Peut-être faut-il garder un peu de mesure. On parle de gens qui auront juste leur vol annulé et qui, a priori, seront remboursés. Ils ont essayé et ça n'a pas marché. Ce ne sont pas les seuls. Air Turquoise, Fly Kiss, je me souviens aussi d'un projet en F100 il y a 2 ans qui n'a pas décollé. Il y a beaucoup de projets qui ne marchent pas. Il faut leur reconnaître qu'ils ont, vaille que vaille, réussi à faire des Deauville-Geneve qui marchotaient en Citation puis en SF3. Ils auraient peut-être dû continuer ainsi pour apprendre. Ensuite ils ont exploité Poitiers-Lyon. Bien sûr, on peut penser comme moi que cette aventure en LET410 était sans espoir mais les avions ont décollé. On ne va pas en faire tout un plat.lyonaf a écrit : ↑ven. 16 mai 2025, 07:14L’Odyssey : chronique d’un naufrage annoncé, maquillé en tragédie imprévueJCR56 a écrit : ↑ven. 16 mai 2025, 05:24C'est écrit en toutes lettres à propos de la demande :mcfly a écrit : ↑jeu. 15 mai 2025, 19:20 Le communiqué de presse d’Edeis est quand même sans appel envers « l’amateurisme » de l’Odyssey.
https://info-tours.fr/tours/2025/05/15/ ... diciaires/
En sous-texte, le groupe regrette notamment de pâtir d’un déficit d’image après ces annonces, alors que les réservations étaient encourageantes.
La mascarade touche à sa fin, et L’Odyssey choisit, sans grande surprise, de sortir par la petite porte, en tentant de faire porter le chapeau à tout le monde… sauf à elle-même. On parle de « différend avec la compagnie aérienne », de « dépôts de garantie anormalement élevés », d’aéroports étrangers « trop exigeants »… À croire que tout l’écosystème aérien mondial s’est soudainement ligué contre un opérateur pourtant « confiant » et « plein d’ambition ». La vérité est beaucoup plus simple et bien moins flatteuse : c’est l’amateurisme qui a planté l’Odyssey, pas un coup du sort.
Dès le début, les signaux d’alerte étaient là : des lignes régionales à Nîmes annulées dès mars, des ventes repoussées fin 2024 faute de visibilité sur une taxe que toutes les compagnies aériennes gèrent pourtant sans peine. À chaque revers, une excuse. À chaque bévue, un prétexte. À force de construire du vent, on finit par se faire emporter.
Et maintenant, ce sont 1 000 passagers laissés sur le tarmac, comme Michelle et son mari, traités avec condescendance par un mail d'excuses larmoyantes. C’est touchant, vraiment. Mais quand on promet le ciel en low-cost tout en pilotant son projet comme un étudiant en stage, on ne récolte que la défiance et la colère.
Pire encore, ce fiasco jette une ombre sur l’avenir de l’aéroport de Tours, et plus largement sur la gestion de la délégation de service public confiée à Edéis. Tout cela parce qu’une compagnie sans fondations solides s’est prise pour un acteur majeur. C’est un peu comme si un radeau prétendait concurrencer un paquebot, puis accusait l’océan d’être trop salé.
Quant au mea culpa de Clément Pellistrandi, il sonne aussi creux que la cabine d’un avion jamais parti. « On a perdu toute crédibilité », dit-il. Merci de le remarquer, mais il aurait été préférable d’y penser avant de vendre des billets pour un projet visiblement hors de contrôle. C’est bien joli de « demander pardon », mais cela ne remboursera pas les 600 euros de Michelle, ni la confiance définitivement perdue des voyageurs.
En résumé : L’Odyssey n’a pas été victime d’un complot ou d’un environnement trop dur. Elle est la victime de ses propres illusions, de sa légèreté, et de son manque flagrant de professionnalisme. Fin de l'Odyssey, effectivement – mais personne ne pleurera ce crash sans turbulences : on l’a vu venir dès le roulage à l'exception du multicarte JR56 et spécialiste en tout mais finalement en rien !
