle-Mulhouse et à Kloten. Un symptôme de la crise des organisations internationales au bout du Léman.C’est serré, mais il y en a moins. Sur les huit premiers mois de l’année, le trafic de passagers est en baisse à Genève Aéroport. Très légèrement: 12,257 millions de voyageurs contre 12,3 millions de janvier à août 2024. Un repli de 0,36%. Même pendant la haute saison d’été – les mois de juin, juillet et août –, une diminution est enregistrée. Il faut remonter à 2020, l’année du covid, et à 2009, celle de la crise financière, pour assister à un recul comparable.Mais cette année, il y a une particularité. En général, lorsque les chiffres décroissent sur un tarmac, ils baissent également ailleurs. En 2020 et en 2009, des chutes avaient été relevées à Kloten et Bâle-Mulhouse, les deux autres grands aéroports de Suisse.
Record à Bâle-Mulhouse
Sur les huit premiers mois de 2025, rien de tel à Zurich et à l’EuroAirport. Au contraire: de janvier à août, des hausses ont été reportées à Kloten chaque mois. En août, par exemple, 3,26 millions de passagers ont volé à Zurich (+ 5,5%). Bâle-Mulhouse annonce même un record: la plateforme a accueilli durant les vacances d’été 2,4 millions de personnes (+ 9%).
Comment expliquer de tels décalages? Seraient-ils dus aux nouveaux horaires de trains? A la fin décembre, pour rappel, les CFF ont revu leurs grilles, ce qui avait fait grincer des dents au bout du Léman. Devoir désormais souvent changer de train à Renens ou Lausanne pour accéder à Cointrin depuis le centre de la Suisse, notamment du Nord vaudois, de Neuchâtel et de Bienne, pourrait avoir un impact sur le trafic à l’aéroport, craignait-on dans le canton de Genève.Le rôle des CFF
«Nous n’avons pas de données documentées mais quelques remontées directes et indirectes de passagers qui confient avoir opté, en raison de ces situations, pour Zurich», indique Ignace Jeannerat, le porte-parole de Genève Aéroport, contacté à ce sujet. Du côté des CFF, on ne confirme pas. «Une hausse de 3% de la clientèle est enregistrée au premier semestre en Suisse romande, sur toutes les lignes, y compris entre le Jura et Genève», affirme Frédéric Revaz. Le responsable communication des CFF ajoute que le trafic ferroviaire international est en forte hausse, ce qui pourrait avoir un impact sur Cointrin, qui fait moins office de hub aéroportuaire que Kloten.
Ignace Jeannerat fait état d’une «reprise marquée» dans les années qui ont suivi le covid et indique que Genève Aéroport a «atteint un palier» dans sa croissance. «Nous n’observons aucun décrochage particulier mais constatons un trafic d’affaires qui souffre de la situation de la Genève internationale», ajoute-t-il.
La baisse du nombre de passagers est-elle une conséquence de la crise des organisations internationales? «Oui, les mesures d’économies ont rapidement touché de nombreux voyages, même si de grandes conférences ont eu lieu à Genève cette année. Il y a eu Watches and Wonders en mars. En juillet, le sommet AI for Good de l’UIT a attiré énormément de monde, comme le traité mondial sur le plastique, qui a réuni 180 Etats en août», estime Fabrice Eggly, directeur de la Fondation pour Genève. «En 2026, il est probable que de plus grands impacts se fassent sentir encore.»Réponse similaire du côté de Beatrice Ferrari, la directrice des affaires internationales du Canton, selon laquelle «les organisations internationales doivent faire des économies et, a priori, les voyages auraient été réduits dans ce cadre».
«Hôteliers inquiets»
«Suite à la crise de liquidité qui frappe l’ONU, notre personnel a reçu l’instruction de n’effectuer que les voyages officiels les plus essentiels à nos activités», confirme Alessandra Vellucci, la porte-parole de l’ONU à Genève (qui précise parler ici du Secrétariat des Nations unies à Genève et non des agences et autres programmes onusiens). «Cette limitation était déjà en vigueur l’année passée», nuance-t-elle. Alessandra Vellucci précise qu’un grand nombre de conférences se sont tenues cette année, et qui n’étaient pas au calendrier en 2024, comme la sixième conférence mondiale des présidents de parlement.
Adrien Genier, directeur de l’organisation Genève Tourisme, fait la distinction entre les congrès, qui se sont bien tenus cette année, et la Genève internationale. Cette dernière représente en temps normal un cinquième des nuitées hôtelières, or elles ont chuté de 15 à 20% ces derniers mois. Le nombre de nuitées dans le canton a baissé en avril, après les annonces des coupes budgétaires dans la Genève internationale. Les baisses ont été plus importantes en mai et en juin. «Le mois de juillet a été bon (+ 2,2%), mais on aurait aimé qu’il soit meilleur avec l’Euro féminin», indique Adrien Genier. «Août a été bon aussi, avec la conférence sur le plastique. Les hôteliers sont en revanche très inquiets pour les mois qui arrivent», ajoute-t-il.
