Bases province Air France
Re: Bases province Air France
Par voie de référendum, les pilotes du SNPL ont voté à hauteur de 54,7% en faveur du projet dit "bases province".
C'est un grand "ouf" de soulagement pour la direction d'Air France. Le plan de riposte aux compagnies à bas coûts, dit "bases provinces", a obtenu le feu vert des pilotes.
Leur accord était indispensable pour le lancement de ce projet d'envergure, le plus ambitieux mené au sein de l'entreprise depuis une dizaine d'années. A défaut, il n'y avait pas d'autres alternatives que de voir l'activité moyen-courrier se réduire comme peau de chagrin face aux coups de boutoir des "low cost".
Appelés à se prononcer par référendum, les pilotes du SNPL ont voté à 54,7% pour ce projet qui consiste, par le biais d'une baisse des coûts de 15%, à augmenter fortement l'offre de vols au départ de quatre aéroports de province (Marseille, Nice, Toulouse et Bordeaux) à des tarifs bon marché. Cette baisse de coûts est le fruit d'une hausse de productivité de 25% consentie par les pilotes. En contrepartie, leur rémunération progressera de l'ordre de 12,5% et leurs jours de repos seront accrûs pour être portés à treize par mois (mais chaque jour travaillé sera plus chargé). Concernant les hôtesses et stewards, une issue favorable est également en train de se dégager.
La riposte d'Air France est de taille. Plus de cinquante nouvelles routes sont en effet prévues au départ des quatre aéroports. Au total, le trafic généré pourrait atteindre entre quatre et cinq millions de passagers par an en vitesse de croisière en 2012. L'équivalent d'un treizième mois de trafic pour Air France-KLM.
Le projet sera détaillé par le directeur général d'Air France-KLM et d'Air France, Pierre-Henri Gourgeon, lundi prochain à Marseille où débuteront les vols à l'automne. Outre des vols intérieurs, Air France déploiera ses ailes vers des destinations européennes. Après Marseille, les prochaines bases seront ouvertes en 2012. Si l'expérience réussit en région, le modèle pourrait être dupliqué à Orly.
source la Tribune 06/07/2011
C'est un grand "ouf" de soulagement pour la direction d'Air France. Le plan de riposte aux compagnies à bas coûts, dit "bases provinces", a obtenu le feu vert des pilotes.
Leur accord était indispensable pour le lancement de ce projet d'envergure, le plus ambitieux mené au sein de l'entreprise depuis une dizaine d'années. A défaut, il n'y avait pas d'autres alternatives que de voir l'activité moyen-courrier se réduire comme peau de chagrin face aux coups de boutoir des "low cost".
Appelés à se prononcer par référendum, les pilotes du SNPL ont voté à 54,7% pour ce projet qui consiste, par le biais d'une baisse des coûts de 15%, à augmenter fortement l'offre de vols au départ de quatre aéroports de province (Marseille, Nice, Toulouse et Bordeaux) à des tarifs bon marché. Cette baisse de coûts est le fruit d'une hausse de productivité de 25% consentie par les pilotes. En contrepartie, leur rémunération progressera de l'ordre de 12,5% et leurs jours de repos seront accrûs pour être portés à treize par mois (mais chaque jour travaillé sera plus chargé). Concernant les hôtesses et stewards, une issue favorable est également en train de se dégager.
La riposte d'Air France est de taille. Plus de cinquante nouvelles routes sont en effet prévues au départ des quatre aéroports. Au total, le trafic généré pourrait atteindre entre quatre et cinq millions de passagers par an en vitesse de croisière en 2012. L'équivalent d'un treizième mois de trafic pour Air France-KLM.
Le projet sera détaillé par le directeur général d'Air France-KLM et d'Air France, Pierre-Henri Gourgeon, lundi prochain à Marseille où débuteront les vols à l'automne. Outre des vols intérieurs, Air France déploiera ses ailes vers des destinations européennes. Après Marseille, les prochaines bases seront ouvertes en 2012. Si l'expérience réussit en région, le modèle pourrait être dupliqué à Orly.
source la Tribune 06/07/2011
Re: Bases province Air France
Une base province à Orly, ça c'est révolutionnaire 

- Flyzen
- A380
- Messages : 13771
- Enregistré le : mer. 24 sept. 2008, 07:14
- Localisation : Vendée (proche 44)
Re: Bases province Air France
On va dire qu'il manque vraiement une rubrique humour dans Capaerojml13 a écrit :Une base province à Orly, ça c'est révolutionnaire