Aéroport de Tours Val de Loire
Re: Aéroport de Tours Val de Loire
Re: Aéroport de Tours Val de Loire
Il faut cesser de banaliser les échecs répétés de certaines pseudo-compagnies aériennes régionales qui apparaissent puis disparaissent dans l’indifférence ou pire, dans l’indulgence. Entendre que “ce ne sont que des vols annulés et que les passagers seront remboursés” est une façon commode d’éluder le vrai sujet : celui de la légitimité, du sérieux et de la responsabilité dans le transport aérien.Mica76 a écrit : ↑ven. 16 mai 2025, 11:27 Peut-être faut-il garder un peu de mesure. On parle de gens qui auront juste leur vol annulé et qui, a priori, seront remboursés. Ils ont essayé et ça n'a pas marché. Ce ne sont pas les seuls. Air Turquoise, Fly Kiss, je me souviens aussi d'un projet en F100 il y a 2 ans qui n'a pas décollé. Il y a beaucoup de projets qui ne marchent pas. Il faut leur reconnaître qu'ils ont, vaille que vaille, réussi à faire des Deauville-Geneve qui marchotaient en Citation puis en SF3. Ils auraient peut-être dû continuer ainsi pour apprendre. Ensuite ils ont exploité Poitiers-Lyon. Bien sûr, on peut penser comme moi que cette aventure en LET410 était sans espoir mais les avions ont décollé. On ne va pas en faire tout un plat.
Lancer une ligne aérienne ne se résume pas à faire voler quelques avions en espérant que ça prenne.
Ce n’est pas un test grandeur nature payé par les passagers, les collectivités ou les petits aéroports en quête de trafic. Ce n’est pas une aventure entre copains passionnés d’aviation.
C’est une entreprise complexe, hautement réglementée, exigeant expertise, rigueur, capitalisation, réseau commercial, et surtout une obligation absolue de fiabilité.
Quand un opérateur vend des billets sans avoir les moyens opérationnels et financiers de tenir sur la durée, il trompe ses clients.
Quand il utilise un appareil marginal comme le LET410 sur des lignes peu étudiées, il prend des risques mal maîtrisés.
Et quand, après quelques rotations “vaille que vaille”, le projet s’écrase, il laisse derrière lui des passagers déçus, des partenaires floués et un secteur abîmé.
Pire encore, vous évoquez cet échec avec fatalisme, le comparant à d'autres compagnies disparues comme Air Turquoise ou Fly Kiss, comme si cela faisait partie du paysage. Non. Cela ne devrait jamais devenir la norme.
Chaque tentative ratée alimente une image de bricolage, voire d’opportunisme, dans un secteur qui a besoin de stabilité et de professionnalisme.
Enfin, affirmer qu’"on ne va pas en faire tout un plat", c’est ignorer l’impact sur les passagers, les collectivités partenaires, les salariés éventuels, et plus largement sur la crédibilité du transport aérien régional.
Re: Aéroport de Tours Val de Loire
Ils font ça avec leur argent ne touchent pas subventions ne sont pas en liquidation non plus. Bref un non événement.
J'ai retrouvé. le projet encore plus foutraque c'était Inzee Air en 2022. Les F100 qui devaient relier Deauville & Vatry à Nice, Ajaccio et Londres n'ont jamais décollé. Je crois que personne ne s'en est trouvé traumatisé.
https://london.frenchmorning.com/avec-i ... e-londres/
J'ai retrouvé. le projet encore plus foutraque c'était Inzee Air en 2022. Les F100 qui devaient relier Deauville & Vatry à Nice, Ajaccio et Londres n'ont jamais décollé. Je crois que personne ne s'en est trouvé traumatisé.
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Re: Aéroport de Tours Val de Loire
Toujours tellement plus facile quand on s'appelle lyonaf de faire la morale à tout ce qui ne correspond pas à la grande maison.
Mais qu'en est-il de votre connaissance de l'entreprise en question ? Et de ceux qui la pilotent ?