L’aéroport ne dispose pas de données sur la part des gens voyageant dans le cadre de la Genève internationale. Selon son rapport annuel, 13% des passagers ont volé en dehors de l’Europe l’an dernier. Ces derniers mois, les vols en direction des Etats-Unis ont connu une fréquentation en baisse, qui a cependant été compensée par des hausses dans les connexions avec l’Asie.
internationale frappe aussi
Cointrin
Le nombre de passagers est en baisse depuis le début de cette année à l'aéroport de Genève, alors qu'il continue de croître à Bäle-Mulhouse et à Kloten. Un symptôme de la crise des organisations internationales au bout du Léman.C’est serré, mais il y en a moins. Sur les huit premiers mois de l’année, le trafic de passagers est en baisse à Genève Aéroport. Très légèrement: 12,257 millions de voyageurs contre 12,3 millions de janvier à août 2024. Un repli de 0,36%. Même pendant la haute saison d’été – les mois de juin, juillet et août –, une diminution est enregistrée. Il faut remonter à 2020, l’année du covid, et à 2009, celle de la crise financière, pour assister à un recul comparable.Mais cette année, il y a une particularité. En général, lorsque les chiffres décroissent sur un tarmac, ils baissent également ailleurs. En 2020 et en 2009, des chutes avaient été relevées à Kloten et Bâle-Mulhouse, les deux autres grands aéroports de Suisse.
Record à Bâle-Mulhouse
Sur les huit premiers mois de 2025, rien de tel à Zurich et à l’EuroAirport. Au contraire: de janvier à août, des hausses ont été reportées à Kloten chaque mois. En août, par exemple, 3,26 millions de passagers ont volé à Zurich (+ 5,5%). Bâle-Mulhouse annonce même un record: la plateforme a accueilli durant les vacances d’été 2,4 millions de personnes (+ 9%).
Comment expliquer de tels décalages? Seraient-ils dus aux nouveaux horaires de trains? A la fin décembre, pour rappel, les CFF ont revu leurs grilles, ce qui avait fait grincer des dents au bout du Léman. Devoir désormais souvent changer de train à Renens ou Lausanne pour accéder à Cointrin depuis le centre de la Suisse, notamment du Nord vaudois, de Neuchâtel et de Bienne, pourrait avoir un impact sur le trafic à l’aéroport, craignait-on dans le canton de Genève.Le rôle des CFF
«Nous n’avons pas de données documentées mais quelques remontées directes et indirectes de passagers qui confient avoir opté, en raison de ces situations, pour Zurich», indique Ignace Jeannerat, le porte-parole de Genève Aéroport, contacté à ce sujet. Du côté des CFF, on ne confirme pas. «Une hausse de 3% de la clientèle est enregistrée au premier semestre en Suisse romande, sur toutes les lignes, y compris entre le Jura et Genève», affirme Frédéric Revaz. Le responsable communication des CFF ajoute que le trafic ferroviaire international est en forte hausse, ce qui pourrait avoir un impact sur Cointrin, qui fait moins office de hub aéroportuaire que Kloten.
Ignace Jeannerat fait état d’une «reprise marquée» dans les années qui ont suivi le covid et indique que Genève Aéroport a «atteint un palier» dans sa croissance. «Nous n’observons aucun décrochage particulier mais constatons un trafic d’affaires qui souffre de la situation de la Genève internationale», ajoute-t-il.
La baisse du nombre de passagers est-elle une conséquence de la crise des organisations internationales? «Oui, les mesures d’économies ont rapidement touché de nombreux voyages, même si de grandes conférences ont eu lieu à Genève cette année. Il y a eu Watches and Wonders en mars. En juillet, le sommet AI for Good de l’UIT a attiré énormément de monde, comme le traité mondial sur le plastique, qui a réuni 180 Etats en août», estime Fabrice Eggly, directeur de la Fondation pour Genève. «En 2026, il est probable que de plus grands impacts se fassent sentir encore.»Réponse similaire du côté de Beatrice Ferrari, la directrice des affaires internationales du Canton, selon laquelle «les organisations internationales doivent faire des économies et, a priori, les voyages auraient été réduits dans ce cadre».
«Hôteliers inquiets»
«Suite à la crise de liquidité qui frappe l’ONU, notre personnel a reçu l’instruction de n’effectuer que les voyages officiels les plus essentiels à nos activités», confirme Alessandra Vellucci, la porte-parole de l’ONU à Genève (qui précise parler ici du Secrétariat des Nations unies à Genève et non des agences et autres programmes onusiens). «Cette limitation était déjà en vigueur l’année passée», nuance-t-elle. Alessandra Vellucci précise qu’un grand nombre de conférences se sont tenues cette année, et qui n’étaient pas au calendrier en 2024, comme la sixième conférence mondiale des présidents de parlement.
Adrien Genier, directeur de l’organisation Genève Tourisme, fait la distinction entre les congrès, qui se sont bien tenus cette année, et la Genève internationale. Cette dernière représente en temps normal un cinquième des nuitées hôtelières, or elles ont chuté de 15 à 20% ces derniers mois. Le nombre de nuitées dans le canton a baissé en avril, après les annonces des coupes budgétaires dans la Genève internationale. Les baisses ont été plus importantes en mai et en juin. «Le mois de juillet a été bon (+ 2,2%), mais on aurait aimé qu’il soit meilleur avec l’Euro féminin», indique Adrien Genier. «Août a été bon aussi, avec la conférence sur le plastique. Les hôteliers sont en revanche très inquiets pour les mois qui arrivent», ajoute-t-il.
L’aéroport ne dispose pas de données sur la part des gens voyageant dans le cadre de la Genève internationale. Selon son rapport annuel, 13% des passagers ont volé en dehors de l’Europe l’an dernier. Ces derniers mois, les vols en direction des Etats-Unis ont connu une fréquentation en baisse, qui a cependant été compensée par des hausses dans les connexions avec l’Asie.