... on frole le n'importe quoi avec ce projet apres on va dire que AF est sous la critique permanente et bien tout est fait pour ...
- bases en province AF "en direct" en airbus "maison" pour contrer les low cost

- mainteant BOD serait confié a Regional

- et la ... ORY

Re: Bases province Air France
Mal rédigé par le journaliste.jml13 a écrit :Une base province à Orly, ça c'est révolutionnaire
Les nouveaux fondamentaux des bases de provinces (rotations avions, heures de vols/jour....) seront appliqués à ORY
- Flyzen
- A380
- Messages : 13771
- Enregistré le : mer. 24 sept. 2008, 07:14
- Localisation : Vendée (proche 44)
Re: Bases province Air France
... c'est donc admettre que AF sur ce reseau CC/MC au départ de ORY est mal gérée et bein quel pas en avant !AVION a écrit :Mal rédigé par le journaliste.jml13 a écrit :Une base province à Orly, ça c'est révolutionnaire
Les nouveaux fondamentaux des bases de provinces (rotations avions, heures de vols/jour....) seront appliqués à ORY
Re: Bases province Air France
pas qu'au départ d'ORY...tout courtFlyzen a écrit :... c'est donc admettre que AF sur ce reseau CC/MC au départ de ORY est mal gérée et bein quel pas en avant !

- thomas
- Administrateur
- Messages : 998
- Enregistré le : dim. 14 sept. 2008, 12:33
- Localisation : Paris
- Contact :
Re: Bases province Air France
Un petit article, à noter le résultat du vote du SPAF...
D'après un porte-parole d'Air France cité par le quotidien La Tribune, les pilotes du syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) ont voté en faveur du projet "bases province" initié par la compagnie. Les pilotes du SNPL ont donné leur accord avec 54,7% de votes favorables.
La première base province devrait ouvrir à Marseille en octobre et trois autres ouvriront à Nice, Toulouse et Bordeaux au printemps 2012. Cela permettra à la compagnie d'ouvrir de nouvelles lignes court et moyen courriers et de réduire ses coûts opérationnels de 15% pour contrer les compagnies low cost. Les pilotes consentent une hausse de leur productivité de 25% mais leur rémunération progressera de 12,5% et leurs jours de repos seront portés à treize par mois.
Cependant, un syndicat de pilotes minoritaire, le SPAF, qui avait aussi organisé un vote auprès de l'ensemble des pilotes, a révélé un résultat bien différent. Il annonce 73,54% de non contre 26,45% de oui sur les 1738 votants.
http://www.capaero.fr/actualites/air-fr ... tu758.html
D'après un porte-parole d'Air France cité par le quotidien La Tribune, les pilotes du syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) ont voté en faveur du projet "bases province" initié par la compagnie. Les pilotes du SNPL ont donné leur accord avec 54,7% de votes favorables.
La première base province devrait ouvrir à Marseille en octobre et trois autres ouvriront à Nice, Toulouse et Bordeaux au printemps 2012. Cela permettra à la compagnie d'ouvrir de nouvelles lignes court et moyen courriers et de réduire ses coûts opérationnels de 15% pour contrer les compagnies low cost. Les pilotes consentent une hausse de leur productivité de 25% mais leur rémunération progressera de 12,5% et leurs jours de repos seront portés à treize par mois.
Cependant, un syndicat de pilotes minoritaire, le SPAF, qui avait aussi organisé un vote auprès de l'ensemble des pilotes, a révélé un résultat bien différent. Il annonce 73,54% de non contre 26,45% de oui sur les 1738 votants.
http://www.capaero.fr/actualites/air-fr ... tu758.html
-
- A380
- Messages : 1306
- Enregistré le : mer. 24 sept. 2008, 11:48
- Localisation : Entre LFRS et LFRZ
Re: Bases province Air France
Là je suis bien d'accord, attendons les annonces officielles ...Flyzen a écrit : On va dire qu'il manque vraiment une rubrique humour dans Capaero![]()
... on frole le n'importe quoi avec ce projet apres on va dire que AF est sous la critique permanente et bien tout est fait pour ...
- bases en province AF "en direct" en airbus "maison" pour contrer les low cost![]()
- mainteant BOD serait confié a Regional![]()
- et la ... ORY