Le LET 410 opéré entre Poitiers et Lyon n'a rencontré aucun problème. Si cette ligne s'est arrêtée, c'est parce que le syndicat mixte a cessé de financer la DSP, c'est aussi simple que cela.
Les raisons de cette suspension ont d'ailleurs été correctement documentées dans la presse régionale, et le LET est justement parti sur une autre DSP française, en Guyane, et est toujours exploité à ce jour.
Alors peut-être sont-ils des amateurs, mais ils se sont quand même vus confier 2 missions de Délégation de Service Public par les collectivités. Faut-il dès lors considérer que l'État français fait de l'amateurisme ?
Concernant Tours, connaissez-vous les tenants et aboutissants des contrats qui liaient la compagnie à l'opérateur ? Savez-vous seulement ce que peut coûter un deposit (caution) pour un avion, pour des aéroports et pour des sociétés d'assistance en escale ?
Et pensez-vous qu'on investit plusieurs centaines de milliers d'euros juste pour faire un test en grandeur nature ?
Quid des taux d'occupation, quelles sont vos informations sur le sujet ?
Ça me rappelle 1998, quand j'entendais les mêmes bêtises à l'aéroport de Genève lors des premiers vols easyJet. Est-ce que je vous raconte l'histoire ?
D'ici à ce que vous trouviez des informations crédibles à nous communiquer, il est probable que Air France a Satolas ne soit plus qu'un souvenir compulsable dans les livres d'histoire.
Mais qu'en est-il de votre connaissance de l'entreprise en question ? Et de ceux qui la pilotent ?
Le LET 410 opéré entre Poitiers et Lyon n'a rencontré aucun problème. Si cette ligne s'est arrêtée, c'est parce que le syndicat mixte a cessé de financer la DSP, c'est aussi simple que cela.
Les raisons de cette suspension ont d'ailleurs été correctement documentées dans la presse régionale, et le LET est justement parti sur une autre DSP française, en Guyane, et est toujours exploité à ce jour.
Alors peut-être sont-ils des amateurs, mais ils se sont quand même vus confier 2 missions de Délégation de Service Public par les collectivités. Faut-il dès lors considérer que l'État français fait de l'amateurisme ?
Concernant Tours, connaissez-vous les tenants et aboutissants des contrats qui liaient la compagnie à l'opérateur ? Savez-vous seulement ce que peut coûter un deposit (caution) pour un avion, pour des aéroports et pour des sociétés d'assistance en escale ?
Et pensez-vous qu'on investit plusieurs centaines de milliers d'euros juste pour faire un test en grandeur nature ?
Quid des taux d'occupation, quelles sont vos informations sur le sujet ?
Ça me rappelle 1998, quand j'entendais les mêmes bêtises à l'aéroport de Genève lors des premiers vols easyJet. Est-ce que je vous raconte l'histoire ?
D'ici à ce que vous trouviez des informations crédibles à nous communiquer, il est probable que Air France a Satolas ne soit plus qu'un souvenir compulsable dans les livres d'histoire.
Re: Aéroport de Tours Val de Loire
Je ferai une difference entre Odysee et FlyKiss.
Cette derniere a volé. Peu de temps certes mais a quand même eu des operations. Ce n'était pas très solide mais il y avait un début de quelque chose.
Une de ses lignes, SXB BES a d'ailleurs été reprise par Volotea. Pour l'avoir prise 2 fois, si les tarifs n'étaient pas très élevés, les vols étaient bien remplis.
Donc oui il y a un marché possiblement pour des aéroports régionaux.
Mais celui ci n'est pas en frequences elevees avec avion regionale, mais quelques fois par semaine en A32s.
Il ne faut pas idolatrer la période précedente.
Oui il y avait plusieurs compagnies régionales en France (TAT, Air Littoral, Brit Air) mais sur de nombreux aéroports seule la ligne vers Paris tenait. Ces lignes ont desormais disparues par le TGV.
Il y avait possiblement quelques lignes ponctuelles saisonnieres mais avec des tarifs elevés qui n'attiraient pas de grands flux.
Je suis d'accord que le trafic actuel oublie de nombreux besoins, que le réseau domestique a été très réduit, que le hub AF de Orly rendait de bons services, celui de Lyon semble hélas agonir. Il reste CDG mais qui montre ses limites.
Mais un aeroport comme Tours arrive à opérer quelques lignes tout de même. A proximité il y a Nantes, Orly (2 heures de route), CDG (2 heures en TGV).
A la fois le modele du transport aérien a changé, le TGV a tissé sa toile, mais l'aviation régionale avant, si ça faisait parfois beaucoup de lignes et de fréquences, n'était pas non plus très accessible financièrement
Cette derniere a volé. Peu de temps certes mais a quand même eu des operations. Ce n'était pas très solide mais il y avait un début de quelque chose.
Une de ses lignes, SXB BES a d'ailleurs été reprise par Volotea. Pour l'avoir prise 2 fois, si les tarifs n'étaient pas très élevés, les vols étaient bien remplis.
Donc oui il y a un marché possiblement pour des aéroports régionaux.
Mais celui ci n'est pas en frequences elevees avec avion regionale, mais quelques fois par semaine en A32s.
Il ne faut pas idolatrer la période précedente.
Oui il y avait plusieurs compagnies régionales en France (TAT, Air Littoral, Brit Air) mais sur de nombreux aéroports seule la ligne vers Paris tenait. Ces lignes ont desormais disparues par le TGV.
Il y avait possiblement quelques lignes ponctuelles saisonnieres mais avec des tarifs elevés qui n'attiraient pas de grands flux.
Je suis d'accord que le trafic actuel oublie de nombreux besoins, que le réseau domestique a été très réduit, que le hub AF de Orly rendait de bons services, celui de Lyon semble hélas agonir. Il reste CDG mais qui montre ses limites.
Mais un aeroport comme Tours arrive à opérer quelques lignes tout de même. A proximité il y a Nantes, Orly (2 heures de route), CDG (2 heures en TGV).
A la fois le modele du transport aérien a changé, le TGV a tissé sa toile, mais l'aviation régionale avant, si ça faisait parfois beaucoup de lignes et de fréquences, n'était pas non plus très accessible financièrement
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Re: Aéroport de Tours Val de Loire
Les tarifs élevés s'expliquaient par la faible concurence vu que le ciel n'était libéralisé. La libéralisation a permit de faire venir de nouveaux acteurs, mais bon nombres de compagnies Françaises n'y étaient pas préparés.
Elles sont rapidement sombré dans le rouge. Les soucis d'Air Littoral ont débuté au début des années 90 avec l'arrivée de KLM et ensuite Euralair. Les arrivées ensuite de Lufthansa puis de SA Air Group n'ont rien changé. Même son de cloche pour la TAT dont British Airways a décidé de la faire fusionner avec Air Liberté en 1997 (suite à la première faillite de la compagnie).
La situation financière était donc hyper fragile et l'arrivée du TGV sur l'axe Paris Province, des low cost couplé à une baisse de la demande sur le régional au début des années 2000 (fermetures d'usines, 11 septembre 2001,..) a sonné le glas de ces compagnies (Air Littoral, Air Liberté, Air Atlantique, Aeris,....). AF n'a fait que récupérer les billes qui l'intéressait, puis elle s'est progressivement désengager. Le processus s'est fait sur 2 décennies. La première mesure forte fut la fermeture du hub de Clermont Ferrand au milieu des années 2000. Elle s'est ensuite attaquée au hub de Lyon au début des années 2010. Aux lignes transversales et OSP au milieu des années 2010 et les lignes Paris Province dans les années 2020.