Re: Bases province Air France
http://www.tourmag.com/Bases-de-Provinc ... 45769.html" onclick="window.open(this.href);return false;
- Flyzen
- A380
- Messages : 13771
- Enregistré le : mer. 24 sept. 2008, 07:14
- Localisation : Vendée (proche 44)
Re: Bases province Air France
A lire ça
... on se demande pourquoi AF n'a pas été plus loin avec Transavia pour en faire une vraie filiale "low cost" tous trafics confondus (Paris/Province) les pbl "syndicaux AF" qui voient le jour auraient été les mêmesBases de Province : du full service pour Air France et du low cost pour Transavia
Re: Bases province Air France
Flyzen a écrit :A lire ça... on se demande pourquoi AF n'a pas été plus loin avec Transavia pour en faire une vraie filiale "low cost" tous trafics confondus (Paris/Province) les pbl "syndicaux AF" qui voient le jour auraient été les mêmesBases de Province : du full service pour Air France et du low cost pour Transavia
Pour reprendre une phrase d'un CEO d'une certaine LCC: "On né low-cost, on ne le devient pas"
Or Transavia est à la base une Cie charter....et la filiale Française, n'est qu'une machine bouche slots pour le groupe AF à ORY.....
Ryanair n'est pas née Low-Cost
)), je sais je cherche la petite bête 
Mais tu as raison, Les ventes de Transavia proviennent maintenant à environ 60% des TO, et le reste, c'est du package dynamique par le client final sur les mêmes destinations soleil...
Ca reste donc franchement voir uniquement du loisirs/vacances et rien d'autre.


Mais tu as raison, Les ventes de Transavia proviennent maintenant à environ 60% des TO, et le reste, c'est du package dynamique par le client final sur les mêmes destinations soleil...
Ca reste donc franchement voir uniquement du loisirs/vacances et rien d'autre.
Re: Bases province Air France
AVION a écrit :Flyzen a écrit :A lire ça... on se demande pourquoi AF n'a pas été plus loin avec Transavia pour en faire une vraie filiale "low cost" tous trafics confondus (Paris/Province) les pbl "syndicaux AF" qui voient le jour auraient été les mêmesBases de Province : du full service pour Air France et du low cost pour Transavia
Pour reprendre une phrase d'un CEO d'une certaine LCC: "On né low-cost, on ne le devient pas"
Or Transavia est à la base une Cie charter....et la filiale Française, n'est qu'une machine bouche slots pour le groupe AF à ORY.....
Transavia n'a jamais gagné d'argent, et elle vend des vols à perte, j'ai parlais justement hier soir avec un collègue qui travaille dans une cie charter française.
- Flyzen
- A380
- Messages : 13771
- Enregistré le : mer. 24 sept. 2008, 07:14
- Localisation : Vendée (proche 44)
Re:
En fait si tu regardes les nlles destinations ou le renforcement de lexistant chez EZY et ryanair c'est idem bcp de destinations fortement loisirs, vacances, soleil ...ou neige en hiverFlyeco a écrit :..., Les ventes de Transavia proviennent maintenant à environ 60% des TO, et le reste, c'est du package dynamique par le client final sur les mêmes destinations soleil...
Ca reste donc franchement voir uniquement du loisirs/vacances et rien d'autre.
... tout le monde se recentre +/- sur la mm chose et ryanair sait tres bien ... mm si il ne le dit pas clairement vendre aux TO comme el font "les autres"
Pour Transavia les lignes ou il y a un fort trafic ethnique récupèrent une bonne partie de celui-ci surtout le Maroc et si en plus il n'y a pas EZY, Jet4you, RAM ...
... par ex le renforcement EZY a BRS sur la saison été ... on est pa loin du 100% loisirs, vacances, soleil
Bodrum
Dalaman
Faro
Geneva
Heraklion
Ibiza
La Rochelle
Mahon
Murcia
Marseille
Olbia
Paphos
Palma
Pisa
Split
Re: Bases province Air France
Interview Le Figaro de PH Gourgeon :