On pourra évidement parler de la compétitivité du ciel Français, mais nous avons encore des acteurs régionaux, mais ces compagniessont bien trop petites pour pouvoir s'imposer en Europe et prendre des risques. Concernant les autres compagnies Corsair et ASL sont aussi des petits acteurs au sein de l'Europe, mais elles se débrouillent très bien en ciblant les bons marchés (Corsair sur l'Afrique de l'Ouest, ASL sur l'Afrique du Nord, French Bee sur l'Amérique du Nord,...). Mais par contre du fait de leur taille et surface financière, elles prendront peu de risques. Elles viseront quelques marchés en Province, mais elles se concentreront surtout sur une seule plate forme.
Et comme le dit JCR56 et le sous entend Roman pas sur non plus que les collectivités jouent le jeu. Elles préfèrent jouer avec le feu avec une certaine compagnie Irlandaise (qui selon moi c'est du court terme) dont on connait la réputation et qui du jour au lendemain peut partir. Que de bâtir sur le long terme un réseau de niche avec des acteurs qui certes feront moins de volume. Il est évident que les ratés à Brest ( je n'ai plus le nom de la compagnie) et là à Tours refroidit les ardeurs de certains. Mais malgré tout si un jour quelqu'un débarque avec projet solide, il ne faudra pas hésiter à le soutenir (peu importe l'aéroport).
Vous parlez de FlyKiss a l'époque, ils avaient monté leur compagnies avec leur propres fonds et visiblement tout le monde s'en foutait CFE (surement parce que AF était encore bien présent)
Widerøe : 50 appareils, 56 destinations (https://en.wikipedia.org/wiki/Wider%C3%B8e)
Binter Canarias : 42 appareils, 38 destinations (https://en.wikipedia.org/wiki/Binter_Canarias)
Loganair : 36 appareils, 42 destinations (https://en.wikipedia.org/wiki/Loganair)
Danish Air Transport : 21 appareils, 16 destinations (https://en.wikipedia.org/wiki/DAT_(airline))
Du fait de leur taille et de leur réseau ces compagnies ont des partenariats importants avec des grosses compagnies basées en Amérique du Nord, Europe ou Asie. Bon nombres d'aéroports au RU ne sont pas reliés à Londres, mais la grande majorité sont reliés à Manchester ou Edimbourg qui ont une très bonne desserte à l'internationale. Donc vous avez la possibilité d'aller en Europe, Afrique, Asie assez facilement. C'est comme si un habitant de Tours pouvait aller de Tours à Tokyo avec un seul billet en passant par Marseille (grâce à une compagnie régionale) et ensuite il vole sur Turkish de Marseille à Tokyo.
Je pourrais mettre Aegean qui est considérée comme une compagnie Régionale, mais elle a le statut de compagnie nationale depuis qu'elle a racheté Olympic Air.
Elles sont rapidement sombré dans le rouge. Les soucis d'Air Littoral ont débuté au début des années 90 avec l'arrivée de KLM et ensuite Euralair. Les arrivées ensuite de Lufthansa puis de SA Air Group n'ont rien changé. Même son de cloche pour la TAT dont British Airways a décidé de la faire fusionner avec Air Liberté en 1997 (suite à la première faillite de la compagnie).
La situation financière était donc hyper fragile et l'arrivée du TGV sur l'axe Paris Province, des low cost couplé à une baisse de la demande sur le régional au début des années 2000 (fermetures d'usines, 11 septembre 2001,..) a sonné le glas de ces compagnies (Air Littoral, Air Liberté, Air Atlantique, Aeris,....). AF n'a fait que récupérer les billes qui l'intéressait, puis elle s'est progressivement désengager. Le processus s'est fait sur 2 décennies. La première mesure forte fut la fermeture du hub de Clermont Ferrand au milieu des années 2000. Elle s'est ensuite attaquée au hub de Lyon au début des années 2010. Aux lignes transversales et OSP au milieu des années 2010 et les lignes Paris Province dans les années 2020.
On pourra évidement parler de la compétitivité du ciel Français, mais nous avons encore des acteurs régionaux, mais ces compagniessont bien trop petites pour pouvoir s'imposer en Europe et prendre des risques. Concernant les autres compagnies Corsair et ASL sont aussi des petits acteurs au sein de l'Europe, mais elles se débrouillent très bien en ciblant les bons marchés (Corsair sur l'Afrique de l'Ouest, ASL sur l'Afrique du Nord, French Bee sur l'Amérique du Nord,...). Mais par contre du fait de leur taille et surface financière, elles prendront peu de risques. Elles viseront quelques marchés en Province, mais elles se concentreront surtout sur une seule plate forme.
Et comme le dit JCR56 et le sous entend Roman pas sur non plus que les collectivités jouent le jeu. Elles préfèrent jouer avec le feu avec une certaine compagnie Irlandaise (qui selon moi c'est du court terme) dont on connait la réputation et qui du jour au lendemain peut partir. Que de bâtir sur le long terme un réseau de niche avec des acteurs qui certes feront moins de volume. Il est évident que les ratés à Brest ( je n'ai plus le nom de la compagnie) et là à Tours refroidit les ardeurs de certains. Mais malgré tout si un jour quelqu'un débarque avec projet solide, il ne faudra pas hésiter à le soutenir (peu importe l'aéroport).
Vous parlez de FlyKiss a l'époque, ils avaient monté leur compagnies avec leur propres fonds et visiblement tout le monde s'en foutait CFE (surement parce que AF était encore bien présent)
Les plus grosses compagnies régionales hors compagnies possédées par une major:La compagnie Fly Kiss est financée sans aucune subvention, "uniquement avec nos fonds propres" précise Bruno Léchevin, qui regrette le manque d'implication des institutions.
https://www.francebleu.fr/infos/transpo ... 1478428190
Widerøe : 50 appareils, 56 destinations (https://en.wikipedia.org/wiki/Wider%C3%B8e)
Binter Canarias : 42 appareils, 38 destinations (https://en.wikipedia.org/wiki/Binter_Canarias)
Loganair : 36 appareils, 42 destinations (https://en.wikipedia.org/wiki/Loganair)
Danish Air Transport : 21 appareils, 16 destinations (https://en.wikipedia.org/wiki/DAT_(airline))
Du fait de leur taille et de leur réseau ces compagnies ont des partenariats importants avec des grosses compagnies basées en Amérique du Nord, Europe ou Asie. Bon nombres d'aéroports au RU ne sont pas reliés à Londres, mais la grande majorité sont reliés à Manchester ou Edimbourg qui ont une très bonne desserte à l'internationale. Donc vous avez la possibilité d'aller en Europe, Afrique, Asie assez facilement. C'est comme si un habitant de Tours pouvait aller de Tours à Tokyo avec un seul billet en passant par Marseille (grâce à une compagnie régionale) et ensuite il vole sur Turkish de Marseille à Tokyo.
Je pourrais mettre Aegean qui est considérée comme une compagnie Régionale, mais elle a le statut de compagnie nationale depuis qu'elle a racheté Olympic Air.
Rwanda Aviation News (Drones, Air Force, Civil Aviation, Space, Air Balloon): https://www.facebook.com/RwandAn-Flyer-153177931456873
Re: Aéroport de Tours Val de Loire
Sur quoi tu te bases pour penser ça ?Rwandair Express a écrit : ↑sam. 17 mai 2025, 09:42 Elles préfèrent jouer avec le feu avec une certaine compagnie Irlandaise (qui selon moi c'est du court terme) dont on connait la réputation et qui du jour au lendemain peut partir. Que de bâtir sur le long terme un réseau de niche avec des acteurs qui certes feront moins de volume.
Moi j'ai l'impression de l'inverse. Les compagnies à bas coûts sur leurs principaux aéroports y sont installés depuis longtemps et y sont des acteurs en général fiables.
Je ne crois pas que c'était forcément le cas des opérateurs régionaux de la soi-disant grande époque sur laquelle certains fantasment. Combien de temps ont duré les hubs de Rouen, Saint-Étienne, Clermont-Ferrand, Montpellier, Nice, Marseille ? Pas longtemps à chaque fois ! Si ces compagnies ont toutes fini par s'absorber les unes les autres et à faire faillite ce n'est pas pour rien.