http://www.lefigaro.fr/societes/2011/07 ... iviste.php" onclick="window.open(this.href);return false;LE FIGARO. - Vous présentez lundi, sur place, votre future base de Marseille. Pourquoi ce projet est-il si important pour Air France ?
Pierre-Henri GOURGEON. - Ce projet est à la fois novateur pour nos clients - ils seront surpris, vous verrez - et pour Air France: l'audace est cette fois de notre côté. Pour le comprendre, il est nécessaire de réaliser le contexte dans lequel cette idée est née. En 2009, l'entreprise et ses salariés ont pris un énorme coup. La crise est arrivée brutalement après plusieurs très belles années pour la compagnie. Nous avons perdu 20% de nos recettes sur un an, brûlé notre cash et creusé des pertes. C'était très angoissant. Les personnels étaient en attente d'une réaction. Et grâce à un dialogue social intense, sans tabou, nous avons engagé plusieurs actions majeures - dans le fret notamment. Ce projet de bases de province a été possible parce qu'Air France est sortie de son conservatisme, et plus particulièrement de ce face-à-face entre direction et syndicats dont le secteur aérien en général et notre compagnie en particulier avaient le secret…
En quoi ce projet répond-il aux problèmes de votre activité moyen-courrier ?
Le moyen-courrier subit en Europe la double concurrence, féroce, du TGV et des low-costs. Il perd de l'argent. Nous y comptions 140 avions actifs il y a dix ans, 128 seulement aujourd'hui. D'autres grandes compagnies européennes ont choisi de jeter l'éponge. Ce n'est pas notre stratégie. Je pense qu'Air France doit continuer à exister dans l'esprit des clients, ce qui suppose de leur offrir des solutions pour tous leurs déplacements. C'est d'ailleurs dans cet esprit que nous avions envisagé de lancer des TGV à notre marque (en partenariat avec Veolia), mais cela suppose, je le rappelle, que le marché ferroviaire français soit réellement ouvert à la concurrence, ce qui n'est toujours pas le cas.
Nous devons donc regagner des parts de marché sur le moyen-courrier. Or, existe un potentiel au départ de la province, où notre service n'est pas assez satisfaisant, du fait de cette organisation en «toile d'araignée» centrée sur la capitale. On ne peut pas organiser efficacement les vols au départ de Marseille - et surtout les horaires du matin - quand les personnels prennent obligatoirement leur service à Paris - ce qui est aujourd'hui inscrit dans tous nos contrats de travail - et quand les avions y reviennent chaque soir. Nous allons donc baser les uns et les autres à Marseille, et c'est un projet extrêmement mobilisateur dans l'entreprise.
Quelles économies en attendez-vous ?
Un gain de l'ordre de 15% sur nos coûts opérationnels. Air France devient productiviste! La durée d'utilisation quotidienne de chaque appareil passera de 8h15 à 11h40. Les temps d'escale seront ramenés à une demi-heure. Les pilotes et les navigants voleront davantage d'heures, concentrées sur moins de jours.
Du low-cost donc…
Non. Nous prenons certaines recettes du low-cost. Mais nous conservons le service Air France: journaux, place attribuée, petite restauration gratuite, miles… et la certitude que, quoi qu'il arrive, la compagnie s'occupera du client. Le tout avec des prix très attractifs, à partir de 50 euros l'aller simple. Nous espérons avec nos bases de Marseille puis Toulouse, Nice et Bordeaux conquérir 4,5 millions de passagers supplémentaires chaque année.
Re: Bases province Air France
Bases en province: Air France n'obtiendra probablement pas d'accord avec les PNC
MARSEILLE, 11 juil 2011 (AFP)
Air France n'obtiendra probablement pas d'accord avec les syndicats des personnels navigants commerciaux (PNC) pour la création de ses bases de province qui induit une augmentation de la productivité, a affirmé le patron de la compagnie lundi à Marseille.
Pas gagné encore