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Re: Aéroport de Tours Val de Loire
Les rapports de la cour des comptes et tout un tas d’articles
L'aéroport de Beauvais est-il trop dépendant de Ryanair ? https://actu.fr/hauts-de-france/beauvai ... 04790.html
Comment Ryanair a rendu accro les aéroports de proximité https://www.lamontagne.fr/paris-75000/e ... _14664924/
Béziers-Cap d’Agde, trop dépendante de Ryanair, selon la chambre régionale des comptes https://www.air-journal.fr/2023-09-22-b ... 51352.html
Is Bergerac Airport too dependent on low-cost airlines?
Il est donc parfois difficile de savoir si certaines compagnies évitent des aéroports non par rapport à une question demande, mais tout simplement elles n'auront pas les armes pour lutter contre Ryanair, qui fera tout pour garder le monopole de toute façon.
L'aéroport de Beauvais est-il trop dépendant de Ryanair ? https://actu.fr/hauts-de-france/beauvai ... 04790.html
Comment Ryanair a rendu accro les aéroports de proximité https://www.lamontagne.fr/paris-75000/e ... _14664924/
Béziers-Cap d’Agde, trop dépendante de Ryanair, selon la chambre régionale des comptes https://www.air-journal.fr/2023-09-22-b ... 51352.html
Is Bergerac Airport too dependent on low-cost airlines?
Quand on voit que la couverture de la presse spécialisée mais surtout généraliste concernant les différentes menaces de la compagnie, on sent bien que la compagnie a pris énormément de place et que ça fait trembler tout un éco système. Seul AF bénéficie d'une couverture aussi importante (ce qui est logique puisqu'il s'agit de la compagnie nationale). Quand EasyJet ou Volotea ferment des dizaines de lignes au départ des aéroports Français ça reste au mieux dans la PQR (presse quotidienne régionale) ou alors ça reste "confidentiel" dans la presse spécialisée ou forum spécialisée. Je ne parle même pas d'Amelia qui ne fait quasiment plus de lignes régulières, à part sur Pau.« Il y a une dépendance à Ryanair et c'est un problème », a déclaré Sylvie Chevallier, directrice du comité départemental du tourisme, à Sud Ouest. « Nous aimerions plus de diversité, mais ce ne sont pas nous qui sommes maîtres de ce jeu, mais les compagnies aériennes. »
Il est donc parfois difficile de savoir si certaines compagnies évitent des aéroports non par rapport à une question demande, mais tout simplement elles n'auront pas les armes pour lutter contre Ryanair, qui fera tout pour garder le monopole de toute façon.
Rwanda Aviation News (Drones, Air Force, Civil Aviation, Space, Air Balloon): https://www.facebook.com/RwandAn-Flyer-153177931456873
Re: Aéroport de Tours Val de Loire
Mettons un aspect de côté, le développement d’internet qui a permis de réduire fortement les coûts de commercialisation et d’enregistrement ainsi que de developper une tarification très dynamique qui n’existait pas auparavant.Rwandair Express a écrit : ↑sam. 17 mai 2025, 09:42Les tarifs élevés s'expliquaient par la faible concurence vu que le ciel n'était libéralisé.
Les coûts élevés de ces compagnies étaient aussi en rapport avec la taille des avions utilisés.
Dans le low cost maintenant, les appareils utilisés sont de taille plus élevé, personne ne fait du low cost avec des avions de 50 à 100 sièges.
Mais vous avez raison, aucune compagnie française n’a réussi à se transformer dans un modèle low cost : manque de capitaux et d’entrepreneurs (je pense à des gens du niveau de Stelios ou MOL) mais aussi environnement fiscal / social / règlementaire trop rigide ?
Le hub de CFE faisait doublon avec celui de LYS, hélas pas étonnant qu’il n’ait pas survécu.AF n'a fait que récupérer les billes qui l'intéressait, puis elle s'est progressivement désengager.
Pour le reste la compagnie avait un réseau régional très développé reprenant beaucoup d’anciennes lignes, surtout historiquement TAT, au départ de Orly. Ils avaient même acquis des ATR72-600 flambant neufs. Cet avion aurait pu être idéal pour un réseau domestique mais les opérations ont été arrêtées, possiblement pas (assez ?) d’argent sur ces opérations, assez dommage que cela ait échoué.
Dans le low cost les places sont deja prises, ne pas espérer un nouvel acteur partant de zéro.nous avons encore des acteurs régionaux, mais ces compagniessont bien trop petites pour pouvoir s'imposer en Europe et prendre des risques.
La dernière place aurait pu être prise par Transavia, mais sa priorité à occuper les slots de Orly ne lui a pas permis de prendre des places. Volotea est allée l’occuper à sa place. Sans parler qu’un démarrage plus tôt de cette activité aurait été souhaitable. Mais la compagnie n’y croyait pas et les syndicats ne la voulaient pas,
Le problème est qu’être un aéroport escale vs base rend la situation plus fragile. Ryanair a eu une longue desserte à Dinard mais désormais terminée. Pour Brest vous devez parler de Celeste qui n’a jamais pris son envol, mais depuis l’aéroport a vu apparaître une base Volotea qui semble donner pleine satisfaction à la compagnie qui envisage d’y développer ses activités.Elles préfèrent jouer avec le feu avec une certaine compagnie Irlandaise (qui selon moi c'est du court terme) dont on connait la réputation et qui du jour au lendemain peut partir. Que de bâtir sur le long terme un réseau de niche avec des acteurs qui certes feront moins de volume. Il est évident que les ratés à Brest ( je n'ai plus le nom de la compagnie)
Il est vrai aidée par un tour opérateur local bien implanté. Volotea a en partie repris le trafic charter pre-existant.
Je ne connais pas beaucoup la dernière si ce n’est qu’elle fait du wet lease, mais en ce qui concerne les autres, elles ont ses specificités que nous n’avons pas en France.Widerøe /Binter Canarias / Loganair / Danish Air Transport
Je comparerai Binter à Air Tahiti, principalement relier les iles de l’archipel entre elles, Widerøe permet la desserte de territoires excentré et difficile d’accès pour lesquels le rail et la route sont peu performants, pour Loganair les liaisons vers Londres viennent de territoires également éloignés et outre manche le train peut être très coûteux donnant une place á l’avion.
En France (hors outre mer) la seule activité équivalente est celle de Air Corsica.
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Re: Aéroport de Tours Val de Loire
Ce n'est pas parce que les avions sont remplis que la connectivité de la région est satisfaisante. Il suffit de regarder Dôle pour comprendre que faire venir Ryanair n'apporte pas grand chose pour rendre le Doubs et la Côte d'Or plus accessibles avec des relais pour le tissu économique local. Tout au mieux, une ou deux diasporas peuvent un peu plus facilement voyager, sous réserve de se plier aux jours et horaires imposés par la compagnie aérienne tant la fréquence est faible.Sebo a écrit : ↑sam. 17 mai 2025, 10:36Sur quoi tu te bases pour penser ça ?Rwandair Express a écrit : ↑sam. 17 mai 2025, 09:42 Elles préfèrent jouer avec le feu avec une certaine compagnie Irlandaise (qui selon moi c'est du court terme) dont on connait la réputation et qui du jour au lendemain peut partir. Que de bâtir sur le long terme un réseau de niche avec des acteurs qui certes feront moins de volume.
Moi j'ai l'impression de l'inverse. Les compagnies à bas coûts sur leurs principaux aéroports y sont installés depuis longtemps et y sont des acteurs en général fiables.
Pour tout le reste de la population et des entreprises, la situation s'est dégradée depuis vingt ans. Les lignes à grande vitesse ont pu corriger la situation selon les endroits, mais ce n'est pas systématique.
Voler pour voler ne dit rien de la qualité et de la diversité de la connectivité.