MARSEILLE, 11 juil 2011 (AFP)
Air France n'obtiendra probablement pas d'accord avec les syndicats des personnels navigants commerciaux (PNC) pour la création de ses bases de province qui induit une augmentation de la productivité, a affirmé le patron de la compagnie lundi à Marseille.
Pas gagné encore


Re: Bases province Air France
Bases de province : Air France va jouer son va-tout face aux low cost
Soumis par snpnc le 11 juillet 2011
Il y a une dizaine d'années en arrière, lors d'un Cannes Airlines Forum, j'avais posé la problématique des compagnie low cost à Bruno Matheu, aujourd'hui en passe de devenir, peut-être, le futur big boss de la compagnie. Il m'avait répondu que les low cost, Air France n'y croyait pas et qu'il n'y avait aucun risque pour que la compagnie créé une telle filiale...
On sait ce qu'il en est advenu. Aujourd'hui, avec le lancement de sa première base de province à Marseille, la compagnie tricolore veut mettre les bouchées doubles pour rattraper le temps perdu.
Reconquérir la clientèle qui a basculé vers les low cost, les bas tarifs et les lignes directes en point à point ? Un sacré pari.
Air France a choisi pour cela de se battre avec les armes de ces mêmes transporteurs mais en offrant davantage et notamment ce que les premiers font payer.
Une recette qu'emploient (avec succès) certaines compagnies telles Turkish Airlines ou celles du Moyen orient. Air France fera-t-elle mentir ceux qui prétendent qu'"on naît low cost on ne le devient pas" ?
Pour cela, elle devra proposer des destinations attractives en point à point, des tarifs compétitifs et le petit "plus" qui décidera les passagers. Ajoutons, pour faire bonne mesure, la paix sociale...
Un pari qui ne manque pas de panache
Grâce aux gains de productivité qu'il attend des appareils qui tourneront davantage et des personnels mobilisés sur place, le transporteur devrait être en mesure de générer du trafic supplémentaire et de proposer un produit susceptible de faire revenir les "transfuges".
Pour autant, l'équation doit aussi tenir compte des passagers qui transitaient autrefois par CDG en payant le prix fort ou par les plateformes de Lyon et Clermont-Ferrand pour les radiales.
Autrement dit, il s'agit de ne pas se tirer une balle dans le pied en récupérant à moindre prix d'un côté des passagers qui auraient pu payer plein pot de l'autre.
Mais force est de constater que ce modèle est en voie de disparition et qu'Air France est aujourd'hui face à un dilemme : affronter les low cost sur leur terrain ou faire une croix définitive sur un certain type de trafic.
A Marseille, la compagnie bénéficiera de la trêve qui empêche Ryanair, condamnée, de donner sa pleine mesure. En revanche, la partie sera plus rude à Bordeaux, Toulouse et Nice, où les Easyjet, Vueling et consorts, bien implantées ne se laisseront pas tondre facilement les passagers sur les ailes.
Tout cela est excellent pour les consommateurs car la bagarre leur profitera inéluctablement. Il reste à connaître maintenant les destinations lancées ce lundi au départ de Marseille et tenues jalousement secrètes jusqu'au dernier moment.
De leur pertinence dépendra aussi une bonne partie du succès ou de l'échec de ce va-tout qui ne manque pas de panache...
Soumis par snpnc le 11 juillet 2011
Il y a une dizaine d'années en arrière, lors d'un Cannes Airlines Forum, j'avais posé la problématique des compagnie low cost à Bruno Matheu, aujourd'hui en passe de devenir, peut-être, le futur big boss de la compagnie. Il m'avait répondu que les low cost, Air France n'y croyait pas et qu'il n'y avait aucun risque pour que la compagnie créé une telle filiale...



On sait ce qu'il en est advenu. Aujourd'hui, avec le lancement de sa première base de province à Marseille, la compagnie tricolore veut mettre les bouchées doubles pour rattraper le temps perdu.
Reconquérir la clientèle qui a basculé vers les low cost, les bas tarifs et les lignes directes en point à point ? Un sacré pari.
Air France a choisi pour cela de se battre avec les armes de ces mêmes transporteurs mais en offrant davantage et notamment ce que les premiers font payer.
Une recette qu'emploient (avec succès) certaines compagnies telles Turkish Airlines ou celles du Moyen orient. Air France fera-t-elle mentir ceux qui prétendent qu'"on naît low cost on ne le devient pas" ?
Pour cela, elle devra proposer des destinations attractives en point à point, des tarifs compétitifs et le petit "plus" qui décidera les passagers. Ajoutons, pour faire bonne mesure, la paix sociale...
Un pari qui ne manque pas de panache
Grâce aux gains de productivité qu'il attend des appareils qui tourneront davantage et des personnels mobilisés sur place, le transporteur devrait être en mesure de générer du trafic supplémentaire et de proposer un produit susceptible de faire revenir les "transfuges".
Pour autant, l'équation doit aussi tenir compte des passagers qui transitaient autrefois par CDG en payant le prix fort ou par les plateformes de Lyon et Clermont-Ferrand pour les radiales.
Autrement dit, il s'agit de ne pas se tirer une balle dans le pied en récupérant à moindre prix d'un côté des passagers qui auraient pu payer plein pot de l'autre.
Mais force est de constater que ce modèle est en voie de disparition et qu'Air France est aujourd'hui face à un dilemme : affronter les low cost sur leur terrain ou faire une croix définitive sur un certain type de trafic.
A Marseille, la compagnie bénéficiera de la trêve qui empêche Ryanair, condamnée, de donner sa pleine mesure. En revanche, la partie sera plus rude à Bordeaux, Toulouse et Nice, où les Easyjet, Vueling et consorts, bien implantées ne se laisseront pas tondre facilement les passagers sur les ailes.
Tout cela est excellent pour les consommateurs car la bagarre leur profitera inéluctablement. Il reste à connaître maintenant les destinations lancées ce lundi au départ de Marseille et tenues jalousement secrètes jusqu'au dernier moment.
De leur pertinence dépendra aussi une bonne partie du succès ou de l'échec de ce va-tout qui ne manque pas de panache...